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samedi, 18 octobre 2008

Don Vito Corleone n’a pas de soucis à se faire

Gomorra (mélange entre la référence biblique Gomorrhe et Camorra), le film (2h30) de Matteo Garrone fut salué au dernier festival de Cannes et connu un large retentissement critique. Avant d’être un film, Gomorra est un livre (un roman-enquête pour être précis), celui de Roberto Saviano, aujourd’hui menacé de mort et vivant sous haute protection. A travers cette adaptation cinématographique nous plongeons au cœur de la mafia napolitaine de façon ultra-réaliste et malsaine. Exit donc le coté glamour des films de gangsters façon Le Parrain, Scarface, Casino, Les Affranchis, etc. Bon point vous vous dites. Seulement, ces films là sont des chefs-d’œuvre du genre, ce que Gomorra, malgré ses qualités n’est pas, loin de là.

 

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L’avantage de ce film est qu’il montre qu’il ne suffit pas d’être au plus près du réel pour s’inscrire dans le panthéon du cinéma. Ce serait même contradictoire : le meilleur film de fiction serait un documentaire, autrement dit, son contraire. On aurait aimé l’un ou l’autre. Mais, se réclamant du réalisme absolu Garrone n’a rien d’autre à nous proposer. Par ailleurs, la volonté de chasser toute dimension dramatique cinématographique du film se ressent lorsque deux gamins se prennent pour Tony Montana (le héros du Scarface de De Palma) et déconnent grave. Pourtant la réussite des classiques du gangster movie est qu’ils accédaient, via la fiction, des modèles (Shakespeare et Ulysse dans Le Parrain) et l’identification – empathique ou dégoutante – d’un personnage (Robert De Niro, Al Pacino, Marlon Brando…), à la vérité de la Mafia et de ses hommes.

 

Filmant ses protagonistes de haut avec antipathie, Garonne confond réalise et vérité, ce qui nous amène au second problème.
Ainsi, l’autre élément dérangeant, et non des moindres, est qu’on ne voit pas vraiment ce qui fait la spécificité de la Camorra, ce qui la différencie de n’importe quelle autre organisation criminelle dans le monde. On pourrait très bien être dans un bidonville de Rio, un quartier pauvre de New-York, une cité malfamée de Johannesburg ou une zone de Tokyo. A trop vouloir se contenter de la « simple » brutalité des images on n’apprend absolument rien sur l’organisation de la mafia napolitaine. On sait, par exemple, que la Cosa Nostra (mafia sicilienne) est « verticale » et soumise à une stricte hiérarchie dominée par les fameux « parrains ». On en déduira que la Camorra est « horizontale », gangrénant tous les niveaux de la société (de la rue, du quartier, du conseil d’administration, de la chambre de commerce, etc.) et toutes les pauvres âmes en quête de fric (du gamin des rues à la grand-mère, du bellâtre au patron véreux, etc.).

 

« Rien ne leur échappe, selon Antonio Fischetti, les camorristes sont des épiciers du crime qui ont réussi. Allez à Naples, postez-vous dans la rue, et regardez n’importe quelle scène. Si une trentaine de personnes se trouvent sous vos yeux, vous pouvez êtres sûr que dans le lot, il y a un ou plusieurs membres de la Camorra. »

 

En suivant le destin de plusieurs personnages (les deux ados débiles, le gamin des rues, le « distributeur » de fric, le responsable des déchets, le couturier stressé) on en oublie la corruption globale du système et la question politique. A trop vouloir porter son regard sur différentes composantes insignifiantes de l’organisation, on ne perçoit quasiment rien. Le regard flotte dans le flou.


En somme, un film étouffant où l’on prend certes plaisir au « gangstérisme scénique » (les fusillades c’est toujours excitant) mais dont le réalisme plat nous laisse frustré et aussi ignorant qu’en début de séance sur l’une des organisations mafieuses les plus dangereuses de notre temps. Dommage…

 

 

Sylvain Métafiot

 

jeudi, 16 octobre 2008

Sifflets au stade de France

Lors du fameux match Amical, France-Tunisie, un évenment apparement anodin, c'est à dire la marseillaise chantée par Laam (Franco-Tunisienne) a provoqué des remous dans les tribunes...

Les sifflets sont venus de toute part, les footballeurs ont continué de chanter malgré tout, mais le match a été aussi entaché par des sifflets et insultes lorsque les français touchaient le ballon...

