jeudi, 23 janvier 2014
Aurore Ninino : « On doit retrouver la capacité d’émettre du crédit publique »
Nous poursuivons notre cycle d’entretien politique « CLIC pour 2014 » dans le but est d’interroger l’ensemble des candidats du Grand Lyon pour les municipales 2014 avec cet interview d’Aurore Ninino candidate à Lyon 3ème pour le parti solidarité et progrès. Pour l’interroger, Sebastien Gonzalves et d’Etienne Aazzab du Lyon Bondy blog, et Sylvain Métafiot de Forum de Lyon, épaulés à la technique par Patrice Berger de radio Pluriel.
Vous pouvez écouter l’intégralité de l’entretien ici
Mme Aurore Ninino vous êtes candidate aux élections municipales de Lyon en 2014 pour le parti Solidarités et Progrès qui ne présente qu’une seule liste dans le 3ème arrondissement. Pourquoi ne pas présenté des candidats dans tous les arrondissements de Lyon ?
La raison est assez simple : nous n’avons pas les moyens financiers de présenter une liste dans chaque arrondissement.
Alors pourquoi choisir le troisième arrondissement ?
J’y habite et j’aime beaucoup cet arrondissement car c’est un quartier extrêmement divers entre la Guillotière et Montchat : nous avons, dans un seul arrondissement, toute les différents composants de la société. C’est donc un arrondissement très riche.
Pouvez-vous nous présenter le parti Solidarités et progrès, encore peu connu des Lyonnais ?
C’est vous qui le dites. Il y avait un local de ce parti à Lyon, avant même que je sois né, et j’ai 29 ans. Cela fait donc un moment que les Lyonnais on pu rencontrer et discuter avec nos militants dans les rues de la ville. Notre visibilité et de notre existence politique tient énormément au fait qu’on va à la rencontre de la population sur la voie publique. Actuellement notre parti est présidé par jacques Cheminade qui a été candidat à la présidentielle de 2012.
02:17 Publié dans Actualité | Tags : forum de lyon, municipales, élections, clic pour 2014, aurore ninino, jacques cheminade, solidarité et progrès, lyon bondy blog, crédit public, interview, politique, sécurité, social, grand travaux, écologie, banque, économie, budget | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 01 mai 2013
« Nous pouvons changer l’inacceptable » : Interview de Myriam Pleynard
Nous inaugurons avec cette interview notre cycle d’entretien politique « CLIC pour 2014 ».
Nous avons pour ambition de suivre l’intégralité de la campagne municipale de 2014 dans les principales agglomérations du Grand Lyon (Lyon, Villeurbanne, Bron, Oullins, Rillieux-la-Pape…). Pour se faire, nous souhaitons interviewer l’ensemble des candidats à travers des réunions de presse regroupant les médias partenaires.
Nous travaillons en collaboration avec Lyon Bondy Blog, Esprits critiques, TrENSistor, Freelandz, Mankpadere, Mediascitoyens, Sens Public et Radio Pluriel.
Nous expérimentons une nouvelle manière de travailler dans ce monde des médias en pleine restructuration. C’est pourquoi nous développons et structurons un travail collaboratif innovant (échange d’article, dossiers communs, liens croisés, etc.) en complément des consolidations que nous menons pour chacun de nos médias.
15:50 Publié dans Actualité | Tags : clic 2014, confluence, crèche, culture, économie, élections municipales, entretien, gerard collomb, gouvernance, hôtel dieu, interview, lyon, lyon bondy blog, myriam pleynard, petite enfance, policier, primaires, sécurité, social, ump, vidéosurveillance, sylvain métafiot | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 31 janvier 2009
Les sciences sociales selon Foucault
La renaissance (jusqu’au XVIème siècle)
Avant la renaissance, la conscience culturelle n’est pas compatible avec le libre exercice d’un savoir qui ferait de l’homme son objet et son sujet. Il y a la domination du schéma de l’astrologie biologie : dans cette représentation du monde, les relations entre les hommes sont considérées comme inférieures en dignité car ce qui explique nos conduites c’est l’influence transcendante des astres-dieux. On estimait que les astres déterminaient et régissaient la totalité des phénomènes sur Terre. L’astrologie et la culture chrétienne médiévale étaient très influentes : seul un dieu créateur régissait les comportements des hommes. Jusqu’à la renaissance c’est ce type de savoir qui domine.
