dimanche, 12 décembre 2010
Critique de film : Monsters de Gareth Edwards !
Monsters
de Gareth Edwards
Caméra infra rouge, un militaire chantonne la Walkyrie, clin d'oeil à Apocalypse Now. On est pourtant bien loin des hélicoptères qui survolent la côte au son de Wagner pour traumatiser la population vietnamienne. Pas de vues aériennes grandioses ni de mise en scène spéctaculaire, Gareth Edwards qui vient pourtant des effets spéciaux a choisi de faire un film de science fiction minimal plus proche d'un road movie sentimental que de Terminator Renaissance.
22:39 Publié dans Cinéma | Tags : monsters, gareth edwards, film, cinéma, nouveauté, critique | Lien permanent | Commentaires (1)
mardi, 07 décembre 2010
Sur le fil de la machette
Souvenez-vous, c’était en juin 2007, Quentin Tarantino et Robert Rodriguez décident de sortir un diptyque de film d’horreur-épouvante intitulé GrindHouse et composé de deux hommages aux vieilles séries B des années 70 : Boulevard de la mort de Tarantino et Planet Terror de Rodriguez. Le second étant nettement meilleur que le premier, Tarantino se faisant de plus en plus bavard dans ses films (comme en atteste Inglorious Basterds). Bref, ces deux bonnes parodies débutaient chacune par une flopée de fausses bandes-annonces dans le pur style GrindHouse et réalisée par des maîtres du genre comme Rob Zombie (La maison des 1000 morts, The devil’s rejects), Eli Roth (Cabin fever, Hostel), Edgar Wright (Shaun of the dead, Hot Fuzz, et le récent Scott Pilgrim) et Robert Rodriguez himself (El Mariachi, Une nuit en enfer, Sin city). Parmi ces petits chefs-d’œuvre figurait Machete qui fut tellement acclamé par les fans qu’ils réclamèrent un véritable long-métrage. C’est désormais chose faite.
03:10 Publié dans Cinéma | Tags : machete, grindhouse, film, second degré, parodie, violence, série b, mexicain, robert rodriguez, danny trejo, gore, sylvain métafiot | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 23 octobre 2010
Oh oui, Facebook-moi !
Un film sur Facebook donc. LE film sur Facebook dont on parle tant. Heureusement, non, mais nonusverrons cela plus bas, en détails. Quoi qu’il en soit, l’évènement était d’autant plus attendu qu’on retrouve le doué David Fincher aux manettes et Aaron Sorkin (créateur de la série The West Wing) au scénario. Après un décevant Benjamin Button, allions-nous retrouver l’excellence d’un Zodiac ? Pas si sûr…
09:57 Publié dans Cinéma | Tags : the social network, facebook, mark zuckerberg, oh oui facebook-moi, film, amis, trahisons, david fincher, aaron sorkin, sylvain métafiot | Lien permanent | Commentaires (20)
jeudi, 22 juillet 2010
Inception : Nouveau chef d'oeuvre de Christopher Nolan
Inception : Nouveau chef d'oeuvre de Christopher Nolan
On savait Christopher Nolan doué pour les films, jamais je n’aurai pu imaginer vouloir revoir un film autant qu’après celui-ci…
Christopher Nolan, signe là avec le Prestige (the Pledge), Batman Begins The Dark Night et The Memento, un de ses plus grand succès.
Pour un film doté d’un si gros budget et visant un si grand public on aurait pu a priori penser que l’histoire aurait été fade, et bien pantoute !!! (Comme dirait nos amis québécois .)
00:35 Publié dans Actualité, Cinéma | Tags : inception, origines, leonardo dicaprio, leonardo, christopher nolan, the dark night, le prestige, the pledge, joseph gordon levitt, marion cotillard, ellen page, cillian murphy, rêves | Lien permanent | Commentaires (6)
samedi, 26 juin 2010
Attention, chiens méchants !
Euphémisme ? « Méchants » c’est en effet le moins que l’on puisse dire à propos des délinquants en culotte courte qui hantent les couloirs de la prison d’Enola Vale aux Etats-Unis. La féroce description d’un univers carcéral particulier par un p’tit gars de chez nous. Un cri de rage dans la torpeur cinématographique du moment.
Dog pound (prix du Meilleur Nouveau Réalisateur 2010 au festival de Tribeca fondé par Robert De Niro à New York) est le deuxième film du français Kim Chapiron. Après avoir fondé le collectif Kourtrajmé avec Romain Gavras (fils du grand Costa) en 1995 et réalisé le dispensable Sheitan en 2005, il plonge avec fracas dans le grand bain pénitencier. C’est donc à Enola Vale que nous séjournerons, en compagnie de trois jeunes voyous (quoique Davis…) : Davis donc, 16 ans, trafic de drogues ; Angel, 15 ans, vol de voiture avec agression ; et Butch, 17 ans, violence sur un officier de probation. Trois cas différents, une seule prison. Où l’ultraviolence règne. Suivez le maton.
13:01 Publié dans Cinéma | Tags : dog pound, kim chapiron, prison, délinquants, enola vale, jeunes, violents, matons, carcéral, scum, attention, chiens méchants !, sylvain métafiot | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 11 mai 2010
Mise en abyme comic
Comique, certes, mais sanglante également. Vous l'aurez deviné, Kick Ass est au menu aujourd'hui. Encore un film de super-héros inspiré d'un comic-book ? Oui et non. Si c'est bien à une adaptation d'un comics de Mark Millar & John Romita Jr. (2008) que nous avons affaire, point de véritable super-héros ici. C'est même tout le propos de ce long-métrage de Matthew Vaughn, déjanté et ultraviolent (classé Restricted aux Etats-Unis), mettant en scène une remarquable auto-ironie désabusée sur le monde de l'imaginaire adolescent. Le tout porté par une bande originale décapante (Stand Up et Omen de Prodigy vont résonner longtemps).