 

mercredi, 15 octobre 2008

Le Harcèlement Moral au travail

Aujourd'hui, je voulais parler d'un sujet assez sensible : le harcèlement moral au travail.

D'abord un constat sur les textes de lois s'y référant…

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Définition du harcèlement moral par la loi :

122-49 alinéa 1 du code du travail : « Aucun salarié ne doit subir les agissements répétés de harcèlement moral qui ont pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d’altérer sa santé physique ou mentale, ou de compromettre son avenir professionnel. ». Dans le cas contraire, « le fait de harceler (…) sera puni d’un an d’emprisonnement et de 15000 euros d’amende » comme l’énonce l’Article 222-33-2 du Code pénal. La loi de janvier 2002 en a ainsi fait un délit.

Plusieurs textes de lois abordent ce sujet, mais aucune autre ne définit aussi clairement le harcèlement moral, voilà pourquoi les juristes estiment qu'il peu y avoir beaucoup d'abus.

Qui est protégé par ces lois ?

Selon la loi de modernisation sociale, la victime peut être tout salarié qui a subit ces agissements.

Ensuite, le salarié peut être considéré aussi comme une victime du harcèlement moral au travail dès lors qu'il a été licencié, blâmé (sanctionné) ou encore lorsqu'une mesure discriminatoire a été prise contre lui.

La loi précise que différents facteurs rentrent en compte, tels que la dénonciation du harcèlement moral par un salarié, qui aurait pu se retourner contre lui.

Enfin, si un salarié constate qu'a diplôme, formation, compétences et expériences identiques, un de ses collègues a une rémunération beaucoup plus importante que lui il peut agir.

Tout ce qui rentre dans la formation, le reclassement d'un salarié, une mutation, ou encore un non désir de renouvellement du contrat par l'employeur peuvent être des éléments à charge contre l'employeur.

Dans la suite de l'article, les devoirs de l'employeur, comment agir en cas de harcèlement et quelles sont les sanctions possibles, ainsi qu'une petite réflexion sur cette notion de harcèlement moral

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lundi, 13 octobre 2008

Mélancolie New-Yorkaise

C’est de cette façon que l’on pourrait traduire The Wackness, le deuxième film indépendant de l’américain Jonathan Levine (après All The Boys Love Mandy Lane) et récompensé par le prix du public au festival de Sundance.

 

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Encore un film de gosse mal dans sa peau qui tente de s’en sortir ? C’est le postulat de départ en effet mais ici le ton ne tourne pas au misérabilisme névrotique ou à la comédie débile. Scotchés aux baskets du « héros », Luke Shapiro (Josh Peck), nous allons suivre sa rencontre avec le Dr Jeffrey Squires (Ben Kingsley excellent). Le 1er est un jeune dealer d’herbe fraîchement diplômé du lycée, en proie à une douce tristesse : uniquement vu comme le fournisseur officiel d’herbe pour les fêtes étudiantes, il se sent seul. Il n’a jamais vraiment eu d’expérience sexuelle concluante. Ses parents sont en perpétuel conflit, et risquent de se faire expulser de leur appartement New-Yorkais. Le 2nd est un psy qui monnaye ses séances contre quelques grammes de marijuana. Son couple bat de l’aile (Famke Janssen en épouse froide comme son carrelage) et sa cinquantaine n’est pas tout à fait rugissante. Ces deux paumés vont se lier d’amitié, mais le béguin de Luke pour la belle fille du docteur Squires, la pétillante Stéphanie, risque d’égratigner leur complicité naissante…

 

Une des idées de génie est que le film est une anté-fiction, c’est-à-dire que le cadre spatio-temporel se trouve être le New-York 1994, lorsque Rudolph Giuliani, récemment élu, décide de nettoyer la ville (au karcher ?) en déclarant la guerre au bruit, à l’alcool, aux tags, aux SDF. Ce n’est pas une « histoire vraie » ou un film post 11 septembre mais bel et bien une plongée dans les années 90 à l’époque des walkmans, des téléphones avec fil, de la super Nintendo (pourquoi ai-je revendu la mienne ?!) et surtout du Hip-hop. Le rap imprègne totalement le film lui donnant une ambiance cool et funky. La BO est de qualité : aux platines, des classiques US tels Notorious B.I.G, Wutang Clan (terrible !), NAS, Biz Markie, A Tribe Called Quest (incontournable), etc.

