samedi, 24 février 2018
Quand le tourne-disque surchauffe : les tubes face à la censure
Article initialement publié sur Le Comptoir
Après avoir tracé une « histoire de nos oreilles » dans « Écoute » (2001) et définit une « éthique de l’espionnage » dans « Sur écoute » (2007), le philosophe et musicologue Peter Szendy nous invite, dans « Tubes : La philosophie dans le juke-box » (2008), à re-connaître ces chansons habituelles, ces « vers d’oreille » que l’on surprend au hasard à la radio ou dans les magasins et qui hantent notre quotidien de façon plus ou moins inconsciente. S’efforçant de donner une « dignité philosophique à un objet aussi banal et singulier », il s’exerce, à la manière de Walter Benjamin analysant les publicités, à penser le tube sous l’égide du principe fondateur de la philosophie : l’étonnement. Balade au cœur de ces airs comme ça, en compagnie d’ « Imagine » de John Lennon, « Georgia in my mind » de Ray Charles, Aretha Franklin ou Serge Gainsbourg.
Le chapitre intitulé « Mélodie interdite » mérite à lui seul une attention particulière. Paradoxalement, la censure musicale ne peut s’exercer sur une mélodie, mais sur ses paroles. Et si un genre peut à lui seul être interdit, ces « hymnes intimes au capital » ne peuvent faire l’objet d’aveu.
Les tubes en tant qu’hymnes inavouables
Censurer un tube ? Drôle d’idée. Ces chansons archi-connues ne semblent pas, a priori, être suspectes de messages subversifs, injurieux ou révolutionnaires. La commercialisation à outrance dont elles sont l’objet les poussent davantage à se conformer à une certaine “bien-pensance” globale afin de toucher le plus grand nombre possible dans une logique, non pas de reconnaissance artistique, mais de rentabilité financière. Exit donc les textes provocants ou dérangeants. Et pourtant… Les tubes « évoquent des pensées inavouables, ils représentent ce qu’il vaudrait mieux taire, dans le secret gardé ». Ce qu’illustre parfaitement la chanson de Serge Gainsbourg, Mélodie interdite, interprétée par Jane Birkin : « Il est interdit de passer / Par cette mélodie / Il est interdit de passer / Par cet air-là / Cette mélodie est privée / Strictement interdit danger… / Ce que cette mélodie me rappelle / C’est strictement confidentiel… »
Ce tube suggère l’interdit, se prête à la censure mais n’en fait pourtant pas l’objet. Car « la mélodie qui s’autodésigne dans la chanson » n’a aucune raison d’être censuré de par son essence même, étant donné qu’elle n’a pas de “contenu déterminé”. Le texte seul semble être concerné par l’interdiction, que celle-ci soit voulue ou non.
De par son titre et son texte, cette Mélodie interdite est emblématique de l’interrogation de la censure que ce soit dans le mécanisme de la psychologie ou dans l’insertion capitaliste qui régissent leur mode de fonctionnement consumériste (on retrouve l’analogie de Walter Benjamin considérant « la censure comme reproduction des mécanismes de refoulement à l’œuvre dans l’inconscient »). Ainsi, malgré leur caractère, à première vue, consensuel, il semblerait que les tubes jouent un numéro d’équilibriste entre l’obsession et l’interdiction, ce qui ne les protègent donc pas de la censure, accroit leur forme désirante, obsessionnelle et leur caractère forcément inavouable.
samedi, 28 mai 2016
Tchaïkovski, la Mère-Russie, l’amour et la musique
Extrait d’une lettre de Piotr Illitch Tchaïkovski à Nadejda von Meck, mécène et bienfaitrice du compositeur auquel elle versait une rente régulière jusqu’en 1890 et ayant entretenu durant de longues années une relation épistolaire très étroite avec lui. Elle ne l’a jamais rencontré.