Dave Lizewski (Aaron Jonhson) est un adolescent gavé de comics qui ne vit que pour ce monde de super-héros et d'incroyables aventures. Décidé à vivre son obsession jusque dans la réalité, il se choisit un nom - Kick-Ass - se fabrique lui-même un costume, et se lance dans une bataille effrénée contre le crime. Dans son délire, il n'a qu'un seul problème : Kick-Ass n'a pas le moindre superpouvoir... Il fera pourtant la rencontre de trois autres super-héros également déterminés à faire régner la justice.
00:50 Publié dans Cinéma | Tags : kick ass, super-héros, comics, adaptation, comic-book, humour, hit-girl, big-daddy, ultraviolent, matthew vaughn, mark millar, john romita jr., sylvain métafiot | Lien permanent | Commentaires (3)
lundi, 19 avril 2010
Désillusions retrouvées
Cela faisait longtemps ! Cela faisait longtemps qu'on n'avait pas vu un film nous embarquer avec brio dans un déluge de destins croisés, tous aussi dramatiques les uns que les autres. Il faut remonter au sublime Magnolia de Paul Thomas Anderson pour se remémorer une telle maîtrise du sujet. Mais point de Los Angeles sous une pluie de grenouilles, ici. Ajami est un thriller se déroulant dans le quartier éponyme et cosmopolite de Jaffa, non loin de Tel-Aviv. Aux commandes le juif israélien Yaron Shani (également interprète de Binj le cuistot) et le chrétien palestinien Scandar Copti (à gauche sur la photo suivante) signent une œuvre noir, au terme de laquelle on se demande à quoi se rattacher pour avancer sans lâcher prise.
19:45 Publié dans Cinéma | Tags : ajami, scandar copti, yaron shani, polar, proche-orient, palestine, quartier, violence, drogue, amour, gangs, flics, sylvain métafiot, voyous | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 12 janvier 2010
Une offre qu’il ne pourra pas refuser
Il fait chaud, trop chaud, dans cette immense plaine aride qu'on appelle l'Australie, ce pays au bord de l'explosion. La chaleur suffocante semble figer les corps sur place ainsi que leur environnement exceptionnel (« foutu pays ! »). La sueur crasse se mêle au dégout qui se lit sur les visages du capitaine Stanley (excellent Ray Winstone) et de Charlie Burns (Guy Pearce). Ces deux hommes déterminés, aux deux extrémités de la loi, passent un marché secret et décisif. C'est le début de ce western impitoyable, The proposition, déployant une énergie féroce et mortifère.
02:43 Publié dans Cinéma | Tags : the proposition, nick cave, john hillcoat, australie, funèbre, brulant, chaud, bushrangers, mlancolie, coucher de soleil, emily watson, guy pearce, sylvain métafiot, ray winstone | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 28 novembre 2009
Mademoiselle Chambon
Dans la continuité de Je ne suis pas là pour être aimé, Mademoiselle Chambon est une fresque de la pudeur des sentiments, on y retrouve les mêmes thèmes chers à l'auteur comme l'amour extraconjugal et donc interdit, la présence d'un père seul, dans une maison de retraite, qui chaque semaine reçoit la visite de son fils qui vient prendre soin de lui. Une fois encore, en se basant sur le thème de la rencontre hasardeuse entre deux êtres que tout semble opposés, Stéphane Brizé nous parle de l'amour avec un grand A, l'amour qui ne se traduit pas par des mots mais par des gestes, un amour subtil qui dans les deux cas, se manifeste par une passion commune, dans le premier cas, la danse et dans le deuxième cas, le violon.
17:15 Publié dans Cinéma | Tags : mademoiselle chambon, sandrine kiberlain, vincent lindon, peu de dialogues, franz von vescey, histoire d'amour, cinéma, stéphane brizé, jérémy engler | Lien permanent | Commentaires (3)
vendredi, 06 novembre 2009
Rhétorique du Mal
Alors, la mérite-elle ? Quoi donc ? Mais la palme d'or pardi ! Voila la récurrente question à l'encontre du dernier film de Michael Haneke, Le ruban blanc. L'intérêt de la réponse est pourtant minime tant bon nombre d'excellents films auraient pu être gratifiés du bibelot (Un prophète notamment). Parlons plutôt cinéma que récompenses ! Le talentueux réalisateur de La pianiste narre ici le bouleversement funeste d'une jeune génération au sein d'un village protestant Allemand à l'aube de la première guerre mondiale. Nous suivons le récit de l'instituteur (sous-titre du film), en voix off, essayant de se remémorer, tant bien que mal, les étranges évènements qui ont frappés son village. Et c'est parti pour 2h40 d'inconfort pas toujours justifié.
20:24 Publié dans Cinéma | Tags : le ruban blanc, rhétorique du mal, michael haneke, noir et blanc, éducation réactionnaire, violence, intellectualisme glacial, style clinique, perfectionnisme, univers clos, autarcie, société répressive, châtiments corporels, sylvain métafiot | Lien permanent | Commentaires (1)