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samedi, 23 octobre 2010

Oh oui, Facebook-moi !

 

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Un film sur Facebook donc. LE film sur Facebook dont on parle tant. Heureusement, non, mais nonusverrons cela plus bas, en détails. Quoi qu’il en soit, l’évènement était d’autant plus attendu qu’on retrouve le doué David Fincher aux manettes et Aaron Sorkin (créateur de la série The West Wing) au scénario. Après un décevant Benjamin Button, allions-nous retrouver l’excellence d’un Zodiac ? Pas si sûr…


On se demande tout d’abord pourquoi le film s’intitule « The social network » alors qu’il est davantage question d’asociabilité, de trahison, de coups bas, de concurrence, de fric, de bizutages, d’arrestations, etc. Le titre du bouquin de Ben Mezrich, La revanche d’un solitaire – la véritable histoire du fondateur de Facebook (dont le film s’inspire), était tout de même plus approprié et moins simplement évocateur que cette expression dénaturée qu’est « réseau social » (comment peut-on encore croire que la sociabilité se résume à échanger des vidéos de chats qui pètent sur Internet ? Ou à demander à sa propre mère de devenir son ami ?). Un solitaire c’est exactement ce qu’est Mark Zuckerberg (impeccablement joué par Jesse Eisenberg), le co-créateur de Facebook, qui, comme le dit un des étudiants lui faisant un procès dans le film, « a des milliers d’amis sur Facebook mais pas trois potes pour une belote ». Lieu commun quand on critique Facebook me direz-vous ? C’est vrai, seulement le sujet n’est justement pas Facebook lui-même, sous peine de se voir affligé d’un court-métrage de piètre qualité ou d’un pauvre documentaire bidon sur « le phénomène Facebook » (expression dont se repaissent les pseudos-journalistes en manque de sujets creux). Non, la « star » du film est bien cet antihéros qu’est Mark Zuckerberg, sa progression vers les sphères de la « réussite », de son piratage des photos du trombinoscope d’Harvard à la création de sa première version d’un réseau sélectif et branché : The Facebook. Nous sommes ainsi plongés dans les méandres économiques et financiers de la création d’une « entreprise » informatique, à travers les luttes d’influence, la quête d’investisseurs, la recherche d’une équipe et d’un local, les déconvenues de la bourse, les procès, bref, une certaine vision de la compétition capitaliste actuelle.

 

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Fincher adopte un style classique et mature, déjà à l’œuvre dans ses précédentes réalisations, alternant l’époque des débuts à l’université (2003) avec celle des procès pour violation de la propriété intellectuelle concernant les frères Winklevoss et conflits financiers concernant le co-fondateur du site Eduardo Saverin. Cette narration sur deux niveaux ne trouble en rien la compréhension du récit et permet, au contraire, d’appréhender le parcours tumultueux de Zuckerberg dans son ensemble. Retracer la vie d’une personne en deux heures oblige néanmoins à prendre des raccourcis (même si celle-ci n’a pas 30 ans…). Etant un film grand public, les conversations techniques sont pourtant légion, ajoutant par là-même un semblant d’authenticité. Réalisme technique assez absent de la plupart des long-métrages d’aujourd’hui, préférant simplifier les choses pour toucher plus de monde. Au risque de prendre les gens pour des demeurés, mais cela est une autre histoire…

  

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Revenons à Mark et arrêtons-nous sur une particularité qui n’en n’est pas vraiment une : le mot d’ordre est « cool ». Il faut que Facebook soit et demeure cool pour que les gens s’y inscrivent. Cette rhétorique du cool (saint graal de tout étudiant américain de base désireux d’accéder au sommet de la renommée juvénile) est perceptible dans l’attitude à la fois décontractée et speedée des personnages : on boit des bières tout en parlant codage et algorithmes rapidement. Reléguant, au passage l’imprévisibilité du monde avec son lot de joies, de peines, et de hasard, au second plan. L’informatique plutôt que la vie ! Curieux paradoxe que cet autiste informatique –  n’étant heureux que derrière un clavier et considérant ses amis comme des ouvriers œuvrant à son projet –  ait réussi à créer un site rassemblant aujourd’hui 500 millions de personnes à travers le monde.

