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dimanche, 29 août 2010
Rions un peu avec Adolf
L’humour relatif à la seconde guerre mondiale, au nazisme, aux camps d’extermination, étant très délicat à manier, mais très drôle lorsqu’il est fait avec talent, il serait criminel d’ignorer le dernier album de Pieter de Poortiere Le fils d’Hitler. Pieter de Poortiere a crée le personnage de Dickie, anti-héros à la face de playmobile se baladant à travers les époques, dans la revue « Ferraille ». Et c’est avec un humour à la fois absurde et grinçant que Dickie se retrouve en 1944, en plein conflit mondial. Mais ce n’est pas tout, il se trouve que Dickie est le fils caché du dictateur ! Ce dernier se met donc à sa recherche, tandis que ce pauvre diable de Dickie s’embourbe dans des situations toutes plus cocasses les unes que les autres avec une naïveté et une maladresse qui dépasse l’entendement.
Le contraste est saisissant entre les dessins tout rond et tout mignon, caractéristiques des aventures de Dickie, et la gravité du contexte historique. Mais ce style épuré fonctionne parfaitement. Pieter de Poortiere va à l’essentiel. L’humour est noir, les dessins en couleurs, et le comique de situation hilarant. L’absence de texte fait penser au cinéma muet où le burlesque dominait. Les expressions faciales transmettent les émotions avec simplicité, même les plus complexe comme le remord, l’inquiétude ou la tristesse. On ne peut pas non plus éviter la comparaison avec Le Dictateur de Charlie Chaplin de par l’aspect comique provoqué par un « double » (jumeau ou fils) du führer. A travers les épreuves que traverse Dickie, le monde de 1944 ne nous est pas épargné : les rafles françaises, la collaboration, la résistance française, les trains à bestiaux, Auschwitz, l’extermination des Juifs, les bombardements alliés, etc. C’est cynique et intelligent à la fois.
A noter que chaque chapitre est entrecoupé d’un mini-jeu à la manière de « Où est Charlie ? » mais là c’est Adolf, Claus ou Eva qui sont dissimulés dans le décor. Une manière plaisante de jouer avec les personnages comme l’auteur joue avec l’histoire.
Sous saurez désormais que la vraie devise du IIIème Reich était « Ein Volk, ein Reich, Zwei Führer ».
Dans un autre registre, mais tout aussi drôle, saviez-vous que Facebook existait déjà en 1939 ? La preuve, Hitler avait son propre profil. Un Odieux Connard l’a retrouvé pour vous :
Sylvain Métafiot
16:10 Publié dans Actualité | Tags : rions un peu avec adolf, le fils d’hitler, pieter de poortiere, bd, dickie, humour noir, nazi, cynique, absurde, profil facebook hitler, sylvain métafiot | Lien permanent | Commentaires (0)
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