Florence, jeudi 21 février 1878,
10 heures du soir
Nous sommes arrivés ce soir à Florence. Une ville charmante et sympathique ! J’ai éprouvé une sensation agréable en y entrant, et je me suis souvenu de mon état il y a deux mois dans cette même ville. […]
Quelles lettres merveilleuses vous m’écrivez ! J’ai lu avec un plaisir immense votre missive d’aujourd’hui, si aimable et si riche de contenu. En la lisant, j’ai eu un peu honte que mes lettres soient si courtes et si peu intéressantes comparées aux vôtres ! Il est vrai que j’écris souvent, mais je ne suis en revanche pas capable d’écrire dans une seule lettre autant et aussi bien que vous. Le mérite d’une lettre réside toutefois dans le fait que la personne qui l’a écrite est restée elle-même et ne s’est pas donné un genre, ne s’est pas contrefait. J’appartiens à la catégorie de gens qui aiment terminer tout de suite les choses qu’ils entreprennent. Si j’ai commencé une lettre, je ne suis pas tranquille tant que je ne l’ai pas achevée et aussitôt envoyée.
18:06 Publié dans Musique | Tags : sylvain métafiot, piotr illitch tchaïkovski, nadejda von meck, musique, opéra, amour, russie, modest, lettre, échange épistolaire, florence, 1878 | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 11 mai 2016
Staline à l’opéra
En ce début d’année 1936, a lieu la représentation du nouvel opéra de Dimitri Chostakovitch au bolchoï de Moscou : Lady Macbeth. Le 26 janvier, sur un coup de tête, Staline et sa suite débarquent au théâtre, entraînant avec lui l’écrivain Mikhaïl Boulgakov. Ce dernier en a tiré un récit oral que sa femme a retranscrit dans son livre Journal & Souvenirs sur Mikhaïl Boulgakov. Un verbatim aussi stupéfiant que grotesque.
STALINE
… Eh, Mikho, Mikho !... Il est parti, il n’est plus là, mon Mikho [Mikhail Boulgakov] ! Qu’est-ce que je vais faire maintenant, quel ennui, c’est atroce ! Et si j’allais au théâtre ? Il y a Jdanov qui n’arrête pas de brailler : musique soviétique, musique soviétique ! Il faudrait que j’aille à l’opéra.
(Il prend son téléphone et se met à lancer des appels à la ronde.)
Vorochilov, c’est toi ? Qu’est-ce que tu fais ? Tu travailles ? De toute façon, que tu travailles ou pas, ça ne change pas grand-chose. Allons, ne tombe pas dans les pommes ! Prends Boudienny avec toi.
Molotov, viens tout de suite, on va à l’opéra ! Quoi ? Qu’est-ce que tu as à bégayer comme ça, je ne comprends rien ! Viens, je te dis ! Prends avec toi Mikoyan !
Kaganovitch, laisse tomber tes juiveries, viens, on va à l’opéra, à l’opéra !
Ah bien, Yagoda, tu nous as tous écoutés, j’en suis sûr, tu sais qu’on va à l’opéra. Prépare une voiture !
On avance une voiture. Tous y prennent place.
Au dernier moment, Staline se souvient de quelque chose :
Comment a-t-on pu oublier le spécialiste numéro un ? On a oublié Jdanov ! Qu’on le fasse chercher immédiatement à Léningrad avec le plus rapide de nos avions !
Dzzz !... Un avion décolle et revient quelques minutes plus tard. À son bord, Jdanov.
14:47 Publié dans Musique, Politique | Tags : staline à l’opéra, sylvain métafiot, mikhaïl boulgakov, dimitri chostakovitch, bolchoï, lady macbeth, terreur, kaganovitch, yagoda, boudienny, jdanov, melik, samossoud, opéra, musique soviétique | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 25 juin 2014
Coup de projecteur et interview : Yvon, artiste alsacien auteur et compositeur de chansons
Coup de projecteur et interview : Yvon, artiste alsacien auteur et compositeur de chansons (françaises), enregistre son premier album. Rencontre pour mapausecafé.
MPC : Quand t’es-tu mis à la musique, et pour quelle(s) raison(s) ?
Yvon : Je me suis mis à la guitare à 17 ans. Mon père, également musicien, m’avait suggéré de faire la guitare, et j’ai décidé de m’y mettre (tout seul) avant de prendre des cours quelques années plus tard.
MPC : Quels groupes t’ont influencé ?
Yvon : Des groupes anglais, d’abord : Dylan, les Stones, les Beatles, les classiques quoi. Puis je me suis tourné vers Radiohead, qui reste un groupe de référence pour moi.
