Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

« Zombie pride III : sang pour sang déjantée ! | Page d'accueil | Un Johnny peut en cacher un autre »

mardi, 16 juin 2009

Le démon Sam Raimi est de retour !

drag_me_to_hell_17.jpg
 

Entre deux réalisations de Spiderman, le talentueux Sam Raimi (Evil Dead, Mort ou vif, Mort sur le grill) nous gratifie d'un nouveau petit bijou horrifique sur fond d'occultisme, de magie noire et de démons antiques : Jusqu'en enfer (drag me to hell), en sélection officielle au festival de Cannes. Un des meilleurs films, à la réalisation old school de cette année, assurément ! Suivez l'histoire (que l'un des maîtres du suspense et son frère Ivan traînent depuis des années), basique mais terriblement efficace :

 


« Christine Brown (Alison Lohman) est une gentille fille de la campagne qui a réussi à la ville. Elle file le parfait amour avec son petit ami Clay (Justin Long), un jeune professeur d'université, et elle occupe un emploi intéressant dans une banque. Tout va donc pour le mieux, jusqu'au jour où l'une de ses clientes, une vieille tsigane répondant au nom de Mme Ganush (Lorna Raver), vient lui demander une extension de prêt pour la troisième fois. Décidée à montrer à son patron, Mr Hicks, qu'elle sait prendre des décisions difficiles et qu'elle mérite donc un poste à responsabilités, Christine, malgré les supplications d'une Mme Ganush agenouillée et au bord des larmes, ne se laisse pas attendrir et répond à la vieille dame par la négative. Humiliée, cette dernière profère une malédiction qui va transformer la vie de Christine en un véritable enfer... »


Le génie de Raimi (qui fut connu grâce à l'horreur) consiste à mêler humour cartonnesque et épouvante pure. Nous faire plaisir est son métier. Aux scènes littéralement hilarantes (les scènes du petit chat, de la mouche, de l'exorcisme, etc.) succèdent des vrais moments de frayeur. On retrouve la logique de la trilogie des Evil Dead, ces films d'horreur parodiques des années 1980 qui s'inscrivent dans un délire croissant au fil des épisodes : si le premier opus est à prendre au 1er degré malgré certaines scènes délibérément grotesques, le 2nd film et surtout le 3ème adoptent un ton franchement décalé et déjanté sans pour autant négliger l'épouvante.

jusqu-en-enfer_320.jpg

 

Ce qui suit dévoile quelques passages de l'intrigue. Dans Jusqu'en enfer, on pense ainsi aux cartoons de Tex Averyqui parcourent le long-métrage au gré de séquences dégoutantes et abjectes mais réellement drôle. Les références sont clairement explicites : la scène de l'enclume est un classique archi-connu retranscrit ici dans un contexte abominable et grisant à souhait. De même, la vieille tsigane (échappée d'un EC Comics) fait penser au running-gag des dessins animés où le héros n'arrive jamais à se débarrasser de son ennemi malgré des efforts titanesques : Screwy Squirrel, droopy, bip-bip, bugs bunny. Le tout à la sauce gore, ici, bien entendu.

 

Sam Raimi à propos de son bébé : "Je dois avouer que ce film ne sera classé que PG-13 et sera donc moins agressif que les Evil Dead, qui n'avaient pas de classification. Je n'essaye pas en faisant celui-ci de surpasser ce que j'ai déjà fait, je veux juste réaliser un film que les gens iront voir et devant lequel ils riront, frissonneront, seront excités par les scènes avec le monstre, toutes ces réactions d'attraction de foire. Un but sans prétention mais sur lequel j'adore travailler, qui me retire une énorme pression des épaules"

Jusqu_en_enfer_02.jpg

Jusqu'en enfer fait partie de ces films d'horreur qui ne se prennent pas au sérieux (une attraction au meilleur sens du terme) mais réalisés avec une maîtrise de la mise en scène époustouflante, un scénario ultra-simple mais qui fonctionne à merveille (pas besoin d'intrigues à tiroirs complexes pour faire peur, les petites choses nous effraie), un travail sonore parfaitement ajusté aux situations (que ce soit au niveau de l'ambiance générale ou lors d'instants fugaces surprenants). Il est rafraichissant (si l'on peut dire ainsi) de frissonner de peur et de plaisir grâce à une réalisation inédite à l'époque où l'on recycle les vieux films d'horreur des années 1970 et 1980 (La dernière maison sur la gauche, Massacre à la tronçonneuse, La colline a des yeux, etc.) pour des résultats assez mitigés et souvent en deçà des œuvres originales. Que le Hollywood sans imagination en prenne de la graine !



 


Sam Raimi réussi encore une fois, à l'instar de ses géniaux Evil Dead, à nous faire passer du rire à la frayeur ésotérique en un quart de seconde, grâce à une mise en scène globale proche de la perfection qui évite les longueurs (et le cliché du Happy End), nous plonge directement en plein cauchemar sans fioritures, et nous prouve, par là même, qu'il est un grand réalisateur. Un must horrifique, digne des balbutiements du cinéma, à découvrir rapidement dans les salles très obscures.

 

Méfiez-vous lorsque vous entendrez des grincements au plafond, des bruits suspects dans le jardin ou lorsque vous relèverez la tête de votre lavabo en vous regardant dans la glace. Le Lamia rôde...

 

Sylvain Métafiot

 

 

Commentaires

 

Je suis ravi que ce film t'est plu...^^ Habituellement, je ne suis pas un grand fan des films d’horreur mais là, je dois reconnaître qu’il s’agit d’un film excellent…En effet, le film démarre directement avec une scène assez dure, qui met tout de suite dans l’ambiance et ça passe bien... Ce film ne cesse de nous surprendre, à chaque situation de calme et de bonheur se succède une horrible scène qui malgré le fait qu’on s’y attende nous surprend à coup sûr. C'est la toute la force et la finesse du film qui bien qu'angoissant reste comme tu le dis assez burlesque...
Alison Lohman joue parfaitement son rôle de jeune fille modèle qui perd la raison à cause de sa malédiction et qui lutte en vain contre le démon qui en veut à son âme. Sa beauté et son charme naturel font qu’elle crève l’écran que ce soit dans des moments de bonheur ou d’angoisse (d’ailleurs, elle a tellement de classe que bien qu’elle se fasse arracher des cheveux par trois fois, elle arrive à garder un super brushing et une coupe de cheveux impeccable…).
Et le nec plus ultra du film reste la fin qui contrairement à de nombreux films du genre sort de l’ordinaire…à voir absolument pour ceux qui veulent des émotions fortes…

Les commentaires sont fermés.