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jeudi, 25 février 2016
Raskar Kapac : nouvelle gazette artistique et inflammable
Article initialement publié sur Le Gazettarium
L’arrivée d’une nouvelle publication à vocation artistique est un petit événement dans un secteur de la presse saturé de périodiques consacrés à l’automobile, aux sports, aux voyages, au bien-être, à l’actualité culturelle, à la chasse, aux régimes minceurs, etc. Mettant un point d’honneur à valoriser le beau style littéraire et refusant de coller à l’actualité, Raskar Kapac n’a pas la prétention universitaire d’une revue ni l’aspect parfois racoleur des magazines. C’est une simple gazette de huit pages, dénuée de publicité, ayant pour volonté « de faire resurgir en pleine lumière quelques artistes incendiaires qui nous ont enseigné la puissance libératrice de la création ». La profession de foi est claire : « Dans une période de morosité intellectuelle, de mollesse spirituelle, nous croyons en une résurrection par le feu de l’écriture ! Dans une époque qui nie toute verticalité, nous affirmons le caractère révolutionnaire de l’acte créateur. » Pour ce premier numéro, c’est l’écrivain Jean-René Huguenin qui à l’honneur d’allumer la mèche.
15:23 Publié dans Actualité, Littérature | Tags : gazettarium, litterarium, acte créateur, bernanos, christian dedet, de mollesse spirituelle, jean-rené huguenin, journal posthume, la côte sauvage, morosité intellectuelle, nietzsche, nouvelle gazette artistique et inflammable, raskar kapac, solitaire lumineux, sylvain métafiot, turin, une autre jeunesse | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 08 février 2016
Le Comptoir lance sa revue papier !
Comme les lecteurs réguliers ou occasionnels de ce blog le savent déjà, je participe, depuis bientôt deux ans, à un site d'actualité politique et culturelle : Le Comptoir.
À ce jour, nous avons publié plus de 150 articles, été lus par plus de 300 000 personnes (30 000 visites par mois en moyenne), nous sommes suivis par 3 600 lecteurs sur Facebook... Et ça continue de monter.
Pour ma part j'ai publié une dizaine d'articles.
Fort de ce constat encourageant, nous nous sommes décidés à publier une revue papier !
Nous comptons ainsi imprimer 1000 exemplaires, en couleur et garantie sans pub, disponibles en libraires dans la plupart des grandes villes de France.
Pour se faire, nous devons récolter au moins 6500 euros. Nous avons donc lancé un financement participatif et nous avons besoin de vous ! (en cliquant sur ce lien).
Avec ses 150 pages, le premier numéro de notre revue s’organisera autour d’un dossier central : « Un autre socialisme est possible » (oui, c'est un truc de vils gauchos). La description complète du projet est sur la page du financement participatif.
Sachez, que vous pourrez y trouver deux articles de mon cru :
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un entretien avec les Grenoblois de Pièces et Main d'Oeuvre, un « atelier de réflexion » qui publie régulièrement des livres et des brochures sur la tyrannie technologique actuelle ;
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un article sur Comrades de Bill Douglas. Un très beau film qui raconte l'histoire vraie d'ouvriers agricoles anglais qui furent déportés en Australie, en 1834, pour s'être opposés aux propriétaires terriens qui les affamaient.
Sachez également que chaque don s'accompagne de contreparties !
Ainsi, à partir de 15 euros vous recevrez un exemplaire de la revue ; à partir de 75 euros, vous aurez droit, en plus d'un exemplaire, à un livre offert, etc.
Libre à vous de mettre la somme que vous souhaitez (pas besoin de s'inscrire et le paiement est sécurisé).
Vous l'aurez compris, ce projet me tient particulièrement à cœur et je vous serais vraiment reconnaissant si vous nous aidez à le mener à son terme.
Je vous invite également à partager cette collecte de fonds par mail, Facebook ou Twitter à votre entourage. Si une personne sur 10 est intéressée ce sera déjà bénéfique.
Merci d'avance à tous les futurs contributeurs (et donc lecteurs) de la revue.
Sylvain Métafiot
12:41 Publié dans Actualité | Tags : la revue du comptoir, pièces et main d'oeuvres, comrades, crowdfunding, financement participatif, un autre socialisme est possible, contreparties, pas de pub | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 01 février 2016
Sacco et Vanzetti : l’anarchie au banc des accusés
Article initialement publié sur Le Comptoir
En 1920 eut lieu aux États-Unis un procès retentissant, celui de deux anarchistes d’origine italienne suspectés d’avoir commis un braquage et tué deux personnes : Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti. Un siècle plus tard, leur culpabilité est toujours sujette à controverse. De cette célèbre affaire judiciaire – considérée, selon l’historien Howard Zinn, comme « l’un des événements les plus dramatiques de l’histoire américaine » –, le réalisateur Giuliano Montaldo a tiré un beau film, amer et révolté, ayant bénéficié d’une ressortie en salle en version restaurée l’année dernière.
Le film commence par une violente descente de policiers dans un quartier populaire de Boston majoritairement peuplé d’immigrés italiens. Les autorités cherchent les auteurs d’un braquage à South Braintree (Massachusetts) qui a coûté la vie à deux hommes. N’hésitant pas à recourir à la force, les policiers font irruption en pleine nuit dans les appartements vétustes, brisant les vitres des fenêtres, terrorisant des familles, détruisant le mobilier et saccageant, au passage, le local syndical. En ce temps-là, la police traquait de manière récurrente les militants ouvriers dont beaucoup étaient des nouveaux immigrés. La montée du syndicalisme inquiétait alors les patrons et le gouvernement : en 1919, on recensait 4,1 millions de grévistes réclamant de meilleurs salaires et une réduction du temps de travail. L’Amérique puritaine et capitaliste ne pouvait tolérer ces manifestations récurrentes et intempestives.
Réussissant à s’échapper lors de la rafle, Sacco et Vanzetti finissent par se faire arrêter quelques jours plus tard, alors qu’ils voyagent dans un tramway de nuit. Trouvant des armes sur eux ainsi que des tracts anarchistes, le commissaire établit, sans ciller, le lien avec le braquage survenu quelques semaines plus tôt : la nécessité de financer leurs supposés attentats les conduirait au vol. Les deux hommes sont alors inculpés, sans preuve, de double homicide et de hold-up.
12:17 Publié dans Cinéma, Politique | Tags : sacco et vanzetti, l’anarchie au banc des accusés, frederick katzmann, syndicalisme, immigrants, violences policières, howard zinn, etats-unis, hystérie anti-communiste, peur rouge, lutte des classes, injustice sociale, procès inique, hold-up, boston, south braintree, sylvain métafiot, italiens, giuliano montaldo, cinéma, 1920, le comptoir, plymouth, accusation, tribunal | Lien permanent | Commentaires (0)