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jeudi, 27 novembre 2008
Une vraie question : d'où vient le mot travail ?
Par ces temps de morosité économique, je me suis dit qu'un petit article sur le travail pouvait nous faire relativiser sur cette notion qui est devenue aujourd'hui primordiale au sein de notre société.
Je suis allé à la recherche d'informations et ce que j'ai découvert est effarant !
Le mot travail proviendrait de l'association de deux mots latins : Tripalium et Trabicula
Vous me direz : c’est joli tripalium, et trabiculia a du charme... Attention méfions nous des apparences...
Tripalium veut dire 3 pieux : c'est une fourche de contention, un instrument de torture utilisé il y a fort longtemps, à une époque où la survie était la lutte de tous les jours...
Cette fourche servait à contraindre les gens, par la douleur, à dire tout ce qu'on voulait entendre... qu'ils réalisent ce que l'on ne voulait pas faire nous même.
Utilisé par les romains, les grecs et d'autres peuples, il est intéressant de noter que déjà un des deux mots qui a donné TRAVAIL, signifie douleur, contrainte et torture.
Quelle ne fut pas ma surprise lorsque j'appris qu’il s’agissait d’un chevalet de torture !
Définitivement, le mot travail vient de l'association de deux termes à connotation péjoratives et violentes. Je sentais bien que j'avais une mauvaise intuition avec ce mot !
Ainsi, le travail était réservé aux esclaves il y a 2500 ans. Les citoyens, eux, n'en avaient que faire. Le travail n’était pas la santé, mais un asservissement. Parfois celui d'un homme pour une société entière.
Au fur et à mesure de mes recherches, j'ai pu m'apercevoir que notre conception actuelle du travail ne date que de la révolution industrielle.
Si si, il aura fallu une révolution, de multiples guerres, de nombreux morts pour que l'on s'aperçoive que les hommes allaient passer leur vie à la besogne.
Mais alors, pourquoi ce changement avec la révolution industrielle (fin du XIXème siècle) ?
D'abord, il fallait produire beaucoup. Egalement, il fallait aussi que les « travailleurs » puissent consommer, sinon on n’écoulerait jamais nos stocks.
Quelle idée révolutionnaire ! Produire soi même son bien et l'acheter à la fin du mois... En effet, on passa aussi à un système de paye totalement différent :
-
Avant, on était payé à la pièce, ainsi, on pouvait nous utiliser comme on voulait.
-
Dès lors, il fallait que chacun touche la même somme et produise à la même cadence pour que nous puissions acheter les biens produits par nos mains.
Puis, deux guerres mondiales sont passées par là. Ceci facilita la production de masse et l'exploitation de la masse ouvrière pour le « bien national ». Entre-deux, les Français ont bénéficié de plusieurs avantages. "1936 et l'arrivée du Front Populaire de Blum,Jaures,Ferry, qui participèrent à la création des droits des travailleurs et de certains avantages (durée du travail limitée, semaine de congés payés...).
Il avait fallu plus de 4500 ans pour en arriver là où nous en sommes aujourd'hui, le travail ne signifiant plus torture et douleur, mais plutôt réussite et accès à la consommation.
Lorsqu'on y regarde de plus près, il est assez rigolo de constater qu'au temps des Romains, le travail était réservé aux esclaves, et que le rang social se définissait par la Politique, les Jeux etc...
Et aujourd'hui, sans travail, on passe pour un esclave de la fainéantise...
La seule connotation péjorative concerne l'accouchement, moment de douleurs, où dit on que la femme fait le "travail". (d'ailleurs on dit aussi salle de travail)
C’est pourquoi beaucoup de jeunes ont peur du travail, encore aujourd’hui !
Pourtant cette peur est inconsciente. En effet, notre cerveau est de genre « reptilien ». Ainsi, note inconscient incorpore toutes les émotions traversant les générations. De ce fait, il a conservé cette peur du travail notoire.
Et vous quel est votre rapport au travail ?