08:10 Publié dans Insolite, Musique | Tags : yvon, artiste alsacien, compositeur, julien loisel, ma pause café | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 28 septembre 2011
Interview d'un groupe très prometteur : El Deyma
Interview El Deyma
C'est avec une grande joie que nous avons rencontré Adrien Simmonot, du groupe "El Deyma", qui vous fera peut être un jour vibrer sur scène !
Rencontré par le biais d'une amie commune, j'ai eu l'occasion de découvrir certaines de leurs musiques.
Une interview fort de café pour vous en excluvisité chers lecteurs ! Vous en avez de la chance !
08:22 Publié dans Actualité, Insolite, Musique | Tags : interview, el deyma, adrien simmonot, groupe de musique, futur succès ? | Lien permanent | Commentaires (2)
samedi, 30 juillet 2011
La Belle Soirée à Vienne : J’y étais aussi ! Rodrigo y Gabriela + Selah Sue + Yodelice !
Le 29 juillet à partir de 19h ce sont d’autres travées que nous sommes allés arpenter !
Sous un soleil rayonnant, par une douceur méridionale, et dans un théâtre antique fabuleux (mieux que Lyon et paf ! :p) avait lieu « La Belle Soirée » !
Première surprise en arrivant et non des moindres : la venue de Yodelice en plus des deux autres invités prestigieux !
Ainsi, avec un léger retard mais avec une ambiance extraordinaire, c’est la jeune Selah Sue (22 à peine) qui nous permis de nous emballer !
Dotée d’une voix hors du commun et d’un sens du spectacle innée cette petite blonde aux yeux bleus magnifiques nous a fait vibrer.
23:42 Publié dans Actualité, Musique | Tags : musique, concert à vienne, rodrigo y gabriela, yodelice, selah sue, la belle soirée, théâtre antique de vienne, 29 juillet 2011, isère, festival | Lien permanent | Commentaires (4)
mercredi, 27 juillet 2011
Nuits de Fourvière 2011 : j'y étais !
Même la pluie torride n’aura pas arrêté les nombreux adeptes en ce 23 juillet lors des nuits de fourvière !
Nous avons tout d’abord assisté à l’extravagant King Charles, illustre inconnu pour moi mais ô combien psychédélique ! La foule a d’abord rigolé au vu de son look, puis s’est mise à suivre ses rythmes parfois endiablés, mais bien trop souvent répétitifs…
01:03 Publié dans Actualité, Musique | Tags : two door cinema club, the do, king charles, nuits de fourvière, concert, lyon | Lien permanent | Commentaires (1)
mardi, 31 mai 2011
ALTER ECO FESTIVAL : 2ème édition le 10 juin au Cabaret Sauvage
Akhenaton surnommé également AKH, Chill ou Sentenza, membre charismatique du groupe IAM, véritable légende du Rap français connu pour son flow et ses paroles engagées sera présent à l’Alter Eco Festival, le vendredi 10 juin 2011 au Cabaret Sauvage !
12:10 Publié dans Actualité, Musique | Tags : alter éco, faf larage, akhenaton, alter éco festival, mande bossa, guem, dj tracko, faf larage | Lien permanent | Commentaires (1)
mardi, 05 avril 2011
rayon musique : les albums de 2010 [Rétro de l’année musicale, partie 1]
A comme Arcade Fire. Je crois que tout a été dit, sur votre blog préféré (l’EPICier, je précise) par Ad. C’est ici.
B comme les Black… Keys, qui auraient aussi pu s’appeler les Blue Keys, tant certains passages vocaux ou solos de guitare me rappellent Elmore James, Ray Charles ou Muddy Waters (Sinister Kid, I’m Not The One). On peut juste regretter le léger manque de variété de Brothers, par rapport aux albums antérieurs. Par contre, mention spéciale pour la pochette de l’album.
C comme Elvis Costello. Tout comme dans sa carrière, il y a un joyeux melting-pot de personnalités et de chansons dans National Ramson, le dernier album de Costello, tantôt maître dandy crooner, tantôt meneur de ballades psychédéliques. Les univers explorés par l’irlandais sont multiples. Jimmie Standing In The Rain est appelée à devenir un classique.