 

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Zuckerberg semble représenter, d’une bien triste façon, le self-made man contemporain : une sorte de trublion pas très attachant mais terriblement intelligent, tirant parti des idées, des intuition et du travail des autres pour les intégrer aux siennes, désintéressé par l’argent (évidemment) mais devenant un nouveau (très) riche persuadé d’avoir réalisé un progrès pour l’humanité. Et à qui l’on consacre un biopic alors qu’il n’est âgé que de 26 ans… Biopic certes bien réalisé et non en accord avec Zuckerberg lui-même, mais qui tend à créer un mythe autour de lui, à en faire un génie incompris à l’allure étrange (il porte des tongs, forcément…), obsessionnel et antipathique. Un portrait peu flatteur mais qui lui fera, néanmoins, une sacrée pub.

 

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Le personnage le plus lucide ne serait-il pas, en fin de compte, Erica, l’ex petite amie de Marck ? Celui-ci se comporte comme un rustre suite à sa rupture avec la demoiselle (insultes et dénigrements sur son blog, puis création d’un site pirate beauf où le but est d’élire les plus belles filles du campus, le tout filmé d’une façon diablement nerveuse), et lorsqu’il tente de lui parler un peu plus tard, celle-ci lui rétorque que son nouveau « jeu vidéo » donne la prétention que ce que pensent et vivent les gens mérité d’être partagé. En une sentence bien sentie elle vient de définir Facebook. Que l’on peut paraphraser ainsi : hisser sa superficialité à portée de tous, exposer son insignifiance aux yeux du monde entier. Chapeau bas. Mais il faut avouer que, dans ce domaine, Facebook a été détrôné par Twitter… A ce propos, on peut se demander avec le critique Daniel Mendelsohn ce qu'on "peut dire d'intelligent en 140 signes à moins d'être La Rochefoucauld, Oscar Wilde ou un maître du haiku !"

 

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Pour rester sur Erica et la « relation » qu’elle entretient avec Mark, la dernière scène fait explicitement et symboliquement écho à la tout première : après s’être donc fait largué par sa copine, argumentant du fait que ce n’est pas seulement un nerd mais un sale con incapable de rapport à autrui constructif, Mark, seul dans un bureau d’avocats, lui demande sur Facebook si elle veut devenir son ami. Il actualise la page, actualise encore, encore et encore, sans réponse… La sociabilité (tout du moins la sienne) vient de finir de basculer du réel au virtuel. Pas sûr qu’avec l’amitié à portée de clic il y gagne au change… et nous non plus.

 

Sylvain Métafiot

 

Commentaires

 

Mais c'est que ça ressemblerait presque à du Philippe Gorcuff mon amis!
Très brillante démonstration, même si je ne suis pas ne accord avec toi sur tous les points ;)

 

Zuckerberg.
Dommage, on était à deux doigts d'orthographier correctement un nom propre.

 

Très sympa ton analyse...
En sortant du ciné, j'avais une envie irrépressible de supprimer mon compte Facebook. De refuser de cautionner cette "vie virtuelle", ce système là. Et puis arrivée devant mon ordinateur, j'ai mis en route Facebook, j'ai lu mes mails, regardé mes "actualités", et je n'ai plus du tout eu le courage de supprimer mon compte. Pourquoi?
Je me suis rappelée la réplique de cette fille (avec qui Sean passe la nuit dans le première partie du film), qui parlait d'une vraie "drogue".
Et tout d'un coup j'ai trouvé ça grave, très grave. Comment Zuckerberg a-t-il réussi à créer de telles addictions? Comment peut-on être accro à cette vie virtuelle?
Allez cette fois c'est sûr, je vais supprimer mon compte!

 

Merci mystérieux Facebook (peut-être est-ce l'esprit de Mark qui vient hanter la Toile) de me signaler l'erreur. Je la corrige de suite.

En revanche, Maxime, c'est Corcuff pas Gorcuff.

Une drogue, dis-tu Marie ? C'est comme la cigarette, plus on commence jeune plus on a du mal à arrêter...

 

C'est assez rare pour être signalé.
Voici une (odieuse) critique de la bande-annonce du film : http://odieuxconnard.wordpress.com/2010/07/10/the-associal-network/

 

Le dieu facebook est passé par notre blog, quel honneur !

 

En parlant de Facebook je ne saurais que trop vous conseillez de voir l'épisode de South Park qui lui est consacré : http://www.south-park.me/vous-avez-0-amis/

 

Merci Sylvain, j'irai voir ça !!

