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mercredi, 30 décembre 2015
Cimes cinéphiliques 2015
Qui succède à Alleluia de Fabrice du Welz au titre de meilleur film de l'année ? La réponse dans notre habituel top 10, suivi de son flop 10 tout aussi subjectif.
Au sommet cette année
1) Il est difficile d'être un dieu d'Alexeï Guerman : sarabande macabre
2) Mia Madre de Nanni Moretti : le retrait du monde ne dissipe pas l’amour des siens
3) Mad Max: Fury Road de George Miller : metal hurlant
4) It Follows de David Robert Mitchell : le passage à l’âge adulte est un jeu d’enfant terrifiant
5) Pasolini d’Abel Ferrara : le dernier chant du poète avant la chute
6) Sicario de Denis Villeneuve : au cœur du mal, la bête humaine
7) Jauja de Lisandro Alonso : l’errance spirituelle des désirs oniriques
8) Hard Day de Kim Seong-hun : l’enchaînement inéluctable et effréné de situations inextricables
9) Comme un avion de Bruno Podalydès : « Je t'emmerde Pierre Arditi. »
10) Contes Italiens de Paolo et Vittorio Taviani : micro-fictions sous le soleil de Toscane
Meilleur film d’animation
Vice Versa de Pete Docter : grandir c’est faire l’apprentissage de la mélancolie
Meilleur documentaire
À la folie de Wang Bing : l'envers psychotique et répressif de la Chine contemporaine
Ils méritaient aussi le coup d’œil
L’Échappée, à la poursuite d'Annie Le Brun de Valérie Minetto – Les Mille et une Nuits de Miguel Gomes – Histoire de Judas de Rabah Ameur-Zaïmeche – American Sniper de Clint Eastwood – Drug War de Johnnie To – Le Fils de Saul de László Nemes – Hacker de Michael Mann – La Peur de Damien Odoul – Le Souffle de Alexander Kott – Goodnight Mommy de Severin Fiala et Veronika Franz – Inherent Vice de Paul Thomas Anderson – Star Wars - Le Réveil de la Force de J.J. Abrams – The Voices de Marjane Satrapi – A Most Violent Year de J. C. Chandor – Hill of Freedom de Hong Sang-soo – Cold in july de Jim Mickle – Shaun le mouton de Mark Burton – Lost Soul: The Doomed Journey of Richard Stanley’s Island of Dr. Moreau de David Gregory – La Isla Mínima d'Alberto Rodríguez – Snow Therapy de Ruben Östlund – Eau Argentée de Ossama Mohammed – Iranien de Mehran Tamadon – The Smell of Us de Larry Clark – Les Nouveaux Sauvages de Damián Szifrón – Réalité de Quentin Dupieux – Lost River de Ryan Gosling – Loin des Hommes de David Oelhoffen – Citizenfour de Laura Poitras – Tokyo Tribe de Sono Sion – Birdman d'Alejandro González Iñárritu – Les Terrasses de Merzak Allouache – Howard Zinn, une histoire populaire américaine de Olivier Azam – Trois souvenirs de ma jeunesse d'Arnaud Desplechin – Titli de Kanu Behl – Taxi Téhéran de Jafar Panahi – Un Français de Diastème – Aferim ! de Radu Jude – Mustang de Deniz Gamze Ergüven – Mission Impossible : Rogue Nation de Christopher McQuarrie – Miss Hokusai de Keiichi Hara – Cemetery of Splendour d'Apichatpong Weerasethakul – Much Loved de Nabil Ayouch – N.W.A - Straight Outta Compton de F. Gary Gray – The Green Inferno d'Eli Roth – Life d'Anton Corbijn – Ni le ciel ni la terre de Clément Cogitore – Vers l'autre rive de Kiyoshi Kurosawa – Crimson Peak de Guillermo del Toro – Belles familles de Jean-Paul Rappeneau – Fatima de Philippe Faucon – The Look of Silence de Joshua Oppenheimer – L'Image Manquante de Rithy Panh – Francofonia d'Alexandre Sokourov – The Walk de Robert Zemeckis – Les Anarchistes d'Élie Wajeman – Notre petite sœur de Hirokazu Kore-eda – Le Pont des espions de Steven Spielberg – The Other Side de Roberto Minervini – Knight of Cups Terrence Malick – El Club Pablo Larraín – The Virgin Psychics de Sono Sion – Au-delà des montagnes de Jia Zhangke - À peine j'ouvre les yeux de Leyla Bouzid - Le Grand Jeu de Nicolas Pariser
Ça commence à piquer…
Macbeth de Justin Kurzel – Floride de Philippe Le Guay – 007 Spectre de Sam Mendes – Avengers : L'Ère d'Ultron de Joss Whedon – L'Homme irrationnel de Woody Allen – The Lobster de Yórgos Lánthimos – Dheepan Jacques Audiard – Maryland d'Alice Winocour
Déceptions et larmes de sang
1) Imitation Game de Morten Tyldum : superbe exemple de mépris envers le spectateur : pourquoi expliquer le fonctionnement d'une machine révolutionnaire quand on peut lui servir tous les clichés du film d'espionnage avec une bluette sentimentale en plus ?
