Après les délires de Michelle Alliot Marie (MAM) sur les chiens dangereux et les manèges fous et récemment sur les dangereux terroristes de l’ultragauche s’attaquant à la SNCF (ultracons oui mais je ne vois pas ce que la gauche a à faire là-dedans), on en oublierait presque nos délicieux amis de l’extrême droite.

 

Disons, ultradroite puisque que c’est la mode. Un rapport de Philippe Lamy pour la Ligue des droits de l’homme, et rapporté par Brigitte Rossigneux (journaliste au Canard Enchaîné), nous donne un petit aperçu des charmantes pratiques de ces joyeux barjos.

Février 2003 : arrestation d’un jeune qui voulait faire sauter une mosquée. Le groupe auquel il appartient s’était déjà distingué, en agressant un prêtre qui soutenait les sans-papiers dans la basilique Saint-Denis.

Mars 2004 : incendie de mosquée à Annecy et Colomiers. Parmi les fondus, un caporal du 27ème BCA. En avril, profanation de sépultures au cimetière juif d’Herrlisheim, en Alsace. L’un des suspects avoue, dans la foulée, le meurtre d’un homme d’origine marocaine. Le même mois, arrestations à Châteauroux du « groupe Epervier », soit 15 militants que le procureur qualifie de néo-nazis. On découvre chez eux de vrais arsenaux. Seul le chef est placé en détention provisoire.

L’année suivante, six autres militants, dont deux gendarmes en activité, se font pincer après avoir attaqué une famille d’origine marocaine. Matériels et drapeaux nazis sont saisis à leur domicile. Leurs kamarades de l’Ordre national ont mise le feu, en mars 2006, dans six restaurants d’Auxerre tenus par des Turcs et des Arabes.

Sur les dix premiers mois de l’année 2008, les néo-nazis et leurs compagnons de route ont montré une forme olympique : le 20 janvier, une manif anti-avortement est attaqué par un commando d’une quinzaine de fous furieux. Deux personnes se font tabasser, sous l’œil morne d’un escadron de pandores posté à 15 mètres de là et qui ne bouge pas d’un cil.

Le 30 mars à Metz, ils sont une cinquantaine à tout défoncer au Pink Bar, dont la musique leur déplaît. En avril, deux jeunes, dont un militaire, sont mis en examen à Béthune pour des profanations de tombes en série.

Le 29 mai, dans l’enquête sur l’incendie de la mosquée de Toulouse, on arrête huit personnes, dont encore deux soldats des 3ème et 8ème RPIMA. Les fachos sont légion chez la grande muette…

Le lendemain, loin de là, à Saint-Michel-sur-Orge, une fusillade éclate. La façade d’un HLM est mitraillée. On retrouve des kalachnikov chez deux skinheads interpellés.

Sur tous ces hauts faits, MAM, ne s’est pas exprimé une seconde. Le sujet ne doit pas vraiment inspirer son porte-parole, lequel est un ancien du PFN, un groupuscule qui, autrefois, jugeait Le Pen bien trop mou…

Sylvain Métafiot