10:28 Publié dans Insolite, Musique | Tags : musique, sélection, l'épicier, loisel julien, em strasbourg, sky at night, dépeche mode, happiness hurts, warren ellis, jessie james, nick cave, frederic chopin, eels, end times, tommorow morning, hombre lobo, damian marley, friends, arcade fire, black keys | Lien permanent | Commentaires (0)
mardi, 01 mars 2011
Radiohead : envers et contre les masses.
Radiohead : envers et contre les masses.
Critique à l’usage du plus grand nombre.
Chez l’EPICier, on aime Radiohead. En tout cas, j’aime Radiohead. Je fais partie de ces snobs prosélytes qui vous cloueraient au pilori si vous aviez le malheur de dire que Radiohead c’est « surfait », « chiant » ou encore « geignard ». Toute sortie d’album a valeur d’événement pour moi. C’est comme ça. Sur demande spéciale, voici une critique du Radiohead nouveau, mais qui prend le parti de s’adresser aux néophytes comme aux fans. Histoire de laisser aux critiques tout-puissants des grands noms de la presse rock leurs petits pré-carrés, eux qui voient dans le blog la démocratisation – et donc la mise à mal – de leur métier.
Le dernier album de Radiohead, The King of Limbs, est sorti le 19 février et a pris tout le monde de court. Aucune promotion. Aucun signe annonciateur. Rien. Peu surprenant toutefois, puisque le groupe a toujours fonctionné sur le contrepied, musical comme commercial. In Rainbows, ça vous dit quelque chose ? Un vrai doigt d’honneur à l’industrie musicale : un album disponible en téléchargement sur le site du groupe trois mois avant sa sortie chez les disquaires, à un prix fixé par l’acquéreur, la gratuité en option. Fort de sa réputation et de ses deniers, le groupe en écoula 3 millions de copies en 10 mois. Comme disent les américains : bravo.
15:15 Publié dans Actualité, Musique | Tags : album, analyse, colin greenwood, critique, ed o'brien, jonny greenwood, nouvel, phil selway, radiohead, the king of limbs, thom yorke, adrien simonnot, chezlepicier | Lien permanent | Commentaires (0)
jeudi, 17 février 2011
Who the fuck is Arcade Fire?
Cours de rattrapage.
C'est avec ma plus belle voix de Nikos Aliagas que je vous annonce que le twit-buzz-clash du jour, c'est Arcade Fire !
Par Adrien Simonnot article original sur le blog "l'épicier"
Vous connaissez peut-être Arcade Fire. En tout cas, le reste du monde ne les connaît pas. Prenez à titre d'exemple cette comparaison en termes de recherches sur Internet entre Arcade Fire et Justin Bieber. Bieber, qui est étonnement populaire dans les pays reconnus pour l'intégration des transsexuels (Indonésie, Philippines, Brésil...), explose les recherches Google depuis son arrivée sur la scène médiatique en 2009. Alors qu'Arcade Fire ne produit qu'un léger bruit de fond depuis 2004. Seuls les médias semblent avoir un soudain intérêt pour eux depuis ces derniers jours.
15:41 Publié dans Musique | Tags : musique, arcade fire, chez l'épicier, the arcade fire, who is arcade fire, adrien simonnot, win butler, will butler, regine chassagne, barack obama, rebellion lies | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 10 janvier 2011
Suck my d**k or die trying, hos !
Chers amis mélomanes, il est grand de parler d’un mouvement musical largement dénigré et non reconnu à sa juste valeur (notez la poésie du titre). Je veux bien évidemment vous parler du Gangsta rap. Non pas du rap old-school en général (un des quatre piliers du Hip-Hop américain, avec le breakdance, le deejaying et le graffiti), qui ose entacher quelques excellents sons de paroles politiques, symboliques, humoristiques, absurdes, etc. (bref, un truc de lopettes !), mais bien du viril Gansgsta rap et son dérivé beauf original le Crunk (contraction de crazy et drunk, ce qui promet…).
21:20 Publié dans Musique | Tags : gangsta-rap, crunk, hip-hop, mauvais, west coast, pimp, fric, flingues, violence, lil'jon, homophobe, xenophobe, musique, booba, orelsan, ja rule, lil wayne, 50 cent, sylvain métafiot | Lien permanent | Commentaires (1)
mercredi, 01 décembre 2010
Beatles vs. Rolling Stones
Beatles vs. Rolling Stones
http://www.eatlocalmemphis.org/wp-content/uploads/2010/06...
