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vendredi, 12 septembre 2008

Le Sziget Festival Budapest, j’y étais !

1838193798.jpgLe Sziget Festival dure une semaine, du 11 au 18 août. Il se situe sur l’île de Sziget en plein cœur de la capitale Hongroise. De très nombreux concerts étaient programmés chaque jour sur une large plage horaire débutant à 15 heures et se terminant à 23 heures.



Les Têtes d’Affiches
L’île proposait 5 scènes principales agrémentées de différents stands publicitaires. Ceux-ci proposaient des « bars musicaux » distillant de la musique jusqu’au petit matin. Le festival affichait d’énormes têtes d’affiches comme Iron Maiden, Sex Pistols ou encore Jamiroquai. Ces trois dernier artistes ont rameuté, vous vous en doutez, un nombre de personnes considérables. 
Ainsi, Iron Maiden montre une scène spectaculaire avec jet de flammes et animations ; peut-être pour rendre leur concert moins monotone. Qaunt aux Sex Pistols, ils font peine à voir et ne méritent pas de commentaire plus complet. Bien que nous soyons évidemment passés voir ces trois grands concerts nous ne nous y sommes pas attardés. Il faut dire que le festival regorgeait d’artistes à voir absolument et qui, contrairement aux artistes les plus populaires, n’ont pas déçu.

 

Dans la suite de l'article :

  • Les Perles du Sziget Festival Budapest
  • La scène Jazz
  • La scène World

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jeudi, 11 septembre 2008

One Flat Thing : Reproduced (danse contemporaine)

C’était Jeudi 11 septembre, 17h20 sur Arte...


À cette heure-ci, il n’y avait qu’un seul programme qui valait la peine... et quelle peine !
Durant près de 26 minutes, le chorégraphe Mourad Merzouki nous montre un ballet moderne hors du commun. 
La scène se compose de vingt tables sur lesquelles évoluent quatorze individus. À première vue, des danseurs qui utilisent des tables pour leurs jeux de scènes... vous allez me dire qu’il n’y a rien de très original.

one_flat_thing_reproduced_hr.jpg



Pourtant la chorégraphie est surprenante ! Les gestes sont tantôt lents, tantôt rapides, brusques et incompréhensibles. On a parfois l’impression que le ballet fut monté à l’envers. Mais ce tour de force est accentué par l’impeccable réalisation de Thierry de Mey. Il filme le spectacle en parfaite adéquation avec ce dernier, proposant par la même occasion des plans très forts. Tout ces corps s’expriment de manières étranges. 

Un film étrange et dérangeant, que je vous conseille de visionner. En effet, il pourrait en attirer plus d’un vers le monde de la danse.

D’ailleurs, la danse est à l’honneur sur Arte durant la Biennale de la danse à Lyon jusqu’au 30 Septembre.
Ce film est le pendant du spectacle de M Merzouki actuellement en représentation à cette même Biennale à Lyon. Donc, si vous le pouvez, précipitez-vous voir ce spectacle !

 

 

Laurent

Les paranos de la théorie du complot

11 septembre… une date anniversaire morbide et funeste, pas seulement pour les Etats-Unis mais pour le monde entier (exception faite des terroristes et de ceux qui les soutiennent). 11septembre2001.jpgPour « fêter » l’événement, notre humoriste vulgaire et beauf préféré, le bien nommé Jean-Marie Bigard, a déclaré sur Europe 1 (5/9) que la destruction du World Trade Center est « un mensonge absolument énorme », « une démolition contrôlée », que « c’est un missile américain qui a frappé le Pentagone » et que les gens de Bush « ont provoqué eux-mêmes ces attaques ». Ainsi, notre grand intellectuel, inventeur du si délicat « lâcher de salopes », non content de nous faire vomir avec son humour de rat d’égout, accrédite la thèse nauséabonde de la théorie du complot initié par le malade mental Thierry Meyssan et qui, malheureusement, recueille un écho favorable considérable sur le Net : Loose Change, le film honteux faisant un carton sur You Tube a pour principale source l’extrême-droite américaine.

