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mardi, 01 avril 2014
Mécontent des résultats des municipales, le gouvernement annule les élections !
Stupéfaction au sortir du second tour des élections municipales : profondément mécontent du score de la gauche et du fort taux d’abstention (36 %), le nouveau gouvernement de Manuel Valls, en accord avec les différents partis politiques de gauche, a décidé de frapper un grand coup en annulant les résultats du scrutin de dimanche soir !
Le Parti Socialiste estime que les électeurs n'avaient pas le droit de voter pour le FN. Un parti, selon les termes de Najat Vallaud-Belkacem, « anti-républicain, anti-démocratique, antisémite, anti-bisous et antillais ! Nous pensions en avoir finis avec la barbarie grâce à nos alliés de Canal +, Libération, France Inter & Co mais nous sommes encore loin du compte. »
Olivier Py, résistant culturel avignonnais a par ailleurs ajouté, dans Les Inrocks : « Avignon l’a échappé belle mais pas question de voir fleurir des drapeaux nazis sur les plages de la Côte d’Azur et de se réveiller tous les matins avec du Wagner diffusé du haut de miradors ! Ah mais !»
De son côté, la droite éructe contre cette mesure exceptionnelle. Jean-François Copé a ainsi déclaré, sur le ton modeste qu'on lui connaît, sur RTL : « Nous avons eu une vague bleu, mais c'est un véritable tsunami que nous allons déclencher ! Du genre à ravager le Japon, ses centrales nucléaires et ses otakus en un claquement de baguette ! Flanby a intérêt de garder le cap de son pédalo ! »
L'humoriste Jean Roucas, nouvelle mascotte du FN, a approuvé en déclarant « Zizi prout prout ! Hin hin hin ! », avant de se rouler par terre, les yeux révulsés, en poussant de petits cris stridents.
S'inspirant du référendum pour le Traité instituant une constitution européenne en 2005 où le peuple, décidément indécrottable, avait osé, à 55 %, voter NON et ce malgré les conseils avisés et nuancés de la quasi totalité des éditorialistes de l'époque, les responsables politiques ont donc décidés de s’essuyer le fondement avec le suffrage populaire et de nommer eux-mêmes, par décret exceptionnel, les maires des 36 000 communes de France selon la méthode de cooptation habituelle. Et ce, dans un souci, bien compréhensible, de compétences juridiques, administratives et sociales.
Grand seigneur, le gouvernement a néanmoins consenti à élire au hasard quelques maires issus du bas peuple afin de calmer les ardeurs des classes dangereuses laborieuses. Nous avons ainsi appris, de source sûre, que Jean-Jacques Duboud, menuisier à Avioth dans la Meuse, est élu maire de Thonac en Dordogne. Fais tes bagages mon grand, remercie la démocratie et encore bravo !
Sylvain Métafiot
Nota bene : à l’avenir, La Solution la plus simple ne serait-elle pas celle énoncée ironiquement par Bertolt Brecht : « J’apprends que le gouvernement estime que le peuple a “trahi la confiance du régime“ et “devra travailler dur pour regagner la confiance des autorités“. Dans ce cas, ne serait-il pas plus simple pour le gouvernement de dissoudre le peuple et d’en élire un autre ? »
13:47 Publié dans Actualité | Tags : 1er avril, sylvain métafiot, peuple, bertolt brecht, la solution, racisme, classes laborieuses, 2005, référendum, jean-françois copé, jean roucas, wagner, najat vallaud-belkacem, gouvernement, politique, élections municipales, fn, ump, ps, nazi, annule, mécontent, résultat, olivier py | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
trop trop fort ce poisson d'avril, fallait y penser, bravo
Écrit par : jeanine | mardi, 01 avril 2014
Et pour comprendre les élections françaises, rien de plus simple : http://odieuxconnard.wordpress.com/2014/03/24/post-electoral/
Écrit par : Sylvain | mercredi, 02 avril 2014
On pourrait également se demander, à l'instar de Pierre Jourde, si le véritable fascisme n'est pas celui des médias : http://pierre-jourde.blogs.nouvelobs.com/archive/2014/03/31/nos-amis-journalistes-527232.html
Écrit par : Sylvain | mercredi, 02 avril 2014
Les commentaires sont fermés.