 

Après avoir (enfin) vu le film, je me décide à relire ton article !
Je pense que le film a pu toucher plus ceux qui sont sur facebook, il est vrai qu'il s'agit d'une addiction, mais le film le relève, il s'agit de l'addiction la plus rapide de l'humanité... 500 millions de membres et c'est loin d'être fini... parce que facebook n'a toujours pas été détroné, je ne crois pas que twitter le détronera un jour, puisqu'il ne s'agit pas du tout de la même chose... (mais peut être que je me trompe).

Surtout, la force de facebook, "être cool" est un paradoxe immense avec son créateur principal acteur de cette entreprise puisqu'il en est toujours aux commandes et qu'il la dirigerait d'une main de fer.

Au vu du film, je dirai que plusieurs aspects ont été relevé, notamment la superficialité mais aussi le génie, une chose toute simple qui a pu simplifier j'en suis sur la vie de plein de gens : le statut célibataire, en couple etc. ajoutant même un "c'est compliqué"...
il y a eu des progrès d'une certaine manière dans notre manière de voir les choses et je crois que c'est le principal apport de facebook, imaginons que un douzième de la population mondiale en est membre ! constatons aussi que facebook se rapproche de plus en plus de "la réalité" grâce aux photos, aux statuts, aux applications pour téléphones et maintenant la géolocalisation, bientôt on pourra aller dans le bar pour voir la personne sur laquelle on a flashé mais qu'on ne connait pas... dans une certaine mesure facebook modifie les comportements sociaux, en mal ou en bien je ne sais pas reprenons pour cela la phrase clé du film " on ne sait pas où on va aller, laissons venir les choses"...

j'ajouterai enfin un ressenti personnel, j'ai eu moi aussi envie de me dire "aller je me désinscrit de facebook", mais seul à le faire ça m'emmerderait je l'avoue... il en est de même pour nos écrits qui errent sur la toile et qui un jour pourrait bien nous retomber dessus sait on jamais... devra-t-on se refaire une identité comme le préconise les pdg de google ?

Là où tu as entièrement raison c'est que facebook reflète notre société, rapide, ragots, baise et échange de photos de beuverie, ça peut paraître inquiétant, mais terriblement réaliste aussi.

J'irai plus loin en disant que facebook est le summum de notre monde superficielo-virtuel dans lequel on vit puisque tout s'y dit, que beaucoup d'individus y sont et que l'entreprise est côté sur le nombre de membres, reste à savoir deux points cruciaux :

d'une part comment se rémunère facebook ? vend elle réellement des fichiers à des entreprises, ou bien grâce à la publicité que l'on peut acheter si on est membre pour apparaitre sur la colonne de droite ? le film est il un moyen de financer facebook ? après 5 semaines il semble que les revenus liés à la distribution du film sont énormes et qu'en plus on paye pour voir ce qui reste au fond un film comme holliwood sait les faire : beaucoup de bruit, une belle histoire, du suspens, et comble du bonheur une manière de filmer qui laisse penser que l'on vivrait un documentaire : tout ça pour sortir du film et parler de facebook... niais que l'on est on a payé pour de la publicité et pour ça facebook reste cool et nous coullions !

d'autre part, si on assistait à une baisse du nombre des inscrits, la valeur de facebook baisserait et ainsi de suite, cela me rappelle un peu l'idée de tous retirer notre argent le même jour pour faire planter le système...la réalité sera-t-elle rejointe par le virtuel ?

précisons quand même une dernière chose, bien que le fondateur (les fondateurs) ne semble pas intéressé par l'argent, et que son système utilise à merci les rudiments d'une économie basée sur le "pognon", peut on craindre ou espèrer de facebook ?

j'ajoute une dernière chose (encore !) facebook m'a été très utile dans ma vie, que cela soit pour mon réseau professionnel, découvrir des choses folles ou réaliser que plusieurs personnes dans mes contacts ne me correspondaient pas... il m'est même déjà arrivé de rencontrer des personnes exclusivement grâce à facebook et d'être en contact avec d'autres dont je n'aurai jamais pu être en contact d'une autre manière (ou en apparence).