Un article de Jean-Baptiste Thoret, intitulé Grand complot, permet de mieux appréhender ce délire paranoïaque. Il a été publié dans Charlie Hebdo à la suite de la déclaration de Le Pen affirmant que les attentats du 11/09/2001 étaient un "incident"…

"Ils", ce sont ceux qui, pour l'amateur de complots, dirigent le monde, mais en sous-main, dictent sa destinée et la marche de l'histoire, décident aujourd'hui d'assassiner Kennedy et fixent demain le prix de la baguette
Vous ne les voyez pas, vous ne les connaissez pas non plus, mais "ils" sont partout, comme les envahisseurs invisibles qui terrorisaient David Vincent ou les insectes imaginaires du récent Bug, de William Friedkin : au plus haut sommet de l'Etat, dans les cabinets ministériels, dans votre entreprise, derrière votre miroir, tout près de chez vous et sans doute même dans votre lit.
L'horizon pathologique de tout "complophile" réside dans la croyance délirante d'une interdépendance globale des événements, du plus grand au plus petit, et tient dans le fantasme d'une totalité aux ramifications multiples et dirigées par un mastermind invisible et surpuissant. Pour lui, un lien encore secret relie forcément les petits gris apparus au Nouveau-Mexique en 1947 et le camion qui percuta la moto de Coluche en 1986. Et en cherchant bien, le 11 septembre 2001 a quelque chose à voir avec la secte du révérend Jim Jones.
Tout récit conspirationniste débute toujours, à l'image des enquêtes hilarantes de Thierry Meyssan, par un déluge de faits, d'anecdotes et de témoignages apparemment indépendants, mais dont "on" va fabriquer le rapport. Pour le fanatique de la théorie du complot, la moindre information est suspecte, la moindre image soupçonnée de trucage, en bref, le monde n'est pas ce qu'il semble être. Dès lors, toute information se retrouve jaugée à l'aune d'une approche systématiquement réticulaire des événements et des signes.
Ainsi, à la question "pourquoi y aurait-il un lien entre X et Y ?" le comploteur décrète de fait l'existence d'un lien (forcément secret) ente deux événements a priori disjoints et s'interroge sur sa nature. D'où la puissance déstabilisatrice de cette rhétorique qui fait naître dans l'esprit faible une question artificielle à laquelle le "complophile", tout armé de sa théorie farfelue, s'empresse de répondre. Comme la propagande totalitaire, telle que l'a analysée Hannah Arendt, la théorie du complot, cousine naturelle d'idéologies délétères, "établit un monde capable de concurrencer le monde réel, dont le grand désavantage est de ne pas être logique, cohérent et organisé". Elle exploite en effet un travers de la psyché humaine : face à l'incomplétude du monde, face à une réalité parfois incompréhensible, on préférera toujours un récit cohérent, aussi délirant soit-il. Comme la nature, notre esprit a horreur du vide. Le "complophile" substitue donc à une réalité trouée et incertaine une fiction pleine et vraisemblable.paranoia.jpg
Or qu'est-ce que le vraisemblable, sinon le produit de ce qui du réel est désiré ? Si les faits sont vérifiables, ce qui les suture relève toujours de la fiction spéculative. C'est la manipulation centrale du genre : comme le paranoïaque, l'amateur de complots n'extrait de la réalité que la matière susceptible d'intégrer sa propre fiction et rejette hors champ tout ce qui pourrait la contrarier. Pour lui, la vérité est ainsi un moment du faux, la manipulation un moment de l'interprétation, et la réalité, un mensonge pas encore découvert.
Le "complophile" ne cherche donc pas plus à imposer une vérité particulière - "ils" lui suffit - qu'à produire la possibilité d'une puissance conspirante qui exploite notre méfiance réflexe à l'égard de tout système dominant et pallie la complexité du monde. D'où l'impossibilité objective de contrer toutes ces théories : dans la bulle autiste du conspirationniste, la vérité ne s'oppose pas au mensonge, mais l'amplifie. Par conséquent, aucune preuve, même la plus indiscutable, ne pourra jamais assécher le désir de complot puisque celui-ci se nourrit précisément de ce qui le contredit. Moralité : plus l'événement est vrai (la Shoah, la guerre du Golf, les massacres du Rwanda, le 11 septembre, etc.) plus il a de chances d'être faux."

