lundi, 22 août 2011
Spleen cosmique
C’est l’été. Sea, sex and sun comme le veut la coutume. Détente, baignade et cocotiers. Relaxe, voyages et plage dorée. Ah, l’été…
Ceci-dit, la saison veut aussi, pour une raison qui m’échappe encore, que l’on débranche son cerveau autant que faire se peut, car, c’est bien connu, il ne faut pas se « prendre la tête » en vacances. Et cette injonction implicite – ma foi, largement partagée par une grande partie de la population – revient tous les ans, telle une malédiction, comme le Tour de France. Ainsi, la presse nous abreuve de numéros « spécial sexe ! », ce qui en terme de racolage ferait passer TF1 pour un couvent. Pour les publicités journaux gratuits l’actualité n’existe plus. On emporte un bon gros bouquin sur la plage (si possible un classique) tout en sachant que c’est Gala, Closer, leur quizz « Suis-je une garce avec mon mec ? » et leur débat mode « Bikini léopard : tendance ou grosse pouffe ? », qui finiront par être lus. Quand au cinéma, ah mes enfants !, nous sommes gâtés : Hollywood nous astreint à une cure intense de blockbusters. La mode étant au super-héros, cet été est un véritable défilé (ou un carnaval, cela dépend du point de vue).
Pourquoi ces prolégomènes inutiles sur certaines coutumes estivales que Lévi-Strauss n’aurait pas dénié étudier ? Parce que ce qui va suivre est, en quelque sorte, le contraire de ce qui vient d’être décrit.
15:54 Publié dans Cinéma | Tags : spleen cosmique, melancholia, mélancolie, lars von trie, kristen dunst, tristesse, humeur noir, dégoût, fin du monde, apocalypse, chef d'oeuvre, sylvain métafiot | Lien permanent | Commentaires (5)
jeudi, 11 août 2011
La planete des singes : les origines
Sortie en salle le 10 Aout 2011, ce film étant réalisé par Ruppert Wyatt, réalisateur non connu, on ne sait vraiment pas à quoi s’attendre, c'était soit un trés bon film soit une catastrophe cinématographique..
Dés le début on est plongé dans le film, dans l'histoire et plus le film avance moins on a envie qu'il finisse, ce film est complet, il y a un peu de tristesse et d'humour, suffisamment d'action mais beaucoup d'effets spéciaux, des bons effets spéciaux.
Les 2 heures que l’on passe dans la salle de cinéma passent très vite et on ressort du cinéma heureux d’avoir, enfin, vu une bonne production Hollywoodienne.
Apres la série des Spiderman, 127 heures et plus récemment The green hornet où il jouait un petit rôle, James Franco est toujours aussi bon, il s'adapte et on ne voit plus l'acteur mais le personnage; John Lithgow qui est tout de même bien moins connu est aussi un très bon acteur, on l'avait vu jouer le rôle du tueur prénommé Trinity dans la série Dexter qui n'a rien à voir avec son rôle dans le film; mais le meilleur acteur dans ce film reste celui qui joue César le chimpanzé principale du film : Andy Serkis, ce nom ne vous dit peut-être pas grand chose mais vous l'avez forcément vu en tant que Gollum dans Le seigneur des anneaux, ou alors dans King Kong où il jouait le rôle de ... King Kong !
Ne voulant pas en dire trop sur le film et vous laissez le savourer et le juger par vous-même je vous laisse le synopsis qui en dit déjà beaucoup.
Synopsis : Dans un laboratoire, des scientifiques expérimentent un traitement sur des singes pour vaincre la maladie d’Alzheimer. Mais leurs essais ont des effets secondaires inattendus : ils découvrent que la substance utilisée permet d’augmenter radicalement l’activité cérébrale de leurs sujets. César, est alors le premier jeune chimpanzé faisant preuve d’une intelligence remarquable. Mais trahi par les humains qui l’entourent et en qui il avait confiance, il va mener le soulèvement de toute son espèce contre l’Homme dans un combat spectaculaire.
Mais une chose est sûre, selon moi c’est LE film de cet été, à voir absolument !
Angel Ixious
11:48 Publié dans Actualité, Cinéma | Tags : cinema, planète des singes, les origines, andy serkis | Lien permanent | Commentaires (5)
mercredi, 13 juillet 2011
Du sang et des larmes
C’est le programme proposé par Kim Jee-Woon dans son dernier film J’ai rencontré le diable (I saw the devil), véritable musée des tortures sur grand écran qui ne laisse pas indemne le spectateur. Il faut dire qu’à la suite de l’assassinat de sa petite amie Ju-yeon, Soo-hyun ne vas pas ménager son meurtrier, le psychopathe Kyung-Chul. C’est une vengeance puissance mille qui est à l’œuvre et le résultat n’est pas beau à voir. Nul doute que Kim Jee-Woon fait partie, avec Hong-Jin Na (The Chaser), Bong Joon-Ho (Memories of Murder) et Chan-Wook Park (Old Boy), des meilleurs réalisateurs sud-coréens du moment. On le savait déjà depuis le flamboyant A bittersweet life et malgré le décevant Le bon, la brute et le cinglé, mais rien ne vaut une bonne piqure de rappel avec cette tragédie barbare à la mise en scène virtuose.