2) Tale of Tales de Matteo Garrone : il était une fois l’accouplement monstrueux de la laideur et du néant
3) Victoria de Sebastian Schipper : la performance du plan-séquence total peine à masquer l'abyssale vacuité de l'histoire
4) Strictly Criminal de Scott Cooper : cabotinage mono-expressif
5) La niña de fuego de Carlos Vermut : d'un ennui glaçant
6) Seul sur Mars de Ridley Scott : God bless America, science and disco
7) Que viva Eisenstein ! de Peter Greenaway : comment souiller un génie en croyant lui rendre hommage
8) Jurassic World de Colin Trevorrow : les gros dinos c'est bien ; les scénarios c'est mieux
9) Big Eyes de Tim Burton : plutôt expérimenter la machine Ludovico que voir ça
10) Kingsman de Matthew Vaughn : un mélange d’ironie et de vulgarité so british
Grandes découvertes
Les Innocents de Jack Clayton (1961)
La Chute de la maison Usher de Jean Epstein (1928)
Le Tempestaire de Jean Epstein (1947)
La Ballade du soldat de Grigori Tchoukhraï (1959)
Bad Boy Bubby de Rolf de Heer (1933)
Le Conformiste de Bernardo Bertolucci (1970)
Les Frissons de l'angoisse de Dario Argento (1975)
La Belle Équipe de Julien Duvivier (1936)
Voici le temps des assassins de Julien Duvivier (1956)
M de Joseph Losey (1951)
Don Giovanni de Joseph Losey (1979)
L'ange ivre d'Akira Kurosawa (1948)
Les Sept Samouraïs d'Akira Kurosawa (1954)
Yojimbo d'Akira Kurosawa (1961)
Kagemusha d'Akira Kurosawa (1980)
Bertha Boxcar de Martin Scorsese (1972)
La Momie de Shadi Abd As-Salam (1969)
King Kong de Merian Caldwell Cooper et Ernest Beaumont Schoedsack (1933)
Distinto amanecer de Julio Bracho (1943)
Le Docteur Jivago de David Lean (1965)
Wild Girl de Raoul Walsh (1932)
La Vallée de la peur de Raoul Walsh (1947)
Le Poison de Billy Wilder (1945)
Sabrina de Billy Wilder (1954)
Sept ans de réflexion de Billy Wilder (1955)
Témoin à charge de Billy Wilder (1957)
La Vie privée de Sherlock Holmes de Billy Wilder (1970)
Le Métier des armes d'Ermanno Olmi (2001)
Révolution de Hugh Hudson (1985)
Que la bête meure de Claude Chabrol (1969)
La Vérité d’Henri-Georges Clouzot (1960)
Autopsie d'un meurtre d’Otto Preminger (1959)
Sorcerer de William Friedkin (1977)
Seuls sont les indomptés de David Miller (1962)
Le Petit Garcon de Nagisa Oshima (1969)
Aguirre, la colère de Dieu de Werner Herzog (1972)
Woyzeck de Werner Herzog (1979)
Fitzcarraldo de Werner Herzog (1982)
Huit et demi de Federico Fellini (1963)
Fellini Roma de Federico Fellini (1972)
Tous en scène de Vincente Minnelli (1953)
Ève de Joseph L. Mankiewicz (1950)
Prima della rivoluzione de Bernardo Bertolucci (1964)
L'Île du docteur Moreau de Erle C. Kenton (1933)
La Bête humaine de Jean Renoir (1938)
Baal de Volker Schlöndorff (1970)
Mouchette de Robert Bresson (1967)
Procès de Jeanne d'Arc de Robert Bresson (1962)
Le Cousin Jules de Dominique Benicheti (1972)
Sayat Nova de Sergueï Paradjanov (1969)
Blood Simple de Joel et Ethan Coen (1984)
Le Grand Saut de Joel et Ethan Coen (1994)
The Big Lebowski de Joel et Ethan Coen (1998)
La Splendeur des Amberson d'Orson Welles (1942)