Je tiens à préciser que je n’ai aucune sympathie particulière (c’est un euphémisme) pour Georges W. Bush et sa clique de néoconservateurs squattant la Maison Blanche. Qu’on ne vienne pas m’accuser d’être un pro-américain sioniste anti-arabe dissimulateur. Dans le cas contraire cela relève de la médecine…
J’apprend, par ailleurs, que Bigard s’excuse des propos qu’il a tenu en demandant « pardon à tout le monde ». Il regrette qu’on le prenne pour un révisionniste… Il fallait que ce décérébré y pense avant !


Sylvain Métafiot

mercredi, 10 septembre 2008

Comme les autres...


18961619.jpg

Philippe et Emmanuel, deux  homosexuels bien dans leur peau, filent le parfait amour... Famille au courant, amis qui l'acceptent, et passion toujours présente.

 

Emmanuel, pédiatre incarné par Wilson Lambert, veut coûte que coûte un enfant.

Seulement vous l'aurez compris, un enfant entre hommes, ça risque d'être compliqué.

Philippe, un peu rétrograde sur ce sujet, ne veut pas d'enfant, et ne veut pas recourir ni à une mère porteuse, ni même à l'adoption.

Leur histoire va se voir évoluer tout au long du film, et lorsque Emmanuel, annonce à Philippe qu'il a demandé l'adoption d'un enfant, celui ci le quitte.

 

Le hasard d'un accident va changer la vie d'Emmanuel, et bien au delà celle de Philippe. En effet la rencontre avec Fina, (Argentine sans papiers) va donner à ce film, une grandeur et une touche d'amour impossible qui vous feront certainement aller voir ce film.

 

Des scènes locaces, parfois ridicules à mourir de rire (le cliché sur les homosexuels qui rangent leur maison : cd de Dalida, livre mythologie grecque, bouquet de fleurs) et un brin d'humour font de ce film un réel poseur de questions...

Plusieurs sujets sont évoqués dans ce film, l'amour tout simplement, mais aussi l'injustice, l'incompréhension des désirs de l'autre, le mariage blanc, l'adoption, et pour rallier tout ces sujets différents l'homosexualité.

 

Alors, on peut être d'accord ou pas avec l'adoption, mais on peut y réfléchir et essayer de se poser les bonnes questions comme cela est évoqué tout au long du film.

 

mardi, 09 septembre 2008

Les blogs ou l'erreur de Narcisse

Je me permets d’apporter ma modeste contribution à ce débat, ma foi for intéressant. J’avais, par ailleurs, le projet de rédiger un article sur les blogs. L’occasion est trop belle…

 

Le mensuel La Décroissance est certes un peu caricatural et extrême dans ses propos MAIS (car il y a un mais) il est loin d’avoir vraiment tort et cette agitation mérite une réflexion sérieuse. Ce sera donc une certaine mise en abyme critique à NarcisseCaravage.jpglaquelle je vais me livrer.