 

On prend un véritable plaisir à suivre les pérégrinations de Luke et Jeff atteints du syndrome du Wakness (strabisme mental qui vous fait voir les choses en noir) dans ce New-York jazzy mais en phase de lobotomisation en supprimant tout « ce qui dépasse » au profit d’une propreté formatée au tourisme et aux golden boys. Grâce à la qualité des interprètes l’humour est omniprésent, certaines séquences étant à mourir de rire. D’autres font simplement grimper le sourire jusqu’aux oreilles : l’euphorie après le premier baiser résonne dans la tête de tous les mecs et est ici génialement mise en scène.

 

La mélancolie qui parcoure le film peut se résumer à la question que se posent nos deux protagonistes « Comment habiter un monde dans lequel on ne se reconnaît pas ? » et à leur désir d’évasion permanent. Comme le résume Jean-Baptiste Thoret : « Pour Jeffrey Squires, la contre-culture n’est plus. Comment en faire le deuil ? Pour Luke, le problème est inverse, ou plus grave : comment se constituer lorsque le contre n’est plus possible ou est juste un simulacre ? » Un des meilleurs exemples de cette dramatique évolution se constate à travers la bande-son Hip-hop : les bons artistes (proliférant il y a 20 ans) se font rares de nos jours, le gangsta-rap sans saveurs ayant tout ravagé sur son passage. Anyway, Go to the Big apple man !

 

 

Sylvain Métafiot

jeudi, 09 octobre 2008

Le sophisme du chauve

Inventé par le Mégarique Eubulide de Milet, ce sophisme est si connu qu’on l’appelle simplement le chauve.


On arrache un cheveu à la tête d’un homme. Celui-ci est-il devenu chauve ? Bien sûr que non. Enhardi, on arrache donc un deuxième cheveu. Cela ne suffit pas davantage à rendre chauve le bonhomme. Puis, un troisième cheveu est arraché, et ainsi de suite, dans une espèce de progression sauvage ignorant tout frein moral. A partir de quel moment peut-on dire que le type est devenu chauve ? S’il faut attendre le dernier cheveu, alors personne n’est réellement chauve (il reste toujours quelque herbe folle sur la tête des plus systématiquement dégarnis). Mais, d’un autre côté, si l’on est chauve malgré quelques cheveux restants, quel est au juste le cheveu (son rang dans la série) qui permet d’établir la distinction entre le chauve et le chevelu ? Si l’on dit, par exemple, qu’avec 25 cheveux on est chevelu, mais qu’avec 24 on est chauve, alors un seul cheveu (le 25e d’après notre exemple) arraché suffirait à rendre chauve. Mais on entre alors dans une contradiction car, jusqu’à présent (c’est-à-dire lorsqu’on a entrepris ce travail assez fastidieux et passablement cruel d’arracher les cheveux), on avait reconnu qu’un seul cheveu ne changeait en rien l’état de la tête.

 

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Le sophisme du chauve, qui semblera particulièrement tiré par les cheveux à plus d’un bénévole, met aussi en évidence la rupture et même l’étrangeté qui existent entre le vocabulaire de la quantité (un, deux, trois…) et celui de la qualité (grand, petit, chauve, chevelu…). Dans la vie quotidienne, nous désignons par des mots simples des évidences sensibles telles que : untel est grand, celui-là est chauve. Nous serions évidemment bien en peine de fixer la limite exacte qui, à nos yeux, sépare le grand du petit et le chauve du pas chauve. Pourtant, cette limite doit bien exister.


Sylvain Métafiot


(Vous avez reconnu le charmant personnage de la photo ? Si oui, vous êtes d’enfer)

mercredi, 08 octobre 2008

attribution du prix nobel de la Médecine, le père du Sida récompensé

5 Juin 1981, le New York Times révele au monde entier une nouvelle pandémie, le VIH-SIDA.

Alors que connaissons nous sur ce virus si difficile à accepter et à combattre; et surtout entachés par de nombreux clichés.

D'abord pourquoi un article comme ça sur Ma Pause Café? lEn hommage au prix nobel de la médecine vient d'être attribué à l'allemand Harald zur Hausen et aux Français Françoise Barré-Sinoussi et Luc Montagnier, ce dernier est connu pour la découverte du SIDA.

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Photo Luc Montagnier (source l'express.fr)

Ces trois experts, ont réalisé des travaux séparés sur le Virus de l'Immunodéficience Humaine, le cancer du col de l'utérus et le cancer en général.