00:34 Publié dans Cinéma | Tags : du sang et des larmes, j'ai rencontré le diable, i saw the devil, ultraviolence, tortures, sadique, vengeance, vigilante, folie, chasse, kim jee-woon, corée du sud, lee byung-hun, choi min-sik, chan-wook park, sylvain métafiot | Lien permanent | Commentaires (1)
mardi, 28 juin 2011
Politique-fiction
Tiens, et si on jouait à la politique ? On dirait que moi je suis le Président et toi mon Premier ministre. Hein, qu’est-ce que t’en dis ? Voila, en substance, ce qu’Alain Cavalier aurait pu dire à Vincent Lindon avant qu’ils commencent ensemble cet étrange film qu’est Pater, mi-documentaire intimiste, mi-fiction politique (à moins que ce ne soit un documentaire politique parsemé de fiction intimiste, je ne sais plus), qui fait sourire autant qu’il émeut et qui ne cesse d’embrouiller le spectateur. Et on les regarde s’amuser comme des gamins, à jouer au Chef de l’Etat et au Chef du gouvernement (à moins que ce ne soit au papa et au fiston, je ne sais vraiment plus), sous nos yeux ébahis de tant de candeur et d’ironie. On se dit « c’est un véritable foutage de gueule ! Ils se moquent de nous ! », mais non, on se laisse attendrir par l’autodérision et contaminer par la drôlerie des situations. Et là, on a repense à La Conquête…
02:00 Publié dans Cinéma | Tags : pater, alain cavalier, vincent lindon, pouvoir, autofiction, politique-fiction, documentaire, ironie, la conquête, politique, sarkozy, sylvain métafiot | Lien permanent | Commentaires (1)
samedi, 07 mai 2011
Les lois de la jungle
Après le retour (forcé) à une vie animale faite de mysticisme et de questionnement existentiel dans Essential Killing, voici la plongée suffocante dans l’arène des grands fauves de Melbourne. A croire que le documentaire animalier est en vogue ces temps-ci… Plus sérieusement – et d’humour il n’est pas du tout question ici – c’est avec l’effet d’un coup de poing au ventre que l’on ressort du visionnage d’Animal Kingdom : le souffle coupé et abasourdi. N’y allons pas par quatre chemins, le premier film de l’Australien David Michôd est une pure réussite. A la fois réalisateur et scénariste, il nous livre un thriller aussi féroce que tragique. Ce n’est pas pour rien qu’il a raflé le jackpot aux « oscars » australiens… Synopsis : Sa mère morte d’une overdose d’héroïne, Joshua est recueilli par sa tante qui l’intègre au reste de la famille, tous des malfrats. La police tente d’approcher l’adolescent pour en faire leur indic, ce qui ne sera pas du goût de ses oncles. Bienvenue chez la famille Cody.
04:42 Publié dans Cinéma | Tags : animal kingdom, lois de la jungle, pègre, gangster, australie, melbourne, famille, noir, david michôd, jacki weaver, ben mendelsohn, violent, guy pearce, brut, dur, sylvain métafiot | Lien permanent | Commentaires (1)
mardi, 03 mai 2011
Le rouge et le blanc
Il faut le reconnaître, le mois d’avril fut un peu maigre en matière de films intéressants. Malgré le très touchant La Nostra Vita, le virevoltant Detective D et en attendant The Tree of Life, les salles obscures faisaient un peu peine à voir. D’autant plus que le sombre Easy Money eu surtout les faveurs des salles parisiennes… Mais c’était sans compter sur une petite merveille venue de l’Est, Essential Killing. Astucieux mélange de film d’action et de film d’auteur, plus spirituel que politique (en ce sens, ne pas se fier à l’affiche polonaise du film). Capturé par les forces américaines en Afghanistan, un homme, qui semblerait être un taliban, est envoyé dans un centre de détention tenu secret (les fameuses prisons secrètes de la CIA). Lors d'un transfert en Europe centrale, il réchappe d'un accident et se retrouve en fuite dans une forêt inconnue et oppressante. Traqué sans relâche par une armée sans existence officielle, il fera tout pour assurer sa survie. Peut-être au prix de ce qui fait de lui un homme…
01:05 Publié dans Cinéma | Tags : ssential killing, rouge et blanc, vincent gallo, chasse à l'homme, traqué, pologne, jerzy skolimowski, prison, nature hostiel, hiver, angoisse, emmanuelle seigner, existentiel, sylvain métafiot | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 29 avril 2011
Death Note le retour ! [Best Of Ma Pause Café]
#article publié précédement en 2009#
Death Note
Aujourd'hui c'est une petite bombe, qui est à l'honneur lors de votre pause café tant adorée !
Ce manga, du type « Shonnen » a pris plusieurs formes tels que la version papier « manga », les films ( 3 au compteur) et l'animé.
Je vais vous parler de ce dernier, car il m'a littéralement bluffé, non que dis je ÉPOUSTOUFLÉ!
