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dimanche, 29 août 2010
Rions un peu avec Adolf
L’humour relatif à la seconde guerre mondiale, au nazisme, aux camps d’extermination, étant très délicat à manier, mais très drôle lorsqu’il est fait avec talent, il serait criminel d’ignorer le dernier album de Pieter de Poortiere Le fils d’Hitler. Pieter de Poortiere a crée le personnage de Dickie, anti-héros à la face de playmobile se baladant à travers les époques, dans la revue « Ferraille ». Et c’est avec un humour à la fois absurde et grinçant que Dickie se retrouve en 1944, en plein conflit mondial. Mais ce n’est pas tout, il se trouve que Dickie est le fils caché du dictateur ! Ce dernier se met donc à sa recherche, tandis que ce pauvre diable de Dickie s’embourbe dans des situations toutes plus cocasses les unes que les autres avec une naïveté et une maladresse qui dépasse l’entendement.
16:10 Publié dans Actualité | Tags : rions un peu avec adolf, le fils d’hitler, pieter de poortiere, bd, dickie, humour noir, nazi, cynique, absurde, profil facebook hitler, sylvain métafiot | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 21 août 2010
La croissance non-économique ou l’illusion de la richesse
La croissance non-économique
ou l’illusion de la richesse
S’il y a bien quelque chose qui semble faire consensus dans le paysage politique global, c’est que la croissance est une bonne chose. Mesurée par le PIB, elle indique la richesse absolue d’un pays, exprimée en dollars réels.
En effet, qui peut être contre la richesse? Les conservateurs la veulent pour eux-mêmes, et les progressistes de tout acabit souhaitent la redistribuer. Mais dans tous les cas, on s’entend pour dire que mieux vaut une plus grande tarte qu’une plus petite, qu’il s’agisse de la partager ou pas. Un utilitariste simpliste pourrait dire que c’est ainsi que l’on maximise le bonheur, peu importe les sensibilités idéologiques des uns et des autres...
11:35 Publié dans Economie | Tags : croissance, croissance non économique, illusion de la richesse, crédit, pib, alfred marshall, vilfredo pareto, herman e. daly, scepticisme, démocratisation du crédit | Lien permanent | Commentaires (1)
jeudi, 19 août 2010
Jack The Ripper – Ladies First
Jack The Ripper – Ladies First
Jack the Ripper est un de ces groupes, pas toujours abordable, mais tellement séduisant pour peu que l'on fasse l'effort de s'y plonger. Car Jack the Ripper possède son ambiance, son univers, mélange d'instruments toujours savamment orchestrés au service du chanteur, Arnaud Mazurel, à la voix torturée mais toujours contrôlée.
07:50 Publié dans Musique | Tags : jack the ripper, ladies first, musique, arnaud mazurel, nick cave, univers mythologique, littérature anglaise et allemande, transexualité, hamlet song, référence à cocteau | Lien permanent | Commentaires (1)
mardi, 17 août 2010
La sociologie américaine
Elle s'est développée dans un contexte où la jeune société était en pleine expansion. D'un point de vue politique, il n'y a pas le même scepticisme qu'en France. Les sociologues adhèrent encore au projet fondateur de 1776. Il n'y a pas de déchirures entre penseurs comme en France.
La sociologie américaine est née dans un climat de confiance et d'optimisme reposant sur deux concepts :
- Le darwinisme social. Beaucoup d'intellectuels considèrent que la vie sociale repose sur des caractéristiques incontournables. La vie sociale manifeste la lutte pour l'existence, la concurrence pour la survie. Le développement de la société est le résultat des lois de la nature, de la sélection, de l'adaptation. C'est une vision concurrentielle entre les individus. Le problème social est le problème de la promotion des individus les plus aptes. Une société sera d'autant plus viable qu'elle sera capable de transmettre les expériences acquises aux générations montantes. On ne peut pas dissocier les dynamiques sociales des dynamiques naturelles des individus. Ces derniers poursuivent leurs intérêts. On doit arriver à la mise en place d'une concurrence positive entre les individus. Il y a une vision fonctionnelle de la société : la fonction de la civilisation est de satisfaire de mieux en mieux les besoins de ses membres. La sociologie est au service de la société. Elle doit l'améliorer, ainsi que les individus, valoriser l'intelligence et la capacité d'entreprise. La société est considérée comme l'ensemble des individus qui obéissent à des motivations d'ordre psychologique (intérêt personnel, vivre ensemble, se construire comme sujet moral). Le protestantisme est très influent dans cette théorie. Cette approche s'est construite en partenariat avec la psychologie. Elle est plus naturaliste et réductionniste qu'en France où on la rejette.
- Le pragmatisme. Cela renvoi à une tradition anti-dogmatique, tourné vers l'action. Cette approche est très critique à l'égard des grands systèmes théoriques et des conceptualisations. Les concepts ne sont intéressants que s'ils permettent d'augmenter nos connaissances concrètes. Il y a donc une méfiance de la théorie pour la théorie. Les idées ne sont que des instruments. Elles servent à découvrir des vérités, et leurs valeurs résident dans leurs applications concrètes. Le pragmatisme a une dimension utilitaire. William James estimait que le réel se défini par des faits d'expérience individuels et pluralistes et non par des idées. Le monde est un ensemble de visions et la théorie est un instrument qui permet d'atteindre des faits utiles. Est-ce qu'une idée apporte quelque chose à celui qui la pense ? Dewey estimait que le développement était l'unique but moral. Ce sont des conceptions très normatives avec l'idée que l'homme est responsable par son action et qu'il échappe au déterminisme des absolus (lois de la providence, lois de la nature).
