lundi, 24 janvier 2011
Dirty Brown
Trop récemment relégué à des seconds rôles (de qualités néanmoins : The Dark Night, Inception…), l’immense Michaël Caine se retrouve enfin, à 77 berges, en tête d’affiche, endossant le costard so english d’Harry Brown, justicier des temps moderne qui, sans super-pouvoirs ni fougue juvénile, arpente le chemin tortueux de la vengeance froide et sommaire. En laissant sur son passage bon nombre de cadavres. Mais pourquoi qu’il s’énerve le pépé ? Parce qu’il n’en a plus rien à foutre, pardi ! Veuf et ayant perdu sa fille, il apprend que son vieil ami Leonard s’est fait tailladé à coups de baïonnette, et là c’est le déclic. Son objectif : surmonter sa peur et faire payer les salauds responsables de ce meurtre. Harry Brown c’est la curiosité britannique de ce début d’année. Un film non exempt de défauts qui vaut surtout pour la lutte, manichéenne, entre un vieillard charismatique, brutal mais digne, et une altérité radicale et interchangeable (des voyous sans reliefs) dans une ambiance crépusculaire de chaos urbain.
20:06 Publié dans Cinéma | Tags : dirty brown, harry brown, michael caine, vengeance, justicier, voyous, violences urbaines, manichéen, racailles, cité, sylvain métafiot | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 19 avril 2010
Désillusions retrouvées
Cela faisait longtemps ! Cela faisait longtemps qu'on n'avait pas vu un film nous embarquer avec brio dans un déluge de destins croisés, tous aussi dramatiques les uns que les autres. Il faut remonter au sublime Magnolia de Paul Thomas Anderson pour se remémorer une telle maîtrise du sujet. Mais point de Los Angeles sous une pluie de grenouilles, ici. Ajami est un thriller se déroulant dans le quartier éponyme et cosmopolite de Jaffa, non loin de Tel-Aviv. Aux commandes le juif israélien Yaron Shani (également interprète de Binj le cuistot) et le chrétien palestinien Scandar Copti (à gauche sur la photo suivante) signent une œuvre noir, au terme de laquelle on se demande à quoi se rattacher pour avancer sans lâcher prise.
19:45 Publié dans Cinéma | Tags : ajami, scandar copti, yaron shani, polar, proche-orient, palestine, quartier, violence, drogue, amour, gangs, flics, sylvain métafiot, voyous | Lien permanent | Commentaires (0)