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Un récent article paru dans La Chronique, le mensuel d'Amnesty International France, relatait que la Chine détient le record d'exécution dans le monde. En effet, alors que les Etats-Unis carburent à 53 exécutions par an (ce qui est déja insupportable), la Chine en compterait environ 8 000 !
S'il y a bien une discipline où la Chine est certaine de remporter la médaille d'or, c'est donc la peine de mort. Les informations la concernant sont gardées secrètes par les autorités qui ne laisse absolument rien filtrer chez la population ni à l'extérieure (malgré quelques fuites bienvenues). Au niveau de la censure la Chine semble bien partie pour la 1ère place du podium toutes catégories confondues.
Ce nombre impressionnant de macabés entraîne, de surcroit, des traffics d'organes du meilleur goût.

Dans leur dernier livre (China Blues), Hsi Hsuan-Wou (sinologue et éditeur) et Charles Reeve (historien des mouvements ouvriers) décrivent ce fameux modèle Chinois, mélange astucieux d'ultralibéralisme débridé et de communisme dictatorial (le rêve de tout patron esclavagiste).
"Il faut en passer par là pour que nos enfants s'enrichissent" lit-on dans les témoignages recueillis. Pas sûr, selon les auteurs, parce que dans ce pays essentiellement paysan, les enfants sont sacrés mais trinquent. Dans le Sichuan, des gangs d'anciens mingongs ("travailleurs flottants") procèdent à un traffic d'enfants travailleurs.
25 années de libéralisation dans une Chine où "le parti unique reste toujours omnipotent; la police secrète, omniprésente, et les camps, pléthoriques et dissuasifs, à cette différence près qu'ils ne sanctionnent plus la dissidence mais la résistance à l'exploitation de l'homme par l'homme", sont pour des millions de Chinois, une descente aux enfers.
"Instaurer la liberté sans la démocratie, c'est ce qui peut nous arriver de pire car la liberté n'existe alors que pour le pouvoir et sa police" résume Yao Gun, un ancien contestataire devenu cinéaste à HongKong.

On se souvient du Sénateur Jean-Luc Mélanchon qui avait eu le culot de s'opposer au boycott des JO en prenant la défense des Chinois et en accusant les tibétains et les "droits-de-l'hommistes" qui les soutiennent de mettre de l'huile sur le feu. Le principal argument de ce sombre abruti est qu'en réclamant l'indépendance du Tibet (ou au pire la fin de la répression sanglante), le respect des droits de l'homme et des libertés individuelles ou la non-participation des chefs d'Etat au cérémonies des JO on violait la souverainneté de ce grand et beau pays.

Alors, non seulement le sport de haut niveau m'emmerde grave (le boycott télévisuel des JO ne se pose même pas puisque je ne m'abruti devant aucun sport à la télé), mais ce qui me hérisse le poil de façon épidermique c'est ces connards de souverainnistes qu'ils soient de droite oui de gauche, comme l'autre con de Mélanchon, qui me courre sur le haricot depuis un bon moment. Selon eux, un gouvernement pourrait exterminer son peuple dans la joie et la bonne humeur qu'on aurait rien à dire et encore moins à agir.
Une des rengaines habituelle de l'extrême-droite pour désavouer la démocratie (au profit d'un régime autoritaire ou dictatorial) est qu'elle est incapable d'agir concrètement sur la scène internationale en prenant des mesures fermes. En bref, les démocrates sont des faibles, des intellos, des tarlouze. Soudain, quand les démocraties prennent de réelles initiatives en faveur des droits de l'homme ou pour contrer des massacres de masse, les mêmes fachos en appellent à la souverainneté du pays concerné, légitimant par la même les divers crimes qu'il commet. Ce qui est nouveau c'est que ce genre de réaction débile se trouve désormais chez certains gauchistes de mes couilles qui, en somme, ne croient plus en la démocratie.
Durant la répression ignoble contre les Tibétains (qui sont peut-être des bigots homophobes et réactionnaires mais ne méritent absolument pas d'être massacrés de la sorte) un dissident Chinois avait lancé : "Nous ne voulons pas des JO, nous voulons les droits de l'homme !".

A bon entendeur, salut !

Écrit par : Sylvain | jeudi, 17 juillet 2008

C'est un bon complément à mon article je t'en remercie Sylvain !

A peu près d'accord sur tout

sauf sur le boycott sportif, politique oui mais pas sportif des athletes jouent leur carrière !

Mais oui comme je l'avais di arretons la langue de bois surtout nos politiques

Écrit par : Didier | jeudi, 17 juillet 2008

Etant laic, athée et anti-clérical je haie tout régime théocratique. Le fait, par exemple, que l'Iran se proclame "République islamique" est un oxymore magnifique.
Ainsi, je suis évidemment d'accord que le régime tibétain est loin d'être démocratique, égalitaire et où la liberté de penser est vivace. Le boudhisme, le taoisme, le confucianisme me sont tout aussi détestable que le christiannisme, l'islam et le judaisme.
Cependant, je n'accepterais jamais que l'on maltraite des gens, qu'on les tortures, qu'on les emprisonnent ou, tout simplement, qu'on les tuent sous prétexte qu'ils croient en tel ou tel divinité. Chacun est bien évidemment libre de croire à Dieu, Allah, Yavé, Boudha, Casimir, Babar ou aux éléphants roses. Chacun son délire !
Du moment qu'on ne l'impose pas aux autres et qu'il reste dans le strict domaine privé.
Le Dalaï Lama est loin d'être un progressiste, mais les despotes communistes Chinois en face sont encore pire !

Écrit par : Sylvain | mardi, 22 juillet 2008

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