19:48 Publié dans Insolite | Tags : travail, tripalium, trabicula, fourche, histoire, origine du mot travail, ethymologie travail | Lien permanent | Commentaires (10)
Commentaires
"Le travail rend libre"
Inscription sur le fronton du camp d'Auschwitz
Écrit par : Sylvain | jeudi, 27 novembre 2008
J'hésitais à faire un com douteux la dessus en lisant l'article, merci Sylvain, tu me coupe l'herbe sous le pied.
Sinon, si on réfléchis bien, rien n'a réellement changé depuis l'époque romaine.
Pour avoir fait du ramassage d'ordure pour payer mes études, il s'agit bien de travail...et jôny qui se plaint de travailler plus de 6 mois pour le compte de l'Etat, sait-il vraiment ce que veut dire ce mot, c'est une honte
Écrit par : DJon51 | vendredi, 28 novembre 2008
Attendez je n'ai jamais voulu dire que le travail rendait libre ! :-0 vraiment pas...
je cherchais juste à comprendre l'évolution de ce terme
Écrit par : Didier | vendredi, 28 novembre 2008
Pour ma part, j'avais compris que ce n'était pas ce que tu cherchais à dire Didier.
Mais en le lisant, cette maxime m'est venu à l'esprit, et le mettre en parallèle avec l'origine du mot est intéressant (surtout avec le poids historique de cette phrase).
Écrit par : DJon51 | dimanche, 30 novembre 2008
C'est vrai, j'avoue aussi que j'ai entendu plusieurs profs me dirent cette phrase là, ça laisse pensif
Écrit par : Didier | dimanche, 30 novembre 2008
Mon père disait toujours que l'homme n'est pas fait pour travailler !
Pourquoi ne pas inventer tout de suite de bons robots esclaves qui produiraient alors que nous toucherions une rente et en profiterions pour vaquer à nos occupations favorites en sirotant l'apéro du matin du midi et du soir, voir de la nuit ensuite, suivant état de fatigue.
Manger un poisson frit par un robocoq et servi par une robomaid en jupette sur une plage ensoleillée ce serait cool !
Écrit par : Axel | jeudi, 04 décembre 2008
T'as pas lu assez de SF XD
L'esclavagisme robotique se retourne toujours contre les hommes (va te battre contre une main en acier mue vérin hydraulique toi ;) )
MAis sinon, c'est vrai que l'idée me plais
Écrit par : DJon51 | jeudi, 04 décembre 2008
Ben je croyais qu'Isaac avait défini des lois qui permettaient de ne plus craindre une rébellion de robots ?
je ne l'ai pas lu car ma passion pour la SF ne s'étend pas à sa littérature et donc ne me souviens plus bien des 3(?) lois.
Par contre la théorie romaine qui disait "Panem et circences" (Du pain et des jeux), que l'on tente d'appliquer aujourd'hui avec assistanat et médias me plairait assez si elle était revue et corrigée. Il faudrait que l'on puisse suffisamment automatiser les productions pour que toute personne soit actionnaire et touche des dividendes qui lui permettraient d'acheter ce dont elle a besoin pour vivre et un zeste de superflu en prime.
Cela me conviendrait tout à fait !
Écrit par : Axel | jeudi, 04 décembre 2008
Il est vrai qu'il y a les 3 loi de Sir Asimov...mais les lois ça se viole, malheureusement
* Première Loi : « Un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger » ;
* Deuxième Loi : « Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres sont en contradiction avec la Première Loi » ;
* Troisième Loi : « Un robot doit protéger son existence dans la mesure où cette protection n'entre pas en contradiction avec la Première ou la Deuxième Loi ».
Ceci dit je te rejoins tout à fait, ça me plairais beaucoup de pouvoir vivre de rente et avoir assez pour un peu de superflu :)
Écrit par : DJon51 | jeudi, 04 décembre 2008
écho au livre de P.Lafarge et ça me plaît,quand est-ce qu'on change les règles du jeu?j'aurai bientôt 50 ans et j'aimerais bien voir un changement se profiler dans le sens de la fin du Travail...à votre écoute et disposition pour une suite...
Écrit par : erny | mercredi, 10 mars 2010
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