 

27 ans que le VIH poursuit les populations, nous allons d'abord voir l'évolution de ce virus et enfin rendre un hommage aux personnes atteintes du SIDA, notamment par le biais d'un film, le plus abouti sur ce sujet Philadelphia avec Tom Hanks et Denzel Washington.

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dimanche, 05 octobre 2008

The Root - Organix

Chronique du Culte
Aujourd’hui, lancement d’une chronique musicale sur Ma pause café. Cette chronique reviendra régulièrement et vous proposera de découvrir les albums qui ont marqué l’Histoire de la musique, en toute subjectivité bien sur.

 

The Roots / Organix

1993 sort l’album des désormais reconnus américains, The Roots. Pourtant, c’est plus de dix ans plus tard que ce disque atterrit entre mes mains. Et quel disque! À première vue, les 17 titres qui composent cet album n’avaient aucune chance de me toucher. Le hip-hop ? Très peu pour moi.

Dans mon esprit, ce style se résumait aux diverses «conneries» que l’on entendait à la radio telle que Akkon, Usher, 50 Cent, NTM (dont le retour sur le devant de la scène est très certainement motivé par la passion de la musique bien sûr) et autres rappeurs aux belles femmes-bikini-fric-voitures. Avec cet album, les Roots nous montrent ce que l’on peut faire dans le monde du hip-hop. Le groupe délivre tout au long du disque un son minimal et organique. Le flow tranchant des différents mc’s est modestement accompagné d’une batterie, d’une basse et de quelques claviers. C’est cette simplicité qui fait la force de l’album. Ce coté minimaliste peut effrayer, pourtant à aucun moment on ne s’ennuie à l’écoute de ce disque.

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Dès les premiers morceaux le ton est donné et l’on découvre tout au long des 60 minutes une succession de titres groovy au possible comme Good music, I’m out deah, Common Dust ou encore Popcorn revisited. Puis le morceau Essawhamah? enregistré en live at the Soulshack (Slovénie) démontre à quel point le hip-hop peut faire des merveilles. Enfin arrive l’élément principal de l’album, le titre The Sessions. Durant près de treize minutes The Roots donne une leçon de hip-hop devant laquelle on ne peut que saluer la prestation. Son entêtant refrain résonnera dans vos oreilles jusqu'à ce que vous soyez obligé de repasser le disque. Mais je vous rassure, cette obligation vous remplira de bonheur.

Organix fait partie de ces albums qui, 15 ans après n’ont pas pris une seule ride et que l’on écoute en boucle du début à la fin sans jamais s’en lasser. A découvrir absolument quels que soient vos goûts musicaux.


Ci-dessous, le clip du titre Pass the popcorn. Attention la vidéo est d’époque et cela se voit…

Laurent

21:17 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (2)

samedi, 04 octobre 2008

L’horreur d’Edvige et la stratégie de Sarkozy

Edvige, ça vous dit quelques chose ? Si vous n’êtes pas au courant, sachez que sous ce petit nom (Exploitation documentaire et valorisation de l’information générale) se cache un fichier de contrôle digne de la police politique des bonnes années communistes. En effet, cette véritable saloperie permettra de stocker des informations sur les opinions, la vie privée, la vie sexuelle, la santé de tous les responsables politiques, économiques ou associatifs. Elle pourra aussi ficher des enfants de 13 ans s’ils sont « susceptibles de troubler l’ordre public ». Désolé de paraître idiot mais je ne comprends pas vraiment en quoi les pratiques sexuelles de Bernard Thibaud ou la couleur du slip du fils de ma voisine permettront de lutter contre le terrorisme et garantir la sécurité des Français.

Déjà 140 000 personnes environ ont signé la pétition contre cette véritable atteinte aux libertés individuelles (vous savez quoi faire après la lecture de cet article).

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Erik Emptaz du Canard Enchaîné remarque, par ailleurs, que « non content de lancer en plein été et par décret, l’autorisation de ce fichier sensible, le ministère de l’Intérieur avait souhaité que le décret ne soit pas publié au journal officiel. Bref, pendant les vacances, sans débat, sans publicité, voila qui, coté transparence, met immédiatement en confiance ! ». Des membres du gouvernement se sont mêmes inquiétés de ce type de dérive, comme Hervé Morin, ministre de la Défense et Rama Yade, secrétaire d’Etat aux droits de l’homme (mais sans démissionner tous les deux bien sûr…).

