samedi, 26 janvier 2013
En chute libre
« À condition de se poster aux bons endroits, le touriste est plus facile à exterminer que la vipère »
Jonathan Swift
Quel animal plus pernicieux et répugnant que celui de touriste ? Cet être vulgaire et cuistre ayant comme unique but de comparer les merveilles qu’il visite au guide de voyage qu’il trimbale partout, au lieu de les contempler. Ce lourdaud pathétique s’extasiant devant les devantures en toc des magasins censés reproduire la « culture d’origine » du pays qu’il visite. Ce beauf fatiguant, trépignant d’inquiétude s’il ne retrouve pas son McDo et son feuilleton préféré à l’autre bout du monde ; parce que le pauvre bichon est perdu sans les repères qui servent de boussoles à sa vacuité existentielle. Bref, cette part honteuse de l’être humain dont il serait bien prétentieux de s’exclure.
Ben Wheatley semble partager cette opinion puisqu’il nous gratifie, après le terrifiant Kill List, d’une savoureuse comédie, noire comme la gueule d’un mineur d’un film de Ken Loach, drôle comme un sketch de Benny Hill sous acide et méchant comme une rombière un samedi de soldes : le bien nommé Touristes.
14:12 Publié dans Cinéma | Tags : en chute libre, touristes, ben wheatley, kill list, comédie noire, cruelle, gore, violence, médiocrité, god bless america, sylvain métafiot, drame anglais, steve oram, alice lowe, beaufs, mesquins, rouge sang, bêtise ambiante, cinéma, film salvateur, décence ordinaire, orwell, hécatombe, antipathiques, daily mail, ken loach, jonathan swift | Lien permanent | Commentaires (2)
mardi, 07 décembre 2010
Sur le fil de la machette
Souvenez-vous, c’était en juin 2007, Quentin Tarantino et Robert Rodriguez décident de sortir un diptyque de film d’horreur-épouvante intitulé GrindHouse et composé de deux hommages aux vieilles séries B des années 70 : Boulevard de la mort de Tarantino et Planet Terror de Rodriguez. Le second étant nettement meilleur que le premier, Tarantino se faisant de plus en plus bavard dans ses films (comme en atteste Inglorious Basterds). Bref, ces deux bonnes parodies débutaient chacune par une flopée de fausses bandes-annonces dans le pur style GrindHouse et réalisée par des maîtres du genre comme Rob Zombie (La maison des 1000 morts, The devil’s rejects), Eli Roth (Cabin fever, Hostel), Edgar Wright (Shaun of the dead, Hot Fuzz, et le récent Scott Pilgrim) et Robert Rodriguez himself (El Mariachi, Une nuit en enfer, Sin city). Parmi ces petits chefs-d’œuvre figurait Machete qui fut tellement acclamé par les fans qu’ils réclamèrent un véritable long-métrage. C’est désormais chose faite.
03:10 Publié dans Cinéma | Tags : machete, grindhouse, film, second degré, parodie, violence, série b, mexicain, robert rodriguez, danny trejo, gore, sylvain métafiot | Lien permanent | Commentaires (0)