dimanche, 12 juillet 2020
Le grand saut : Les enfants de l’araignée de Mario Tamura
2187. D’un simple retard à l’école, Mita, Sorao et Kenji, trois lycéens un peu voyous de Gothic Town, se voient rapidement propulsé au cœur d’une intrigue considérable, engageant rien de moins que la survie de l’humanité. Celle-ci vivote dans un monde en grande partie ravagée par une guerre nucléaire, trouvant refuge dans des villes souterraines et sur lesquelles une administration tentaculaire exerce son pouvoir d’une main de fer. Réussissant à s’échapper des geôles où ils furent jetés pour insubordination, les trois amis découvrent un mouvement de résistance dissimulés sous une montagne de frigos abandonnés ainsi qu’un terrifiant complot militariste visant à exterminer une bonne partie de la population humaine.
D’un point de vue graphique, le trait de Mario Tamura rappelle les dessins mouvants de Taiyô Matsumoto ou l’épure de ceux de Kiriko Nananan. L’utilisation d’aplats noirs souligne la violence des confrontations entre les personnages (trahison, manipulation, tortures physiques et mentales) tout en ménageant des parenthèses d’humour et des instants d’espoirs innervés par la soif de liberté et de révolte des jeunes héros. Le cadre post-apocalyptique où de petits loubards sont entraînés dans une histoire aux ramifications complexes, fait quant à lui songer à Akira de Katsuhiro Ōtomo. Le ton sombre de l’œuvre, les questionnements politiques soulevés par l’intrigue (surveillance généralisée, conditions des réfugiés, épuisement des ressources énergétiques, répression policière…) ainsi que la mise en scène très crue de certaines situations en font un ouvrage clairement réservé aux adultes.
Sylvain Métafiot
Article initialement publié sur Le Comptoir
23:11 Publié dans Littérature | Tags : les enfants de l’araignée de mario tamura, le comptoir, sylvain métafiot, le grand saut, akira, manga, gothic town | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 20 novembre 2013
Politique cinématique
JFK d'Oliver Stone
Après le questionnaire du Miroir interrogeant le cinéma lui-même, Ludovic Maubreuil nous propose un questionnaire portant sur le cinéma politique. L'occasion de triturer une nouvelle fois notre mémoire cinématographique.
1) Quel film représente le mieux à vos yeux l'idéal démocratique ?
Le Dictateur de Charlie Chaplin s'impose, notamment lors du discours final lorsque Chaplin tombe le masque du double personnage et s'adresse directement au spectateur.
2) Au cinéma, pour quel Roi avez-vous un faible ?
Louis II de Bavière, alias Helmut Berger dans le sublime Ludwig de Luchino Visconti.
Ainsi, qu'une tendresse particulière pour le mélancolique prince Salina dans Le Guépard du même Visconti.
Bon, certes... Le Roi Scorpion a plus de pectoraux...
17:20 Publié dans Cinéma | Tags : politique, cinématique, sylvain métafiot, cinéma, jfk, le dictateur, chaplin, démocratie, fascisme, empereur, droite, gauche, visconti, ludwig, roi, prince, salina, le guépard, roi scorpion, akira, jin-roh, otomo, okiura, émeute, révolution, revolte, m le maudit, fritz lang, stanley kubrick, spartacus, il était une fois la révolution, sergio leone, ministre, culture, caligula, tinto brass, haneke, torture porn, saw, hostel, la grande illusion, jean renoir, gabin, le président, verneuil, martin sheen, the west wing, l'exercice de l'état, pierre schoeller, guy debord | Lien permanent | Commentaires (11)