Le retour de la vengeance !
Aujourd’hui, l’EPICier va traiter d’un sujet qui divise les français. Non, pas les retraites. Ni l’affaire Woerth-Bettencourt. Ni même la nouvelle coupe de cheveux de Jean-Louis Borloo. Le titre a déjà vendu la mèche : il s’agit du sempiternel débat sur qui des Beatles ou des Rolling Stones sont les meilleurs.
Tout est parti d’une discussion lors d’un petit-déjeuner à Strasbourg, entre deux bananes et trois Krisprolls. Un supplément du Point sur les Beatles traînant sur la table, Ju lança un catégorique « Les Stones, c’est mieux que les Beatles ! ». Ce à quoi Ad répondit d’un véhément « Non. ».
- « Si ! » - « Non ! » - « Si ! » - « Non ! » - « Si ! » - « Non ! » - « Si ! » - « Non ! »
Une demi-heure plus tard, le café leur rendant un peu de clairvoyance, nos deux compères eurent l’idée bien plus constructive d’organiser un « Versus » : 10 arguments pour sa paroisse, 10 arguments contre l’autre chapelle, 10 titres pour convaincre vos oreilles. De quoi nourrir un débat houleux mais intemporel, nécessaire mais vain, car qui saurait départager objectivement ces deux légendes de l’histoire du rock ?
16:28 Publié dans Musique | Tags : beattles, rolling stones, bataille, musique, combat du siècle | Lien permanent | Commentaires (2)
jeudi, 19 août 2010
Jack The Ripper – Ladies First
Jack The Ripper – Ladies First
Jack the Ripper est un de ces groupes, pas toujours abordable, mais tellement séduisant pour peu que l'on fasse l'effort de s'y plonger. Car Jack the Ripper possède son ambiance, son univers, mélange d'instruments toujours savamment orchestrés au service du chanteur, Arnaud Mazurel, à la voix torturée mais toujours contrôlée.
07:50 Publié dans Musique | Tags : jack the ripper, ladies first, musique, arnaud mazurel, nick cave, univers mythologique, littérature anglaise et allemande, transexualité, hamlet song, référence à cocteau | Lien permanent | Commentaires (1)
samedi, 14 août 2010
Lou REED - The Best Of Lou Reed And The Velvet Underground (1995)
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Lou REED - The Best Of Lou Reed And The Velvet Underground(1995) De la Factory d’Andy Warhol sortent dès 1966 quelques étranges mélopées, calmes ou agitées, égrenées par un étrange individu torturé, qui a quelque temps plus tôt rencontré Andy Warhol. Ce dernier a décelé en ce jeune homme et son groupe un talent certain, et décide alors de les produire : l’album « The Velvet Underground and Nico » (la Nico vue dans un des épisodes de « La Dolce Vita » de Fellini) sort dès 1967. Mais alors que Warhol commence à percer, l’album du Velvet ne connaît lui qu’un faible succès, la morale puritaine d’une Amérique aux yeux rivés sur le Vietnam refusant d’entendre cette musique aux thèmes subversifs (drogue, homosexualité, masochisme dans Venus in Furs), trop décalée, alors que la même année sort le Sgt Pepper des Beatles.
Quelques années plus tard, un jeune artiste en pleine explosion, David Bowie, produit Lou Reed sur un album solo, Transformers. Nous sommes en 1972, l’album rencontre un bon succès commercial et permet au chanteur de se faire un nom, malgré des paroles encore sujettes à controverse. Quatre albums de Reed associé au Velvet Underground étaient sortis entre 66 et 72, et ne s’étaient pas vendus, malgré de bons titres. Bref, tout ça pour dire que ce Best Of, qui semblait indispensable, constitue un condensé, pas si condensé d’ailleurs, plutôt bien réalisé, de l’immense carrière de Lou Reed. Indispensable, comme le fait d’inclure dans cette galette les premiers morceaux de Reed réalisés avec le Velvet Underground. Sunday Morning est une véritable accroche sur un CD quand on sait que 19 pistes suivent derrière (je parle de ceux – oh, que j’aimerais être à leur place – qui découvriraient le Velvet à travers ce CD), et penser qu’elle a été l’accroche du premier CD du groupe, écoutée par une petite poignée ayant investi à l’époque 3 dollars pour l’obtenir, lui donne un caractère unique. Uniques aussi, les notes de célesta d’introduction.