- Divisé en 37 épisodes d'une vingtaine de minutes ce « shonnen » est à vous couper le souffle, et vous surprend à chaque épisode.
13:35 Publié dans Cinéma, Insolite, Politique | Tags : death note, death, note, carnet de la mort, kira, ryuku, ligth | Lien permanent | Commentaires (11)
lundi, 14 février 2011
Némésis de l’âme
En 1876, Tchaïkovski ne se serait certainement pas douté que son ballet Le Lac des cygnes deviendrait le plus connu de par le monde, joué des milliers de fois dans les plus grands opéras et adapté au cinéma avec force et maestria. Ainsi, Black Swan de Darren Aronofsky, nous entraîne dans l’envers du décor du New York City Ballet, à la recherche de Nina Sayers (époustouflante Natalie Portman), avant qu’elle ne se perde. Ce joli petit canard d’une troupe où la concurrence est rude, aussi appliquée qu’introvertie, épousera un destin aussi glorieux qu’expéditif, dans une atmosphère baroque matinée de fantastique. Plongée au cœur d’un conte de fée qui vire au cauchemar. (Et qui dévoile, en partie, l’intrigue…)
00:49 Publié dans Cinéma | Tags : némésis de l’âme, sylvain métafiot, black swan, darren aronofsky, natalie portman, folie, sublime, démence, conte de fée, nina sayers, cauchemar, danse macabre, vincent cassel, ballet, grotesque, perfection, hallucinations, épouvante, thriller psychologique, le lac des cygnes, fantastique | Lien permanent | Commentaires (3)
lundi, 24 janvier 2011
Dirty Brown
Trop récemment relégué à des seconds rôles (de qualités néanmoins : The Dark Night, Inception…), l’immense Michaël Caine se retrouve enfin, à 77 berges, en tête d’affiche, endossant le costard so english d’Harry Brown, justicier des temps moderne qui, sans super-pouvoirs ni fougue juvénile, arpente le chemin tortueux de la vengeance froide et sommaire. En laissant sur son passage bon nombre de cadavres. Mais pourquoi qu’il s’énerve le pépé ? Parce qu’il n’en a plus rien à foutre, pardi ! Veuf et ayant perdu sa fille, il apprend que son vieil ami Leonard s’est fait tailladé à coups de baïonnette, et là c’est le déclic. Son objectif : surmonter sa peur et faire payer les salauds responsables de ce meurtre. Harry Brown c’est la curiosité britannique de ce début d’année. Un film non exempt de défauts qui vaut surtout pour la lutte, manichéenne, entre un vieillard charismatique, brutal mais digne, et une altérité radicale et interchangeable (des voyous sans reliefs) dans une ambiance crépusculaire de chaos urbain.
20:06 Publié dans Cinéma | Tags : dirty brown, harry brown, michael caine, vengeance, justicier, voyous, violences urbaines, manichéen, racailles, cité, sylvain métafiot | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 18 décembre 2010
Philosopher à 4 ans : et ce n'est qu'un début !
La philosophie à 4 ans : ce n’est qu’un début !
Le film « Ce n’est qu’un début » est sorti au cinéma le 17 novembre, et pourtant je n’en ai entendu parlé que très récemment. Il vous invite à suivre des cours de philosophie à l’école d’application Jacques Prévert de Le Mée-sur- Seine, dans une ZEP de Seine-et-Marne. Rien d’extraordinaire me direz-vous ? Les cours de philosophie on connait et c’est juste rébarbatif. Sauf que ces ateliers à visée philosophique se déroulent en maternelle avec des élèves de 4 ans !
Qu’est-ce qu’un enfant de 4 ans sait sur l’amour ? la richesse ? l’intelligence ? La bande annonce nous apporte déjà quelques réponses. « L’amour c’est le code ». « Une fille ça peut pas être amoureuse d’une autre fille ». Les enfants ont-ils réfléchi tous seuls à ces questions ? On en doute. L’influence des parents est bien présente et c’est justement ce que je trouve intéressant dans ce film : comprendre les codes de la société grâce aux enfants, savoir ce que disent les adultes chez eux, loin des conventions.
D’ailleurs je me demande bien à quoi ressemblent les parents de cette petite fille qui dit : « Il est en prison Nicolas Sarkozy ».
Mais ce film, que je n’ai toujours pas vu bien que je vous en parle, dévoile aussi des fractures plus profondes, comme ce petit garçon qui dit « Moi j’aimerais bien être blanc et pas noir ». Je ne pensais pas entendre un enfant de 4 ans prononcer ces paroles. Existe-t-il une telle fracture entre les blancs et les noirs en France ? Le racisme est-il déjà (omni)présent dans la vie d’un enfant de 4 ans ?
Je vous en dirais plus sur ce film quand je l’aurais vu. En tout cas j’espère y trouver une réponse au problème de ma vie : où ranger le nutella ?
GN
(extrait du film)
19:50 Publié dans Cinéma, Insolite | Tags : philosophie, philosopher à 4 ans, et ce n'est qu'un début, film, cinméa | Lien permanent | Commentaires (0)