 

Je tiens, tout d’abord, à préciser qu’en général je n’aime pas les blogs (vous comprendrez plus bas). La raison pour laquelle j’ai accepté de participer à « l’aventure » mapausecafé est que c’est un des rares blogs à ne pas s’appesantir sur ses auteurs de façon outrancièrement nombriliste, comme c’est, malheureusement, le cas de l’immense majorité des blogs sur la Toile. En effet, excepté le fait que nous sommes tous les trois de sexe masculin et que nous ne portons pas Sarko & Co dans notre cœur (c’est le moins que l’on puisse dire) vous ne savez rien de nous et ce n’est pas près de changer ! Il faudrait être franchement dérangé pour croire que nos vies soient intéressantes au point d’en faire le récit pathétique sur le Net. Comme vous l’aurez remarqué, je ne suis ni journaliste, ni éditorialiste, ni reporter, etc. Manquant cruellement de temps et, surtout, de talent je cite davantage des articles et des auteurs que j’ai lus ou entendus (voir je les reproduits intégralement) plutôt qu’une analyse personnelle poussée (je vous rassure ça m’arrive de temps en temps). De la même manière qu’il ne suffit pas de posséder un stylo et une feuille blanche pour être un écrivain, il ne suffit pas d’avoir un ordinateur et un appareil photo intégré dans son téléphone portable pour se prétendre journaliste. Le « Tous journalistes » déclenché par le phénomène des blogs est une connerie monumentale et une supercherie de premier plan !

 

Mapausecafé n’a pas à vocation à révolutionner le monde de l’information mais à proposer des réflexions argumentées, des débats, des découvertes artistiques, dans une optique éclectique avec pour seule garantie notre bonne volonté et une honnêteté intellectuelle que nous nous efforçons de maintenir. Ainsi donc, fidèle à ma paresse, je tiens à citer le philosophe Raphaël Enthoven (ce n’est pas la dernière fois que vous le verrez celui-là) à propos de l’affaire qui nous tient en haleine (cela ne concernant pas mapausecafé pour les raisons citées plus haut) : « Il n’y a rien de surprenant à l’explosion d’une sphère (le blog) qui réconcilie narcissisme et citoyenneté. Quand le blogueur compile et enfile, comment autant de perles, les expériences qui sont les siennes, il le fait, en plus, avec le sentiment d’être utile (ce qui est rarement le cas). Son visage lui sert d’interface, sa petite histoire lui paraît un roman, les cailloux qu’il sème sur la Toile lui semblent des diamants. Telle une bouteille qu’on jette à la mer, au milieu des surfeurs, le blog est une supplique reconnue d’utilité publique, une opinion sur rue, la prière éperdue d’un être (vous et moi) qui, faute d’être qui que ce soit, mendie tous les jours l’onction des inconnus : « regardez-moi, dit-il à mots couverts, écoutez-moi, répondez-moi, participez-moi, car sans vous, je ne serais pas moi… ». La publicité de l’intime dissimule le sentiment de vide sous l’alibi de la transparence. Le blog ? L’invasion du monde par le « moi ». La tentative impérialiste de rendre important ce qui n’importe qu’à soi. Comme les décorations qu’un ancien combattant accroche au revers de sa veste dès qu’il met le nez dehors, le blog est un préservatif, une bulle malléable qui nous accompagne à l’étranger, et qui permet, dans un monde hostile, de rencontrer l’autre sans sortir de soi ni bouger de son site. Quand on monte un blog, on se déshabille, on se raconte, on se peint… mais à la différence du romancier, le blogueur ne s’expose jamais. Internet est un théâtre dont chaque figurant peut enfin, sans redouter le ridicule, se donner le rôle principal. Sur Internet le nombril est nombreux. Internet, le média de l’amour-propre, met l’infini à portée de tous les caniches que nous sommes : niveau caniveau. Le blog ? Un aveu. Le blog ? Parce que je ne vaux rien, et toi non plus. »

blogueurs.jpg

 

Pour finir, fidèles lecteurs de mapausecafé, voici une petite liste des blogs que j’estime réellement intéressant (outre le notre cela va sans dire) :

 