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Quelques chansons :
vickmckey
17:51 Publié dans Musique | Tags : lou reed, the best of lou reed and the velvet, velvet underderground, new york | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 23 avril 2010
Blast Up !
17:05 Publié dans Musique | Tags : cypress hill, rise up, blast up, hih-hop, young de, mike shinoda, everlast, b-real, sen dog, dj muggs, macabre, tête de mort, sylvain métafiot, cimetière | Lien permanent | Commentaires (1)
mercredi, 18 novembre 2009
Moment Musical
Lady Gaga, les rend tous gaga !
Pardonnez moi pour ce jeu de mots absolumment nul mais il fallait bien le faire !
Cette artiste (chanteur, compositeur, interprête, auteur) est en vogue pour le moment, et je pense que cela continuera un bon moment.
En effet habituellement lorsqu'une personne est en vogue, elle le reste quelques temps pour quelques titres au maximum généralement des titres qui se ressemblent tous plus ou moins...
Or, Lady Gaga (de son vrai nom Stefani Joanne Angelina Germanotta), d'origine Italienne mais bien Américaine, s'inspire des plus grands : Madonna, David Bowie mais surtout Queen d'où son nom ( Radio Gaga). Elle joue d'ores et déjà dans la cour des grands puisque la plupart de ses confrères disent d'elle que c'est une artiste indétronable !
01:35 Publié dans Musique | Tags : lady gaga, histoire, trendy | Lien permanent | Commentaires (7)
dimanche, 01 novembre 2009
And Also the Trees
Au détour d'une ballade improvisée à Strasbourg, nous avons eu l'occasion de tomber sur une perle, un groupe datant des années 80, fantastiquement connu en France, en Allemagne, en Suisse, mais originaire de Grande Bretagne Island !
Trop anglais pour plaire aux anglais, ce groupe dénommé « And Also the Trees » nom provenant d'un de leur premier morceau, nous a littéralement subjugué.
Fondée en 1979 et composé aujourd'hui
de Simon Huw Jones (Chant) dont la voix est absolument merveilleuse !
Justin Jones (Guitares, orgue, zither, accordéon)
Ian Jenkins (Basse et contrebasse)
Paul Hill (Batterie)
Emer Brizzolara (claviers, piano, dulcimer, guitare, percussions, melodica)
Nous avons eu le plaisir d'entendre plusieurs titres tout droit sorti de leur dernier album « when the rains come »
A la fois jazzy, un peu pop, voir même un peu « post punk » ou cold wave comme dirait l'autre, leurs morceaux parlent d'amour, et d'un peu de tout en général.
Difficile de tout comprendre à leurs morceaux mais nous sommes transportés dans un monde onirique, voir parfois transcendantal.
On voyage complètement en les entendant, et nous ressortons de leur concert dans un autre monde, une certaine tension dramatique se dégage du groupe.
Pour vous mettre un peu en haleine voici une petite chanson d'eux
A savoir quand même que ce groupe fut produit par « the Cure » et que beaucoup les ont comparés à « the velvet underground » entre autres...
désolé pour la qualité des vidéos mais j'ai pas trouvé mieux...
23:45 Publié dans Musique | Tags : and also the trees, the sea is green, post punk, coldwave | Lien permanent | Commentaires (4)
jeudi, 10 septembre 2009
Paris est magique !
Eh non ce n'est pas un hymne de supporter aviné que je vous propose de reprendre en cœur mais un cri de joie après trois jours de concerts déments dans le domaine national de Saint-Cloud. Je veux bien évidemment parler du festival Rock en Seine édition 2009, l'un des plus importants du continent européen, qui se déroula du 28 au 30 août.