C'est l'activisme et l'optimisme de la sociologie américaine.
A suivre…
Sylvain Métafiot
11:56 Publié dans Littérature | Tags : sociologie américaine, darwinisme social, pragmatisme, william james, dewey, sciences sociales, 1776, sylvain métafiot | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 14 août 2010
Lou REED - The Best Of Lou Reed And The Velvet Underground (1995)
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Lou REED - The Best Of Lou Reed And The Velvet Underground(1995) De la Factory d’Andy Warhol sortent dès 1966 quelques étranges mélopées, calmes ou agitées, égrenées par un étrange individu torturé, qui a quelque temps plus tôt rencontré Andy Warhol. Ce dernier a décelé en ce jeune homme et son groupe un talent certain, et décide alors de les produire : l’album « The Velvet Underground and Nico » (la Nico vue dans un des épisodes de « La Dolce Vita » de Fellini) sort dès 1967. Mais alors que Warhol commence à percer, l’album du Velvet ne connaît lui qu’un faible succès, la morale puritaine d’une Amérique aux yeux rivés sur le Vietnam refusant d’entendre cette musique aux thèmes subversifs (drogue, homosexualité, masochisme dans Venus in Furs), trop décalée, alors que la même année sort le Sgt Pepper des Beatles.
Quelques années plus tard, un jeune artiste en pleine explosion, David Bowie, produit Lou Reed sur un album solo, Transformers. Nous sommes en 1972, l’album rencontre un bon succès commercial et permet au chanteur de se faire un nom, malgré des paroles encore sujettes à controverse. Quatre albums de Reed associé au Velvet Underground étaient sortis entre 66 et 72, et ne s’étaient pas vendus, malgré de bons titres. Bref, tout ça pour dire que ce Best Of, qui semblait indispensable, constitue un condensé, pas si condensé d’ailleurs, plutôt bien réalisé, de l’immense carrière de Lou Reed. Indispensable, comme le fait d’inclure dans cette galette les premiers morceaux de Reed réalisés avec le Velvet Underground. Sunday Morning est une véritable accroche sur un CD quand on sait que 19 pistes suivent derrière (je parle de ceux – oh, que j’aimerais être à leur place – qui découvriraient le Velvet à travers ce CD), et penser qu’elle a été l’accroche du premier CD du groupe, écoutée par une petite poignée ayant investi à l’époque 3 dollars pour l’obtenir, lui donne un caractère unique. Uniques aussi, les notes de célesta d’introduction.
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Quelques chansons :
vickmckey
17:51 Publié dans Musique | Tags : lou reed, the best of lou reed and the velvet, velvet underderground, new york | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 12 août 2010
The way we eat !
Voici une suggestion de lecture qui saura susciter la réflexion et qui ravivera la fibre environnementaliste en vous. Je viens tout juste de terminer l'ouvrage en question et je suis enchanté par la rigueur de l'argumentation, la richesse de la recherche documentaire et l'importance du thème traité.
Au plaisir et bon été!
SGA
10:15 Publié dans Insolite | Tags : lecture, the way we eat, peter singer, jim mason | Lien permanent | Commentaires (2)
lundi, 09 août 2010
Propagateur d’idées : Ted.com !
Propagateur d’idées : Ted.com !
Ted est une association dévouée au partage des idées! Ted fut créé en 1984 par par Richard Saul Wurman et Harry Marques en tant qu’organisateur de conférenceS rapprochant et invitant des personnalités du monde entier, spécialement du monde de la technologie, de la science, des arts, du design, de l’économie, de la politique et encore bien d’autres.
L’événement est dirigé à présent par Chris Anderson fondateur d’une ONG «The Sapling Foundation» consacrée notamment à la puissance des idées pour changer le monde.
18:27 Publié dans Actualité, Economie, Insolite, Littérature | Tags : ted.com, propagateur d'idée, bono, tedx, clinton, conférences gratuites, al gore, jimmy wales, sergey brin, les idées ont du sexe, matt ridley | Lien permanent | Commentaires (3)
mardi, 03 août 2010
Le sophisme du rat
Enoncé simplement, ce sophisme est on ne peut plus enfantin : « Rat » est composé de trois lettres. Le rat mange le fromage. Donc trois lettres mangent le fromage.
La forme latine de cette idiotie est plus convaincante car en latin les articles n’existent pas : la confusion entre le mot « rat » et l’animal était donc moins tirée par les cheveux. Evidemment, personne de sensé, semble-t-il, ne se laisserait prendre à un piège aussi grossier. Et pourtant, le sophisme du rat illustre une erreur très commune : la confusion entre l’ordre symbolique des mots et l’ordre réel des êtres et des choses. Exemple très simple : un lecteur de dictionnaire oublie (à condition qu’il l’ait su, ce qui n’a rien d’évident) qu’il lit des définitions, c’est-à-dire des traductions d’un mot en d’autres mots, et croit qu’il a affaire à des présentations de choses. Ce n’est pas l’animal réel qui est défini à l’article « onagre : âne sauvage », mais le mot « onagre » dont on propose l’équivalent lexical « âne sauvage ».
Sylvain Métafiot
11:00 Publié dans Littérature | Tags : sophisme du rat, philosophie, ordre symbolique, ordre réel, latin, sylvain métafiot | Lien permanent | Commentaires (4)