Et là, surprise ! Nicolas Sarkozy assure que certaines informations ne seront pas fichées. Ce n’est pas la première fois qu’il nous fait le coup. Cela relève d’une stratégie bien rodée et déjà largement utilisée.
J’explique : imaginons que, par un beau matin de printemps, notre cher Président décide, tout d’un coup, que les hommes majeurs et vaccinés devront se faire couper les couilles. Ni plus, ni moins ! Clic clac on coupe tout, circulez il n’y a rien à voir. Imaginez la réaction en France : indignation de toute la classe politique, de tout les corps de métiers, des étudiants, des chômeurs et même des SDF qui, tous, veulent garder leurs couilles bien au chaud. Les femmes se mobilisent aussi en solidarité avec leurs maris, amants, pères, fils et amis. S’ensuit des pétitions enflammées dans la presse et sur Internet. On s’écharpe sur les plateaux télé et à la radio à coups de débats virulents.

Puis, au sommet de la crise, le Président Sarkozy annonce solennellement que, tout compte fait, après avoir bien réfléchie et s’être entretenu avec sa conseillère occulte (une certaine Carla B), décide de revenir sur cette décision insensée : on ne coupera qu’une seule couille sur les deux. Un grand ouf de soulagement parcours le pays ! Tout le monde est soulagé, calmé, rassuré. Après tout, une couille ce n’est rien. Rendez-vous compte, on aurait pu perdre les deux ! Heureusement que Sarko était là.

 

La stratégie de notre omniprésident c’est ça : proposer des lois inadmissibles, laisser le ministre en charge du dossier récolter toutes les violentes critiques (Michelle Alliot-Marie en l’occurrence), puis revenir sur ladite décision en l’adoucissant légèrement mais en en gardant l’essentiel. Trois pas en arrière, un pas en avant et deux pas en arrière… Et en avant marche pour les lois liberticides !

Sylvain Métafiot

jeudi, 02 octobre 2008

Les impôts pour les nuls

 

Vous n'avez jamais rien compris aux impôts ça tombe bien, pour vous l'équipe de mapausecafé, vous les explique :

D'abord, petite histoire de l'impôt, on situe son origine au moyen âge, les seigneurs qui faisaient collecter de l'argent par une personne (le receveur).Plusieurs types d'impôts existaient, les plus fameux étant la gabelle et la dime (impôt sur le sel très utile à l'époque).

Petit à petit l'impôt est devenu plus juste, au Moyen-Age et jusqu'à Napoléon, et encore jusqu'à 1920, les impôts étaient souvent collectés de manière aléatoire en fonction de la personne.

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Alors aujourd'hui, que représente l'imposition et quelles sont ses composantes ?

L'impôt est une contribution obligatoire qui sert avant tout à couvrir les dépenses publiques, financer les travaux, les dépenses de fonctionnement etc... Pour nous il est en fait sans contrepartie directe, on ne récupère pas directement l'argent que l'on a versé à l'Etat. Par contre pour l'Etat, l'impôt est aussi un moyen d'intervention économique et social.

 

Qu'est ce qui est imposable ?

Réponse rapide et facile, tout, les revenus, la consommation et le capital.

 

 

L'impôt sur les revenus

Aujourd'hui il est au seuil maximal de 40 % (dernière tranche). Avant Sarkozy il était de 48 % ( le paquet fiscal en est la conséquence) et fait assez troublant, sous Mitterand l'impôt sur les revenus pouvait atteindre 62 %.

L'impôt est une arme politique, on augmente les impôts directs à Gauche, à Droite on les baisse. Seulement, à peine un français sur 2 paye des impôts directs. Et pourtant un célibataire touchant 1100 euros ( à peine plus de 5 à 10 % du SMIC) paiera des impôts, je vous laisse deviner la suite.

L'impôt sur les sociétés est fixé lui à 33,1/3 %.

Ces impôts sur les revenus représente respectivement 58 et 42 Milliards d'euros.

 

L'impôt sur la consommation :

La TVA, taxe sur la valeur ajoutée, est un impôt sur la consommation, elle n'est supportée que par le consommateur final, les entreprises servant juste de "collecteur" un peu comme le receveur du moyen âge. Aujourd'hui, cette création française est appliquée dans le monde entier.(excepté quelques Etats)

Indirect et invisible ou presque, cet impôt est neutre pour les entreprises mais pèse lourd dans le caddie du citoyen lambda.