Sylvain Métafiot

dimanche, 07 septembre 2008

Une touche de féminité

danse-orientale.jpgDidier et Alexis de MaPauseCafé ont eu la chance de passé une soirée avec Leila. Sous ce joli prénom, se cache une jeune femme passionnée de danse orientale. Leila nous l’a donc fait découvrir, pour notre plus grand plaisir ! Elle nous a fait ressentir la grâce, de la féminité et de la dimension artistique de la danse orientale.
« Si tu danses la beauté même dans la solitude du désert tu trouveras un œil émerveillé. »
Kalil Gibran

La sensualité et la douceur qu’exprime la danseuse orientale ne sont qu’une partie de sa féminité. 
Sa souplesse ainsi que sa vitalité permettent de ressentir tout l’amour et la souffrance qui nourrissent sa vie.  
Différents styles de danse orientale existent suivant les régions du monde arabe.
On distinguera, en ce qui concerne l’Egypte, deux types de danse :

  • Le sharki
  • Le baladi (danse populaire)

 

L’équipe de MaPauseCafé, toute innocente, s’étonne que cet art soit uniquement destiné aux femmes ! Mais Leila nous précise que les hommes peuvent aussi danser orientale. De nombreux professeurs renommés dans le monde entier tel que Mahmoud Reda ou Yousry Sharif ont permis aux hommes de se distinguer dans ce monde longtemps réservé aux femmes.

 

La danse orientale (raks el sharki en arabe) est née en Egypte à partir du 16ème siècle.
On distingue tout d’abord les » gawazee », une minorité tsigane qui danse dans les lieux publiques. Ce sont ces danseuses que rencontreront les soldats de Bonaparte dès 1798 dans les campagnes du sud de l’Egypte. Les « gawazee » seront bannies par le sultan Mohammed Ali dès 1834 de la Haute –Egypte.


Parallèlement à ces femmes à mauvaises réputations, les « almées » connaissent un très grand succès. Ces danseuses de bonne famille qui ne se produisent que devant les femmes font honneur à la danse orientale dans le monde arabe. Leur finesse et leur grâce permettront d’introduire dès le 20ème siècle la danse au cinéma. Certaines grandes figures de la danse orientale telle que Naima Akef , Samia Gamal ou encore Tahiya Carioca auront permis une reconnaissance à cet art encore peu considéré par les professionnels de la danse en Europe.
Les grandes danseuses actuelles sont pour la plupart Egyptiennes, mais de nombreuses écoles de danse orientale ouvrent leur porte dans le monde entier.  
Voici les noms de grandes danseuses actuelles : Randa Kamel, Dina, Soraya Zaied (Brésilienne) ou encore Rajaa Dussart (Maroc).

Leila nous rappelle une belle citation du défunt Maurice Bejart car la danse c’est 
« un minimum d'explications, un minimum d'anecdotes, et un maximum de sensations »

Donc merci Leila pour cette très belle soirée !

le présentateur fou

Voici une petite vidéo où le présentateur est devenu complétement fou...

Entre un homme à la voix aigue, et une femme paralysé des jambes, sujets pourtant non comiques, le présentateur ne peut pas se retenir et se contenir...A voir en version anglaise sous titré.

La réaction des invités face au présentateur vaut son pesant de cacahuètes...

Et vous pourriez vous résister à ces voix marrantes ?

vendredi, 05 septembre 2008

vie de merde

Connaissez vous ce site internet :

 

www.viedemerde.fr

 

le principe du site, il vous arrive quelque chose que vous trouvez vraiment digne d'une vie de merde... et les internautes votent pour celle ci...

EtMerde.jpg

Les internautes votent et jugent "je valide c'est une VDM (vie de merde)" ou alors "tu l'as bien mérité"

Alors pour vous une séléction prise dans le top des VDM

 

numéro 1  Aujourd'hui, je suis dans ma 45ème année et je suis toujours puceau. VDM

numéro 2 Aujourd'hui, et après une longue série d'examens, je viens d'apprendre que je suis stérile... Ma femme est enceinte de notre deuxième enfant... Je pense que je vais avoir des questions à lui poser... VDM

 

et une au hasard juste pour la polémique :

Aujourd'hui, un petit garçon dans la rue m'a montré du doigt en disant à sa mère "Regarde maman, c'est Sarkozy !" VDM

 

Voilà je vous conseille d'aller sur ce site, qui nous rassure à la fois sur nos petits tracas quotidiens et qui nous permet aussi de prendre du recul sur celle-là.