Pour ma part, j'assume mes écrits, mes photos, et mon addiction et le bilan est plus positifi que négatif... tant qu'il en sera ainsi je resterai sur facebook... j'en arrive même parfois à me demander comment a-t-on pu vivre sans facebook, alors qu'il n'existe que depuis si peu de temps... (c'est ça qui est à la fois grave et fascinant).

 

Comme je le regrettais, ce film tend à faire de Zuckerberg un génie incompris, que l'on adore détester. Alors, qu'en fin de compte son insignifiante vie a autant d'intérêt que celles des utilisateurs de Facebook, c'est-à-dire aucun.

j'ai vraiment du mal à croire que l'on puisse considérer Facebook comme un progrès de voir les choses, une simplification de la vie. Que des tâcheron comme le PDG de Google ou de Facebook se permettent de croire que le concept d'identité va être bouleversé à cause d'eux est d'une vantardise et d'une stupidité sans nom.

Peut-être qu'au lieu de s'extasier devant un site qui singe la réalité, il vaudrait mieux la vivre, tout simplement, cette putain de réalité !
Ou alors on se réfugie un certain temps dans le monde de l'imaginaire en l'assumant parfaitement, mais dans ce cas on est très loin de la vocation de Facebook. Celui-ci ne permet pas de voyager hors du réel mais se contente de le parodier grossièrement.

De fait, il ne modifie pas les comportements mais permet simplement de hisser la médiocrité générale au rang d'intérêt global. Le narcissisme misérable de tout un chacun, s'il existait avant, redouble d'énergie.

Peut-on craindre ou espérer de Facebook ? Ni l'un ni l'autre, ce serait lui donner une importance qu'il n'a pas.
En revanche on peut craindre pour les utilisateurs qui en arrivent à se poser cette incroyable question : comment faisions-nous sans Facebook avant ?

 

Si on avait pensé à la même chose lors de la création d'internet on ne serait pas bien avancé....

difficile d'écouter tes critiques sur facebook (merci au passage pour les 500 millions d'utilisateurs qui sont donc inférieurs à toi....) alors que tu n'as jamais été inscrit sur facebook, sans savoir ce qu'il s'y passe, en sachant à peine ce qu'il s'y passe, quels sont tes amis qui y sont... je donne à a facebook la place qu'il mérite, c'est un progrès énorme : pourquoi ? parce qu'il n'existait pas avant mais que tout le monde l'utilise aujourd'hui... sauf ceux qui ont peur des dérives de facebook et qui se considèrent comme trop intelligent pour y être !

je te rappelle qu'il s'agit de la même chose au point de vue "révolution" que l'invention du téléphone portable... on ne sait pas comment on a pu vivre avant pourtant cela semble tellement naturel pour nous tous...

 

Il est vrai que certains sites sur la Toile sont parfois pire que la médiocrité ambiante de Facebook... Mais là n'est pas le sujet. Internet, tout comme le téléphone portable, n'ont pas comme vocation première à diffuser la pensée de monsieur-tout-le-monde à,travers la planète.
Ces deux outils ont un intérêt certain (tant qu'il n'est pas excessif), tandis que l'intérêt de Facebook... toujours pas trouvé ! A part celui de développer son égo jusqu'à l'excès.

En somme, il faut être doté d'une sacré prétention pour croire que sa vie intéresse le monde entier.
N'ayant pas cette prétention, je préfère garder ma petite vie minable rien que pour moi, sans la faire partager aux autres. Je suis un sale égoïste.
Loin de moi, donc, l'idée de me considérer comme plus intelligent que 500 millions de personnes, bien au contraire. Je sais juste rester à ma place, sans me toucher en croyant participer à une révolution numérique mondiale.

Au fait, si un progrès est quelque chose qui n'existait pas avant et dont on se sert aujourd'hui alors les bombes à sous-munitions sont un progrès, tout comme les écrans plats. Comment se passer de ces deux choses essentielles dans nos vies ???

Par ailleurs, si la vie quotidienne des gens m'intéressait réellement (qu'est-ce qu'ils ont mangé à midi, si le métro était en retard pour aller au boulot, pourquoi les grèves c'est trop nul, les photos de leur chat, si ils ont fait un gros caca avant de se coucher, etc.) je serais effectivement sur Facebook.

Malheureusement j'ai toujours mieux à faire... Salaud d'asocial que je suis !