Certes, ceux qui auront suivi quelque peu l'actualité tempèreront cette allégresse car, pour la deuxième année consécutive (Amy Winehouse en 2008), une tête d'affiche annula son concert le soir même. Oasis a ainsi rendu fou furieux les dizaines de milliers de spectateurs présents vendredi soir mais a également - enfonçons le clou - mis fin à l'existence même du groupe. La faute aux deux crétins de frères Gallagher qui se sont littéralement fracassés la gueule à quelques heures du début du concert. Les pompiers, Samu et policiers ne semblaient pas de trop pour évaluer l'ampleur des dégâts, parmi lesquels des guitares retrouvées en mille morceaux après impact sur le crane de Liam et Noel.
Petite anecdote croustillante : lorsque la baston fut connue, le chanteur Kele Okereke de Bloc Party - qui jouaient avant Oasis - déclara sur scène "Le concert d'Oasis est annulé. Quel dommage ! Donc, j'imagine, par défaut, que nous sommes tête d'affiche".
Néanmoins, cette mauvaise surprise n'entama pas la motivation des 97 000 fans de rock, d'ici ou d'ailleurs, venus durant cette période se laisser emporter par cette déferlante musicale aussi éclectique que grisante. Et puis, un bon bain de poussière lors de pogos monstrueux ça ne se refuse pas.
En vrac, étaient de la partie, Just Jack, Ebony Bones, Keane, Metric, Cheveu, MGMT, Yeah Yeah Yeahs, Klaxons, Esser, Amy Macdonald, Yann Tiersen, Bloc Party, Macy Gray, Oasis...ah non, Slimy, Eagles of death Metal, Vitalic, Billy Talent, et surtout les incontournables Offspring, Birdy Nam Nam, Prodigy, Faith no More, Madness, Calvin Harris et Les petits pois. Concernant ce mystérieux dernier groupe il faut savoir qu'il cache en réalité un trio tant inattendu qu'explosif : les Them Crooked Vultures, réunissant Dave Grohl à la batterie (Foo Fighters et ex de Nirvana), Josh Homme au chant et à la guitare (Queens of the Stone Age) et John Paul Jones à la basse (Led Zeppelin).
03:43 Publié dans Musique | Tags : paris est magique, 7ème édition, tête d'affiche annulée, just jack, frères gallagher, them crooked vultures, ebony bones, keane, metric, cheveu, mgmt, yeah yeah yeahs, klaxons, sylvain métafiot | Lien permanent | Commentaires (0)
vendredi, 26 juin 2009
Michaël Jackson, Un roi est mort
C'est à 14h26 (21h26 heure française) que La Star emblématique du Pop est décédée des suites d'un arrêt cardiaque.
Michael Jackson bien qu'accusé à tort ou non de renier sa couleur, était considéré pour beaucoup comme un "non noir-non blanc" bien loin de n'importe quel personne de couleur ou pas.
Et malgré certaines affaires judiciaires houleuses, il est resté le meilleur représentant de la Pop.
Il devait démarrer une tournée de concerts " it is me" à Londres à partir du 13 juillet, les milliers de place pour ces 50 concerts avaient été vendus moins de deux heures après leur mise sur le marché ! C'est dire si la star avait encore du potentiel !
C'était un peu un symbole, surtout un artiste exceptionnel qui s'est éteint. Star, mais pas seulement, musicien, chanteur, danseur, comédien même !
Il fut brillant lors de sa carrière de 40 ans puisqu'il commenca par les Jackson Five dès l'âge de 10 ans.
Il restera avec son parcours extraordinaire comme un King jamais égalé, et ses titres "Thrillers" ou "Billy Jane" ou encore "White or Black" resteront des modèles du genre.
A n'en pas douter suivra plusieurs articles traitant de son parcours, mais ce court résumé est une manière de remercier Michael pour nous avoir fait vibrer peu importe notre âge, notre sexe, notre nationalité, sans distinction ! On se souviendra de sa lutte contre le SIDA et de son discours en Afrique, ainsi que ses nombreuses participations à des oeuvres caritatives.
Lors de ses dernières apparitions publiques, il était apparu maigre et apparement malade.
Merci à lui, aujourd'hui le monde a changé, une étoile s'est éteinte.
14:08 Publié dans Actualité, Musique | Tags : michael jackson, michael, jackson, king of pop, mort, décès | Lien permanent | Commentaires (8)