La dame de Shanghai d'Orson Welles (1947)
Dossier secret/Mr. Arkadin d'Orson Welles (1955)
Le Procès d'Orson Welles (1962)
Les Vacances de monsieur Hulot de Jacques Tati (1953)
Playtime de Jacques Tati (1967)
Walkabout de Nicolas Roeg (1971)
Enquête sur une passion de Nicolas Roeg (1980)
Les Jours comptés d'Elio Petri (1962)
Chronique d'un homicide de Mauro Bolognini (1972)
État de siège de Costa-Gavras (1972)
Hanna K de Costa-Gavras (1983)
Music Box de Costa-Gavras (1989)
Mad City de Costa-Gavras (1997)
Carmen de Cecil B. DeMille (1915)
Carmen de Charlie Chaplin (1915)
Dark Crystal de Jim Henson et Frank Oz (1982)
Whisky à gogo ! d'Alexander Mackendrick (1949)
Les Contes d'Hoffmann de Michael Powell et Emeric Pressburger (1951)
Cinema Paradiso de Giuseppe Tornatore (1988)
Zabriskie Point de Michelangelo Antonioni (1970)
L'Enfer de la corruption d'Abraham Polonsky (1948)
Sylvain Métafiot
20:30 Publié dans Cinéma | Tags : cimes cinéphiliques 2015, sylvain métafiot, cinéma, top 10, flop 10, jurassic world, big eyes, kingsman, que viva eisenstein!, la niña de fuego, seul sur mars, mad max fury road, strictly criminal, it follows, sicario, pasolini, jauja, hard day, comme un avion, contes italiens, vice versa, a la folie, imitation game, tale of tales, victoria, mia madre, il est difficile d'être un dieu | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
Combien de découvertes ! (Moi aussi j'ai découvert les contes d'Hoffmann ! Magnifique !)
Sur l'année de 2015, rien de commun avec toi ! (J'y ai réfléchi tout à l'heure et publierai dans la semaine) J'ai hésité un instant sur It follows mais pas davantage. Tous les autres, je ne demande qu'à les découvrir ! (et d'abord peut-être le Moretti et le Miller)
Du côté des mauvais films, je te rejoins sur Kingsman alors que les autres... beh il me faut les découvrir aussi ! Enfin pas tous, Birdman je le mets du côté des réussites (ma passion pour les labyrinthes...) et Seul sur Mars m'a amusé. Curieux en revanche du Garrone et du Burton.
Bonne année !
Écrit par : Benjamin | dimanche, 03 janvier 2016
Merci pour ton commentaire, Benjamin.
C'est vrai que cette année j'ai considérablement comblé mon retard de classiques. Et oui, ça peut paraître dingue mais je n'avais toujours pas vu Huit et demi ou The Big Lebowski !
Quant aux films de 2015, je trouve qu'on a vraiment eu un beau cru. Même dans le flop, à partir du numéro 7 ça se laisse regarder (d'un œil).
Très bonne année à toi aussi et au plaisir de découvrir ton bilan ciné de l'année !
Écrit par : Sylvain | lundi, 04 janvier 2016
Dingue ou pas, Huit et demi je ne connais toujours pas ! Mais un jour viendra ! D'autant qu'il est peut-être le film qui me rendra davantage curieux vis-à-vis d'un cinéaste qui ne m'a jamais vraiment attiré.
Du côté des inconnus, l'image que tu places de Parajdanov me rend curieux. De même pour Roeg dont on m'a offert un coffret...
Enfin l'année n'a pas commencé que l'on trouve de quoi être à nouveau et toujours dépassé !
Écrit par : Benjamin | jeudi, 07 janvier 2016
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