 

Justement, c'est là que tu trompes Sylvain, tu penses que sur facebook on passe son temps à dire "j'ai mangé, j'ai faim, j'ai fait ci j'ai fait ça"mais comme tu n'y es pas tu ne peux pas savoir, il y a des tas d'articles diffusés sur facebook, des tas de vidéos qui nous renseignent des tas d'opinions partagées, commentées, aimés ou au contraire détestés... le progrès est là, car tout se passe sans la violence, juste avec une notion de partage... effectivement certains en abusent et en profitent pour redorer leur égo, mais après tout n'est ce pas la même chose que sur certains autres sites ? ce que facebook a apporté de nouveau c'est justement ça, reprendre le meilleur et le pire du net ce qui permet quand on a un minimum de recul dessus de se saisir que du bon. Par ailleurs il permet quand même de retrouver des gens, s'informer sur eux, discuter avec eux et se rendre compte de leur évolution...

je ne crois pas que tu sois associal, tu es simplement anti "mode" mais facebook n'en est pas une... tôt ou tard tu t'en rendra compte. d'ailleurs, mapausecafé est sur facebook, et la plupart de tes articles y sont relayés, donc tu es sur facebook :p

je ne te parle pas de la vie quotidienne bien entendu.

Quant aux progrès tu ne vois malheureusement bien souvent que les côtés négatifs, mais c'est comme pour tout, il y a du bien et du moins bien. Caricatures tant que tu veux les choses, mais je t'invite à aller voir tout ça quand même.

L'intérêt de facebook est propre à chacun, on a tous ses raisons d'y être, pour ma part, c'est m'informer sur ce qu'il se passe dans l'équitable, retrouver des amis dessus à l'autre bout du monde et leur parler, et pouvoir vivre un peu de leurs voyages... salaud de fauché que je suis !

 

Pour revenir au film, car le sujet n'est pas Facebook (Dieu merci !) mais Zuckerberg, voici un bon article : http://www.surlering.com/article/article.php/article/the-social-network-david-fincher

 

Je préfère ton article !
Calins ?

 

N'exagérons rien.
L'article de Chloé Saffy est bien mieux écrit et plus clair.

Mais merci quand même.
Vous aurez droit à un câlin, mon bon. S'il existe une application sur iPhone pour cela...

 

http://www.mistipi.com/durex-baby-application-iphone/

comme le monde est bien fait, il existe même une application IPHONE, tu ne croyais pas si bien dire !

 

Diantre !
Quel bond phénoménal de notre civilisation vers le progrès.

Et une application pour apprendre à congeler les bébés, à les faire rôtir dans sa voiture au soleil ou à s'en servir comme appât pour la chasse au requin, ça existe ?

 

La vie privée et Facebook ?
Une grande histoire d'amour qui évolue vers le "je t'aime moi non plus" :

- http://fr.readwriteweb.com/2010/05/07/analyse/une-courte-histoire-de-vie-prive-sur-facebook/
- http://moderateur.blog.regionsjob.com/index.php/post/Facebook-et-la-vie-priv%C3%A9e-:-l-%C3%A9volution-des-param%C3%A8tres-par-d%C3%A9faut

 

Encore une petite contribution philosophique sur notre rapport aux "réseaux sociaux", par Cédric Lagandré :

Celui-ci considère que "nous consommons des différences toutes faites pour jouir de notre prétendue différence au sein d'un groupe extrêmement homogène" et que pour y remédier il faudrait redécouvrir le réel et le rapport à autrui, forcément contrariant et complexe.
"Les moyens de communication dont nous sommes désormais équipés court-circuitent cet indispensable rapport à l'autre. L'individu normal a aujourd'hui son profil sur un réseau social. Il n'est jamais perdu, toujours connecté. Il jouit de l'image de sa propre normalité, dans l'inconscience qu'il est de n'être pas en rapport avec une altérité. Facebook, avec ses amis complaisants, permet donc de nier ce qu'il y a de difficile dans le rapport à l'autre. Des chercheurs ont d'ailleurs montré que, sur Facebook, nous allons vers ce qui nous ressemble et constituons des groupes de semblables. Nous jouissons de l'idée d'avoir des amis plus que de l'amitié réelle. Cette connectique universelle est terriblement normative : si nous nous débranchions, nous reviendrons au réel."

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