 

Je concluerai en citant Bernard Werber qui dit souvent :

Au lieu de chercher leur bonheur, les humains essaient au contraire de réduire leur malheur !

Sans doute VDM illustre bien ces propos puisque le succès de ce site est tel, que dans beaucoup de conversations il revient et que les histoires de la vie de tous les jours sont inarrétables...

Donc, entre une pause café, et mapausecafe.com allez voir VDM.

 

 

 

 

Le Joker, théoricien hilare du chaos

bfjokera.jpgVous l’aurez compris, nous allons nous intéresser au dernier volet des aventures de Batman : The Dark Knight. Après la naissance du héros chauve-souris dans l’excellent Batman Begins, Christopher Nolan place la barre encore plus haute avec l’apparition du nouveau génie du mal et bad guy emblématique de la saga : le nihiliste Joker. Heath Ledger (mort d’une overdose juste après le tournage) reprend le rôle autrefois joué par Jack Nicholson dans le tout premier Batman réalisé par Tim Burton en 1989 et lui donne une dimension hallucinée et meurtrière beaucoup moins kitsch et bariolé que son prédécesseur. Son affolante prestation porte le film en reléguant au 2nd plan le mono-expressif Christian Bale. C’est dire…

L’analyse de Jean-Baptiste Thoret (il est bon ce petit) vaut le détour : « Le Joker aspire le récit vers les abîmes du chaos et théorise un monde hanté par la trouille du terrorisme, de l’horreur arbitraire et de l’apocalypse tranquille. Tourné à Chicago, The Dark Knight continue d’explorer les arcanes criminels de Gotham City, passé en deux films du style néo-baroque des années 1980 à la froideur géométrique d’une ville sous tension, en proie à une vague d’attentats meurtriers et d’assassinats en chaîne. Etats d’alerte, séquences de panique, hyperviolence du bonhomme, le Joker s’invite dès l’ouverture du film afin d’en fixer les nouvelles règles. […]

Via l’escalade de la violence entropique et irrationnelle perpétrée par un psychopathe qui doit autant à Mabuse le joueur qu’à Ben Laden le barbu. The Dark Knight enterre sur le mode tragique un rapport au Mal pré-11 septembre 2001 et qui inaugure l’ère d’une menace indéchiffrable (pourquoi ? Comment ? Dans quel but ? sont des questions qui ne traversent pas l’esprit du Joker) et imprévisible. Fini le temps de la mafia et de ses morfalous en costards Soprano, fini le temps du Bien et du Mal avec chauve-souris au centre, le Joker incarne d’emblée une menace nouvelle, amorale, gratuite qui ne vise qu’à installer pour le plaisir le spectacle d’un chaos intégral. Face à lui, un flic aussi déterminé qu’impuissant (Gary Oldman), un procureur intègre, qui finira défiguré par un désir de vengeance (Aaron Eckhart), et notre héros capé, alias Bruce Wayne, lancé comme une boule de billard tonitruante mais impuissante sur le tapis de jeu du Joker. Un triel d’individus et de forces complexes, donc, qui atomise très vite le schéma type du comics movie (very nice guy versus very bad guy) pour un attelage étrange et plutôt réussi entre une franchise à honorer, un génie du Mal et du troisième type qui parie sur la part sombre des individus (formidable séquence cornélienne de deux ferries dont les populations otages doivent choisir entre eux et les autres) et trois hommes déboussolés qui ne comprennent pas le principe de l’action démotivée. Ici, les intérêts permutent au fil des minutes, les mains propres se salissent en un coup de téléphone, les héros de la loi tombent de leur piédestal comme des mouches, les contre-attaques de Batman et consorts se transforment en opérations suicides.2008-the-dark-knight-batman-movie-poster-8.jpg