Si on considère ce genre de théories ce n’est pas la peine de faire de la science, il suffit juste d’étudier les textes sacrés et chercher les réponses dedans. Une vie bonne c’était l’obéissance à une divinité. L’idée d’étudier l’homme comme objet était inexistant.
A partir du XIVème siècle, il y a une évolution des représentations, grâce aux intellectuels et aux savants. Les travaux de Galilée introduisent un schéma de connaissance rigoureux. C’est l’amorce d’un changement d’esprit. Erasme et Montaigne ont développé l’idée de la personnalité : elle peut se travailler (voire Les essais). On retrouve un rapport de l’homme à lui-même, ce qui était déjà présent chez les Stoïciens. La personnalité est digne d’un travail de soi sur soi. L’homme s’autonomise et devient pertinent comme objet de travail.
L’âge classique (du XVIème au XVIIIème siècle)
L’être humain ne se considère pas encore comme créateur. Le monde à une existence autonome et ne dépend pas de l’homme. Mais, il y a une nouvelle conception intellectuelle de lui. Il doit clarifier les choses, expliquer l’ordre du monde avec des concepts clairs et certains. L’objectif des élites est de décrire le monde : classer et distinguer les espèces vivantes. René Descartes était l’emblème de cette recherche de la certitude, notamment avec le cogito (« je pense donc je suis »). Ceux qui pensent doivent décrire et organiser un tableau du monde. Mais le sens du monde est considéré comme en-soi, il échappe encore à l’humain. On recherche l’ordre intellectuel, la certitude, mais l’homme n’est pas encore un objet d’étude.
La venue de l’homme (fin du XVIIIème et début du XIXème siècle)
Grâce à Emmanuel Kant, qui introduit des questions nouvelles, on s’interroge sur les limites de la connaissance. Qu’est-ce que notre esprit peut connaître ? Pour Foucault c’est un bouleversement car l’homme gagne en dignité et en légitimité. L’homme se pense comme le sujet de toute connaissance possible. Nous n’allons pas vers le monde pour le saisir, mais notre esprit le construit grâce à des capacités innées. L’homme devient objet de connaissance. Selon Foucault, « l’homme devient la mesure de toute chose ». De plus en plus de gens abandonnent l’idée que l’homme n’est pas un être parmi les êtres mais un sujet parmi les objets et que le monde n’a pas été crée par Dieu. C’est là que commence réellement la modernité. Ce mouvement intellectuel, issu de l’humanisme, atteint sa maturité au XIXème siècle grâce à l’avènement de la philologie (étude historique des textes, des œuvres de l’esprit). On va étudier ces œuvres de plusieurs points de vue en essayant de dégager la personnalité de leurs auteurs ainsi que les caractéristiques du monde où ils vivaient. La philologie porte un projet rationaliste émancipateur face au pouvoir religieux et coutumier. Certains, comme Taylor ou Touraine, ont affirmé que la modernité c’est la Raison, l’individu et la démocratie. C’est l’idée qu’avec des individus doués de raison, il est possible de construire un espace public dans lequel va émerger du débat, une confrontation d’arguments et de contre arguments, des concepts rationnels, bref une démocratie. Mais il faut s’émanciper de l’autorité et de la communauté. Il faut de l’individualité s’échappant du poids des coutumes.
