vendredi, 17 juillet 2009
Les ailes du désir contre la burqa
Pour Jean-Paul Brighelli (dont je reprends le titre de son article), ce n'est pas au nom de la laïcité qu'il faut proscrire le voile intégral, mais au nom du désir, expression de la civilisation. Voici sa réflexion passionnante, à laquelle je souscris entièrement :
« C'est l'été. Autant se laisser aller, avec le reste de la presse, à un peu de fantaisie déshabillée.
D'autant que l'actualité nous y incite : à l'initiative de 58 députés de tous bords, que je salue, une Commission parlementaire se penche désormais sur la question de savoir s'il faut autoriser en France les horreurs obscures qui réussissent si bien en Afghanistan et au Pakistan.
Ne reculant devant aucun sacrifice, Bonnetdane apporte ici sa contribution au débat qui enflamme déjà les burqas - façon de parler...
02:13 Publié dans Actualité | Tags : burqa, désir, jean-paul brighelli, union des familles laïques, niqab, islam, laïcité, république, voile islamique, femmes, religions, haine de la chevelure, oppression, sylvain métafiot | Lien permanent | Commentaires (63)
dimanche, 14 septembre 2008
Je blasphème, donc je suis
Histoire d’enfoncer le clou (sur la croix) a propos des religions, et pas seulement du christianisme, voici un magnifique texte anticlérical de Philippe Val, à lire religieusement :
« Lorsque la théocratie règne, les sciences, les arts, les lettres, la philosophie, s’en vont fleurir ailleurs.
La joie s’éteint. La morbide décadence ronge l’enthousiasme général. La migraine de l’ennui remplace l’ivresse de la découverte.
La fatigue ronchonnante bredouille sa haine du désir. Les palais se lézardent, les bassins croupissent, et, des universités où bouillonnaient les jeunes polémiques, on n’entend plus monter que des psalmodies de versets ressassés jusqu’à l’abrutissement.
La civilisation s’est développée grâce au blasphème, qui est une contestation du monde immuable rêvé par les théocraties. La notion de blasphème est une invention pour nier la légitimité de l’idée que rien n’est immobile, que l’Univers entier n’est que mouvement, et que même l’immobilité, comme le disait Montaigne, « n’est qu’un bransle plus languissant ».
Contester l’immuabilité des savoirs tolérés par les théocrates, c’est s’exposer au bûcher, à la relégation, à la censure, à la persécution, à la fatwa, à l’exil, à l’échafaud, à la torture, à l’excommunication, à l’autodafé, à l’emprisonnement, à l’infamie, à l’Inquisition, à l’injure, à la menace et à la mort.
01:16 Publié dans Littérature | Tags : blasphème, sacrilège, anticlérical, phillipe val, religions, athéisme, libertée d'expression | Lien permanent | Commentaires (7)