Christopher Nolan ne se limite pas au fantôme du 11 septembre qui hante son film et développe le paradoxe d’un film de superhéros [sans super pouvoirs ce qui le démarque des autres « extra-humains » de DC ou Marvel] profondément inadapté à un monde dont la logique lui es t désormais étrangère [lumineuse métaphore du majordome Alfred, magnifique Michael Caine, sur un bandit dans la jungle]. Batman s’efface à mesure que le Joker se densifie, tente d’installer à sa place un héros légitimé par la loi, ses coups d’éclat ressemblent à des coups d’esbroufe et son armada technologique ne lui confère plus aucune supériorité tactique sur son adversaire solitaire. Batman ressemble à un pompier pyromane, soit la version catastrophe d’une Amérique qui se voudrait encore providentielle, mais qui n’est plus qu’impuissante. »

Un film couleur ébène où le rire d’outre-tombe du clown fou s’apprécie en version originale. Alors, « Pourquoi autant de sérieux ? » Souriez…

Sylvain Métafiot 

mercredi, 03 septembre 2008

Le paradoxe de la loterie

ou comment mettre de son coté toutes les chances de perdre

 

loto1.jpgCe paradoxe tient dans le contraste existant entre la probabilité presque nulle qu’a chaque ticket (sur un grand nombre) de gagner et la certitude que l’un de ces tickets sera gagnant. Il est d’ailleurs à noter que les joueurs de jeux de hasard (qui ne croient pratiquement jamais au hasard) exagèrent considérablement leurs chances de gain et donc annulent implicitement ce paradoxe. C’est sur cette illusion que la publicité joue pour attirer les alouettes dans son miroir (« 100 % des gagnants ont joué »). Qui, parmi les joueurs de loto sait qu’il a beaucoup plus de risques de mourir écrasé par une voiture que de chances de gagner le gros lot (une chance sur 15 millions environ) ?

 

L’ignorance des probabilités dans le grand public est liée à son refus de considérer le hasard comme un fait objectif. En fait, les gens ne croient pas au hasard et c’est pourquoi ils ne jouent pratiquement jamais au hasard aux jeux de hasard. Qui, parmi eux, auraient le culot de cocher les six premières cases (1, 2, 3, 4, 5,6) sur une grille de loto ? Cette combinaison a pourtant rigoureusement autant de chances de sortir que n’importe quelle autre ! La superstition est une réaction magique face aux risques et au hasard.

 

On raconte l’histoire suivante. Il y a une vingtaine d’années, à l’époque où il y avait eu une série de détournements d’avion par des terroristes, un homme fut pris au contrôle de l’aéroport avec une bombe dans son sac de voyage. Soupçonné de vouloir préparer un attentat, il fut arrêté. Mais lors de l’interrogatoire, la police eut la stupéfaction d’apprendre que le suspect n’avait en fait rien à voir avec le terrorisme.

 

Il en concevait, à l’inverse, une telle frayeur qu’il s’était fait le raisonnement suivant : la probabilité pour que je me retrouve avec des terroristes dans un avion est certes faible (des milliers d’avions circulent chaque jour) mais elle existe et avec la chance que je me connais, je risque de tomber sur celui-là. La probabilité pour qu’il y ait deux bombes dans l’avion est encore beaucoup plus faible – s’il y a une chance sur six de sortit le six aux dès, il y a une chance sur 36 (6 x 6) de sortir un double six. Donc il n’y a qu’un risque sur plusieurs millions pour que dans le même avion il y ait deux bombes. Notre homme avait donc emporté avec lui une bombe, comme si celle-ci annulait l’éventuelle bombe des terroristes !

 

Sylvain Métafiot