Cette volonté de rendre l’homme à lui-même par la connaissance, c’est toujours le projet des sciences sociales. Il s’agit toujours de rendre compte des pratiques et des relations sociales sans chercher des explications autres que terrestre (transcendance, religion). Emile Durkheim avait une démarche positive consistant à expliquer le social par le social. Expliquer les faits sociaux comme s’ils étaient des choses. Touraine disait que « faire de la sociologie, c’est renoncer aux garants méta sociaux ».
Cette culture humaniste va se développer lors de grands bouleversements : développement industriel, multiplication des échanges commerciaux, conflits politiques. C’est à partir de là qu’émergent les sciences sociales. En 1890, Renan disait qu’au moment même où les sciences philologiques ont atteint leur maturité elles se détruisent au profit des sciences sociales et politiques. La philologie était incapable de traiter certaines questions posées par les bouleversements de la société, telles que : qu’est-ce qui fonde le lien social ? Qui doit détenir le pouvoir ? Comment doit être organisé la société ? Comment concilier des valeurs sacrées avec la réalité socio-économique ? Quel va être l’évolution future des sociétés occidentales ?
Par un mouvement logique, le domaine des sciences humaines s’est élargi. On ne peut plus réfléchir au sujet humain sans comprendre comment ce sujet évolue au gré des bouleversements économiques, sociaux, politiques et culturels. Le passage de relais entre science humaine et science sociale avait été anticipé par certains : Goethe estimait que « la vocation du commerce et des affaires est comparable à la vocation des arts et des lettres ».
A suivre…
Sylvain Métafiot
00:45 Publié dans Littérature | Tags : les sciences sociales, michel foucault, renaissance, les mots et les choses, l'archéologie du savoir, parcours philosophique, sociologie, montaigne, erasme, galilée, âge classique, rené descartes, venue de l'homme, cours, emmanuel kant, taylor, touraine, emile durkheim, renan, sylvain métafiot, religion, transcendance, modernité, raison, culture, goethe, social, bouleversements économiques | Lien permanent | Commentaires (3)
mercredi, 15 octobre 2008
Le Harcèlement Moral au travail
Aujourd'hui, je voulais parler d'un sujet assez sensible : le harcèlement moral au travail.
D'abord un constat sur les textes de lois s'y référant…
Définition du harcèlement moral par la loi :
122-49 alinéa 1 du code du travail : « Aucun salarié ne doit subir les agissements répétés de harcèlement moral qui ont pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d’altérer sa santé physique ou mentale, ou de compromettre son avenir professionnel. ». Dans le cas contraire, « le fait de harceler (…) sera puni d’un an d’emprisonnement et de 15000 euros d’amende » comme l’énonce l’Article 222-33-2 du Code pénal. La loi de janvier 2002 en a ainsi fait un délit.
Plusieurs textes de lois abordent ce sujet, mais aucune autre ne définit aussi clairement le harcèlement moral, voilà pourquoi les juristes estiment qu'il peu y avoir beaucoup d'abus.
Qui est protégé par ces lois ?
Selon la loi de modernisation sociale, la victime peut être tout salarié qui a subit ces agissements.
Ensuite, le salarié peut être considéré aussi comme une victime du harcèlement moral au travail dès lors qu'il a été licencié, blâmé (sanctionné) ou encore lorsqu'une mesure discriminatoire a été prise contre lui.
La loi précise que différents facteurs rentrent en compte, tels que la dénonciation du harcèlement moral par un salarié, qui aurait pu se retourner contre lui.
Enfin, si un salarié constate qu'a diplôme, formation, compétences et expériences identiques, un de ses collègues a une rémunération beaucoup plus importante que lui il peut agir.
Tout ce qui rentre dans la formation, le reclassement d'un salarié, une mutation, ou encore un non désir de renouvellement du contrat par l'employeur peuvent être des éléments à charge contre l'employeur.
01:28 Publié dans Littérature | Tags : harcèlement, harcelement, moral, travail, droit, social, employeurs | Lien permanent | Commentaires (2)