Trois taux différents : 19.6 %, 5.5% et 2.1%. En fonction des produits et des secteurs d'activités.

 

Pourquoi taxe sur la valeur ajouté ?

Entre chaque transaction, les différents intermédiaires vont acheter à un prix et revendre avec leur marge, c'est cette création de richesse que l'on va imposer.

La tva est finalement l'impôt le plus injuste, chaque citoyen paye 19,6 % de sa consommation à l'Etat.

La propension à consommer, diminue avec la hausse de notre revenu, ainsi un smicard dépensera la quasi totalité de son revenu, et payera donc indirectement 19,6 % de son salaire chaque mois à l'état.

Plus notre revenu est élevé moins cet impôt indirect sera lourd.

(cf Keynes et la théorie sur la propension à consommer)

La TVA, n'a jamais était baissée, et n'est presque jamais contestée, puisqu'elle paraît invisible et figée.

Il existe d'autres impôts sur la consommation, la TIPP (taxe sur les produits pétroliers), les droits d'acises (sur le tabac et l'alcool) et les droits de douane.

Les impôts sur la consommation représentent  160 milliards d'euros comparés au 56 milliards sur le revenu c'est dire si la TVA est primordiale pour le trésor public.

tva.jpgEnfin le dernier champ d'imposition, le capital :

Il se compose des droits de succession, de donation, des ventes immobilières et de l'impôt sur la fortune.

Figurez-vous que beaucoup de personnes se plaignent de l'énorme impôt sur la fortune (créé sous Mitterand, enlevé puis remis par Chirac sous ce nom actuel), rapporte la coquette somme de 4 milliards d'euros, sachant que l'on est imposable qu'à partir de 760 000 euros annuel, au taux fantastique de 1,8 % pour la tranche maximale. Pourtant de nombreuses stars (cf le Johnny National) partent de France avec cette excuse.

Dans tous les cas, le contribuable n'est pas censé payer plus que 50 % de son revenu annuel.

Au total ces divers impôts rapportent à la seigneurie qu'est le gouvernement français un peu plus de 260 milliards d'euros.

 

J'espère vous avoir un peu éclairé, j'essaierai dans un prochain article de parler des dépenses de l'Etat, afin de voir où vont ces 260 milliards d'euros et s'ils profitent à chacun d'entre nous équitablement.

 

samedi, 27 septembre 2008

Bachelier mais expulsé !

Taoufik El Madroussi est un jeune Marocain arrivé en France avec un visa en 2002, à l’âge de 15 ans. Malgré des difficulté familiales, il poursuit une scolarité normale, du collège jusqu’au bac professionnel. Mais, entre-temps, il devient majeur et donc expulsable.


Le 6 mai 2008, tous bascule. Il sort d’un anniversaire bien arrosé. Avec des copains, il fait la manche auprès des passants dans la rue, afin de poursuivre la fête. La Brigade anti-criminalité (BAC) intervient avec brutalité. S’ensuit une altercation avec les cow-boys de la police. Arrêté, Taoufik est condamné à une peine de prison, mais tout de même autorisé à sortir pour passer ses épreuves du bac. Il n’en passera que deux, car le juge revient sur sa décision. De nouveau incarcéré, il ne peut passer la fin de l’examen.

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Une fois sa peine terminée, il est envoyé directement au centre de rétention administrative (CRA) de Palaiseau.
Le 22 août, première tentative d’expulsion vers le Maroc, à l’aéroport de Roissy : il refuse d’embarquer. Des passagers se mobilisent solidairement et il est ramené au CRA. Le 26 août, deuxième essai. Transformé, et avec les grands moyens s’il vous plait : emmené au Bourget, il est mis dans un avion privé de la flotte ministérielle jusqu’à Montpellier, puis conduit sous escorte en fourgon à Sète, où il est embarqué sur un bateau. Quarante heures de cellule, gardé par un policier marocain, jusqu’à Tanger.


Arrivé au Maroc, il n’a pas de papiers et ne parle pas l’arabe, mais uniquement le berbère. Là-bas aussi, il demeure un « étranger en situation irrégulière ».

 

Sylvain Métafiot



Je vous invite vivement à signer la pétition sur le site

Source : Réseau éducation sans frontières